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𝐕𝐈𝐈 - 𝐓𝐫𝐚𝐠𝐞𝐝𝐲

Flash-back

Namjoon apparaissait dans ce monde ennuyé, il était épouvanté et plein de blasphèmes. Il faisait rejaillir la haine qui l'accablait, sur l'instrument maudit des méchancetés. Il ravalait ainsi l'écume de sa haine, et, ne comprenant pas les desseins éternels, lui-même préparait au fond de la Géhenne, les bûchers consacrés aux conséquences éternels. Caché dans l'ombre, la lumière n'arrivait plus à le suivre. Alors, ce qui lui restait à faire, c'était de continuer à jouer son précieux manège. En préservant son secret. Pour l'éternité...

Un soir ou il ne parlait pas, ou il se regardait à peine, ses yeux erraient à petits pas dans les rues de Séoul, sur son visage aux belles peines. Et, depuis, ses rêves, ses actes, à travers les jours et les nuits, l'éloignement, l'atroce ennui s'en allaient, résolus, invincibles, vers le corps qu'il avait pris pour cible...

L'homme impuissant face à la soirée hivernale n'avait que le silence pour combler ce qui le dépassait. Ce qui lui était cher n'avait pas besoin de paroles. Brise légère qui caressait sa peau. En cette soirée, aujourd'hui le soleil fût été brûlant. À présent, celui-ci hypnotisait le garçon en s'inclinant. Parfum si particulier et salé de la nature, il suffisait de fermer les yeux. Lui, tenant une arme blanche, pointant le bout de celle-ci sur la silhouette.

L'ombre.

Sa forme allait le suivre, marcher, s'arrêter, imiter gauchement ses gestes et ses pas. L'ombre allait regarder sans rien voir, écouter et ne rien entendre, et elle devra ramper toujours quand Namjoon aura la tête levée. Il allait vivre avec sans le savoir. L'ombre de cette victime. Cette nuit là, une forme inquiète allait être murmurer à Namjoon : « Je te suis où tu vas. » Il n'était qu'un ombre d'ange, et l'ange n'était lui-même, qu'un des derniers reflets tombés d'un front suprême.

Et il n'avait pas idée, que le destin allait l'amener vers un chemin parsemés d'obstacles. Plus proche du néant par des chutes sans nombre, l'ombre de l'ombre humaine existait, et elle lui faisait de l'ombre... Il ne pouvait se détourner, se résoudre à rentrer. Laissez le respirer et l'apaiser... Alors seulement, il partirait, mais continuerait de rêver. Que sa vie était pathétique, et que cette victime, dont il allait lui ôter la vie, ne serait que son ombre qui aurait le droit d'illuminer tout son être.

Namjoon n'avait plus le choix. De ce meurtre ardent, que la nuit grandissait, de son pardon et de la toute horreur de sa noire forêt. Là-bas, quand, parmi les ombres qui se menaçaient, au clair acier des eaux, un glaive d'or surgissant vers les rages qui allaient et les haines qui passaient, un silence total fermait la ruelle. Le ciel indifférent volait ses clairs algèbres, et rien, pas même l'une de ces ombres allaient empêcher ce qui allait se produire. Un grand éclair nerveux, au bout d'un poing logique, et puis un râlement, à peine ouï de Namjoon. Et de la gorge ouverte et tordue et tragique, sang superbe et rouge, en légers gargouillis, coulait, comme un ruisseau de corail parmi le béton.

La voix assassinée éclatait en bouche acerbe et les regards derniers des hommes qui étaient présents fixaient le crédule Namjoon. Il avait tiré. Mais le pire n'était pas, il n'était pas censé tirer sur lui. L'inconnu s'était dévoué à protéger le malfrat qui aurait dû être à sa place. Soudain, voici la peur de ce cadavre froid s'écoulant sur le béton, Namjoon avait tiré sur un pauvre adolescent qui s'était enrôlé dans ce groupe de tyrans. Et les remords choquaient les fers de leurs cymbales. Et le voici qu'il pouvait tomber le châtiment. Il ouvrait son âme et dégustait l'angoisse. Le Destin était-il aussi crédule ? Ou avait-il ouvert les portes de l'enfer pour Namjoon ?

Je te suis où tu vas Namjoon...

C'est court, mais je voulais vraiment faire un flash-back sur Namjoon. Soooo, qu'en pensez-vous ? Hihihi