Partie 5

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HARRY

Je ne vais pas mentir, je savais ce qui m'attendait en venant chez le moniteur ce soir. C'est d'ailleurs à cause de ça que j'ai eu tant de mal à me décider, que j'ai dû demander à décaler le dîner d'une heure. Je n'ai pas menti quand j'ai dit que j'étais hétéro, et sentir l'érection de Mr Tomlinson sous mes doigts m'a rappelé que je n'avais jamais imaginé faire ça un jour. La tension était à son comble, comme depuis que je suis entré dans son appartement, même si elle était maintenant due à autre chose. Je sentais son regard sur moi, suivant chacun de mes gestes lorsque j'ouvris le bouton de son pantalon, et le descendais en même temps que son caleçon.

J'avoue que j'ai eu un petit moment de doute quand j'ai posé les yeux sur son membre. C'était la première fois que je voyais un pénis d'aussi près ; je n'ai jamais près de ma propre queue, c'est pour dire !

Je sentais le moniteur commencer à s'impatienter sous moi, mais ça ne changeait rien au fait que j'étais paralysé et que je ne savais pas comment m'y prendre. Enfin, bien sûr que je savais, faut pas avoir un doctorat pour savoir branler quelqu'un.

- Vas-y, touche-moi, haleta-t-il. Prends-moi dans ta main.

Ok bonhomme, deux minutes.

Je descendis davantage son caleçon, afin de découvrir son membre en entier, ainsi que le lourd paquet de ses bourses et approchai lentement ma main... et lorsque nos deux peaux sont entrées en contact, j'ai été choqué. Ma main était déjà chaude, et pourtant j'avais l'impression de toucher un bout de bois en feu. C'est bidon, mais j'ai pas d'autre comparaison en tête.

J'ai à peine entendu le moniteur grommeler, tellement j'étais fasciné par ce que j'avais au creux de la main. Je regardais la peau soyeuse coulisser tendrement autour du gland gonflé, je ressentais la douceur de sa peau, qui recouvrait une rigidité incroyable. Son membre n'étais pas spécialement grand, mais j'étais impressionné de voir à quel point il était épais. Je fis courir mon pouce sur une veine saillante, jusqu'à remonter pour caresser lentement l'extrémité rougie, puis entendis distinctement son gémissement. Je sentis alors sa main s'infiltrer dans mes cheveux pour me rapprocher encore plus de son érection.

- Prends-moi dans ta bouche, grogna-t-il.

Attends... Quoi ?

Je voudrais pas jouer les prudes, mais une fellation c'était carrément un autre niveau que ce que j'étais entrain de faire. Sa demande n'a fait que me paralyser définitivement, et j'ai laissé bêtement ma main sur son gland tout en relevant mon regard sur lui. Bizarrement, son expression relevait plus de celle d'un homme qui se faisait torturer que celle de quelqu'un qui prend son pied.

- Vas-y, insista-t-il, en resserrant sa prise sur mon crâne.

J'ai reporté mon attention sur le membre brûlant que j'avais dans les mains, mais je n'arrivais simplement pas à me résoudre à ouvrir la bouche et à l'y mettre dedans.

Une longue minute s'est passée avant que je ne l'entende soupirer fortement. Il lâcha soudainement ma tête, puis me repoussa brutalement, si fort que je me serais retrouvé le cul par terre si je ne m'étais pas rattrapé à la table basse. Il se rassit et referma rageusement son pantalon.

- Rentre chez toi, Harry.

Il se releva et me balança sur le torse ma chemise froissée et froide, qui trainait sur le sol. Il commença à ranger les assiettes, à empiler couverts et verres, en les claquant si forts les uns contre les autres que je me demandais comment il était possible que rien ne se casse.

- Monsieur Tomlinson, je suis désolé, je...

- Laisse tomber, ne dis rien et casse toi.

Choqué, je passai ma chemise en tremblant, réussissant à peine à refermer les boutons correctement. Je regardais le moniteur partir avec ses assiettes, certainement vers la cuisine, où j'entendis d'autres bruits fracassants de vaisselle. Je jetai alors un œil à mon entrejambe gonflée, que mon pantalon ne pouvait pas dissimuler. Merde, je ne me souvenais plus de la dernière fois où j'avais été excité à ce point. Je me relevais péniblement et passai mon long manteau d'hiver. J'avais incroyablement froid depuis que Tomlinson m'avait repoussé, et ce manteau Burberry qui valait la peau du cul ne réussissait pas à me réchauffer.

Je quittai alors discrètement l'appartement, sans oser lancer un regard vers la cuisine, ni prononcer le moindre mot.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 16, 2016 ⏰

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