Partie 3

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POV : Harry.

J'étais en plein délire. Y avait pas d'autre explication possible. Peut-être que je devrais gagner du temps, m'installer et réfléchir tranquillement au meilleur moyen de rentrer chez moi sans qu'il ne m'en empêche. Genre, inventer une urgence, dire que ma mère est tombée malade ou que mon chien s'est fait écrasé. Sauf que je n'ai pas de chien, et que je suis aussi bon en comédie que derrière le volant d'une bagnole. Et Tomlinson qui me regarde comme s'il s'apprêtait à sortir un couteau et une fourchette pour me bouffer. Bordel, ce mec est chaud comme la braise.

Euh, non ce n'était pas ce que je voulais dire.

Il me sourit, s'assoit sur le canapé et commence à découper la viande rouge de son assiette. Je dois avouer que ça a l'air drôlement bon. Puis, sans détacher son regard de son plat, il tapote doucement la place vide à côté de lui.

Bon, d'accord, je veux bien rester manger.

Le silence s'installe et dure tout le long du repas. Tomlinson remplit mon verre de vin, et se ressert ensuite - pour la troisième fois ! Boire de l'alcool ici et maintenant est certainement aussi dangereux pour moi que de conduire en étant bourré. La prochaine fois, j'apporterai du jus d'orange.

- Bien mangé, Harry ?

- Euh... Oui, merci.

- Personnellement, je ne suis pas tout à fait rassasié.

Il lève lentement sa main et la pose délicatement sur mon genou. Chaud, électrique, sensationnel, ce petit contact me met dans tous mes états. Il caresse doucement ma peau à travers mon pantalon, puis remonte sa main le long de ma cuisse. Tout doucement, comme s'il s'attendait à ce que je le repousse d'une seconde à l'autre. Ce que j'aurais certainement fait, si le contact de sa main sur ma jambe n'avait pas été si troublant. Et puis, tout aussi lentement, il approche son visage du mien et dépose un baiser dans mon cou, juste sous mon oreille. Wow ! Le choc me paralyse, littéralement.

Il recommence et je sens son autre main remonter sur ma hanche, puis sur mon flanc, avant de se poser sur mon pectoral gauche, tout près de mon coeur.

Je crois que le canapé brûle, il fait trop chaud.

Et puis d'un coup, ce con se lève. Il se met devant moi et retire rapidement son pull.
Oh ! Le con est sexy.
Merde. Ça sort d'où ça ? Jamais de ma vie j'ai apprécié regarder un torse ! J'aime les femmes, j'aime la volupté, les formes féminines. Pas le... plat.

Et avant que je n'ai eu le temps de me relever pour me barrer d'ici en courant, il s'installe à califourchon sur mes genoux. Alors je place mes mains sur ses hanches, dans le but de le dégager de là. Mais le message nerveux n'atteint pas sa cible et à ma plus grande horreur, mes mains se mettent à le caresser. Il sourit, comme un tigre qui a trouvé sa proie et tire sur mes cheveux pour renverser ma tête vers l'arrière.

- J'ai tellement faim de toi, Harry.

Son murmure m'a foutu des frissons. Ou alors c'était dû à ses mains qui me caressent, ou bien à sa langue qui passe nonchalamment sur ma clavicule. J'en savais foutrement rien.

Ses lèvres se déplacent lentement et se rapprochent de plus en plus de ma bouche.

Je parviens à marmonner une petite pensée cohérente :

- Je ne suis pas gay, monsieur Tomlinson.

- Oh ? Et bien, laisse-moi deux minutes pour arranger ça.

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