Partie 4

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LOUIS

Je ne sais pas comment je parviens à paraître aussi sûr de moi, alors qu'au fond je suis totalement flippé. Cette situation est encore plus folle que dans mon imagination, qui me semblait déjà bien développée. Mais il ne me repousse pas. Si ce n'est à cette microseconde où il a parlé, mais il a tout de suite changé d'avis quand je l'ai embrassé. Et c'était explosif.

C'est certainement à cause du fait que je désirais Harry depuis des mois.

Et qu'il n'essaie pas de me faire croire que je l'ai forcé à quoi que ce soit, parce que ces petites mains qui griffent mon dos ne sont pas les miennes.

Ses lèvres sont douces et délicieuses, et elles s'habituent vite aux miennes. Mais malgré ça, je les laisse pour retourner embrasser son cou. Son odeur affole mes sens et il pousse un petit grognement étouffé. Le premier d'une longue liste, j'espère. Je replonge mes mains dans ses cheveux, émerveillé par leur douceur, et fais tourner sa tête, de manière à avoir accès aux zones qui sont près de sa mâchoire, de son oreille et de sa nuque. Là où j'aperçois le mouvement du sang qui afflue. Si Harry avait été à moi, je n'aurais pas hésité à le marquer en laissant l'empreinte de mes dents. Mais pour aujourd'hui je me contenterai de mes lèvres et ma langue. Puis, soudainement, il retire ses mains de mon dos et les amène entre nous. La panique s'empare de moi à l'idée qu'il m'arrête maintenant, alors j'attrape ses mains puis me recule de quelques centimètres.

- Laisses-moi encore deux minutes. S'il te plait.

J'ai l'air totalement désespéré. Et d'une certaine manière, je le suis. Mon jeans devient de plus en plus serré et je refuse de devoir régler le problème avec ma main droite. C'est alors qu'Harry dirige nos mains vers les boutons de sa chemise.

- J'ai trop chaud, je voulais juste la retirer.

Si j'avais pu pleurer de joie, je le ferais à cet instant. Mais il est hors de question qu'il voie ça, alors je ne lui réponds que par un simple hochement de tête. Je lâche ses mains et il déboutonne sa chemise lentement, pendant que je dévore des yeux chaque petite parcelle de peau qu'il dévoile. Et je vois la plus belle chose qu'il m'ait été donné de voir dans toute ma vie. Ce grand torse fort est surtout peuplé de tatouages. Moi qui pensais qu'il était un petit ado coincé, je me retrouve devant le synonyme humain du mot « virilité ». Et j'en ai l'eau à la bouche. Il finit par retirer entièrement sa chemise et je découvre que ses bras sont tatoués également. C'est tellement plus que ce à quoi je m'attendais que je me sens perdu un instant. Comme si je vivais une illusion ou que j'interpétais mal les signes qu'il envoyait.

Enfin, jusqu'à ce qu'il pose ses mains sur mes fesses et qu'il me rapproche de lui, faisant se frotter nos entre-jambes. J'entends un profond gémissement et je n'arrive pas à savoir s'il vient de moi ou de lui. Je n'ai pas le temps d'étudier plus précisément la question, car Harry se relève doucement et m'allonge sur mon canapé, puis vient s'installer entre mes jambes.

Ce n'est pas tellement ainsi que je m'imaginais la scène. Et le fait qu'il se trouve au-dessus de moi maintenant me rend à la fois fou de désir et totalement vulnérable. Et je déteste être en position de faiblesse lors de mes ébats. Aussitôt, Harry commence à embrasser, lécher ou suçoter mon cou et mon torse. Hétéro, tu parles, il s'y prend comme s'il faisait ça tous les soirs. Il descend, toujours plus bas, puis pose un baiser juste au-dessus de la lisière de mon jeans. Il relève doucement la tête, jusqu'à ce que nos regards se croisent, puis son souffle chaud sur ma peau me fait frissonner lorsqu'il demande, avec un sourire malsain :

- T'es prêt à perdre la tête ?

Highway To LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant