Chan passa la semaine entière à faire des recherches sur son inconnu, il devait savoir qui il était et pourquoi il, ou plutôt ils faisaient tout ça. Il se souvint qu'il l'avait rencontré en attendant pour assister à une conférence à l'hôtel, alors il demanda à son patron le nom de toutes les entreprises qui avaient été conviées à ce meeting, espérant ainsi pouvoir trouver une liste d'employés. Mais il réalisa que ça ne lui servirait à rien puisqu'il ne connaissait pas le nom du noiraud... Du coup, il avait plutôt besoin d'un trombinoscope, mais toutes les compagnies ne les laissaient pas en libre accès aux personnes extérieures. Il finit par se dire que l'homme n'était peut-être même pas un invité, il ne pouvait pas être un employé de l'hôtel, ça c'était certain, mais peut-être était-il un simple passant... Et Chan finissait toujours par s'ébouriffer les cheveux tellement la situation lui prenait la tête.
Le vendredi suivant, il réussit à s'éclipser du bureau tôt dans l'après-midi pour se rendre à son hôtel habituel avant l'heure de rendez-vous. Il prit une profonde inspiration alors qu'il s'avançait vers la réception.
— Chambre 309.
Le réceptionniste hocha la tête et lui tendit une petite carte avec un nouveau code à quatre chiffres. Et alors qu'il se dirigeait vers l'ascenseur, Chan changea soudain d'avis et retourna vers le comptoir.
— Excusez-moi mais... pourriez-vous me dire à quel nom cette chambre a été réservée ?
L'employé acquiesça et consulta l'écran de son ordinateur.
— Je suis désolé Monsieur, je sais juste que cette chambre a été réservée par un certain Monsieur K. C'est tout ce que je peux vous dire...
Chan le remercia et monta jusqu'à la chambre, jouant avec la petite carte entre ses doigts. Monsieur K... ça aurait pu être un Monsieur X que ça n'aurait pas fait une grande différence...
Il entra sans frapper, il était encore une fois le premier à arriver. Il vérifia sa montre pour s'assurer que c'était bien parce qu'il était en avance, et c'était le cas. Il retira ses chaussures et sa veste, alla s'asseoir sur le lit, dénoua sa cravate et ouvrit les premiers boutons de sa chemise. Il se demanda à nouveau ce qui lui passait par la tête pour revenir dans ce lieu à chaque fois...
Une fois de plus, dès que son inconnu arriva, il oublia tout. Et une fois de plus, il n'eut pas le droit de parler, et il s'en fichait pas mal, il avait juste envie de lui faire du bien et qu'il lui en fasse également.
Cette fois Chan prit les rênes, il ne voulait pas commettre la même erreur que la semaine d'avant, cette fois, il voulait le voir, le regarder, pour pouvoir analyser chaque détail et chaque expression de son visage.
De ce fait, après s'être embrassés pendant plusieurs minutes dans le petit couloir, abandonnant leur vêtements dans le feu de l'action, Chan poussa le plus grand sur le lit et s'installa à califourchon sur lui avant de descendre le long de son corps pour lui offrir la fellation qu'il méritait pour l'avoir excité juste par sa présence. Il se dit qu'il devait faire du bon travail puisqu'il sentit rapidement les muscles du noiraud se contracter sous lui après quelques minutes seulement. Et quand l'inconnu tenta de l'arrêter en se redressant, Chan lui attrapa les poignets et les enfonça dans le matelas, au-dessus de sa tête avant de l'embrasser sauvagement. Et plus il l'embrassait, plus le brun réalisait qu'il n'en aurait jamais assez, alors il l'embrassa jusqu'à ce qu'ils soient tous deux à bout de souffle. Chan lui libéra les mains pour aller placer les siennes en coupe sur son visage, pressant leur front ensemble tandis qu'ils essayaient de retrouver une respiration normale. Le noiraud avait enroulé ses bras autour du dos du plus petit, l'attirant aussi près que possible de lui tout en caressant la peau douce de son dos, haletant.
Lorsqu'ils réussirent finalement à retrouver une respiration à peu près normale, Chan amena une main vers sa propre bouche, il lécha et suça ses doigts tout en fixant l'autre homme dans les yeux. Ce dernier se mordit la lèvre et n'en perdit pas une miette. Le brun commença ensuite à se doigter afin de préparer son intimité à accueillir l'érection de son amant. Car oui, il était assurément son amant désormais, même s'ils ne savaient toujours rien l'un de l'autre. Mais Chan s'en fichait, il aurait tout le temps d'y penser lorsqu'il serait seul chez lui, pour le moment, il voulait profiter de chaque petite chose.
Le plus grand le regarda se faire du bien, ses mains reposant sur les cuisses du brun tout en les massant un peu, il avait parfaitement compris les intentions de l'autre. Et lorsque Chan se redressa afin de placer ses fesses au-dessus de sa désormais douloureuse érection, le noiraud releva la tête pour la voir disparaître à l'intérieur de son intimité, très lentement tout en gémissant de façon très érotique. Une fois qu'il fut totalement à l'intérieur, Chan s'assit complètement sur lui et soupira pour se détendre, son amant avait enfoncé ses doigts dans les muscles de ses cuisses afin de le faire bouger d'avant en arrière pour commencer, attendant patiemment que le brun s'habitue à l'avoir en lui. Lorsqu'il se sentit prêt, Chan se mit à se relever puis à se rabaisser sur la longueur du noiraud, le faisant grogner de plaisir. Il planta ses ongles dans la chair du brun et ferma un peu les yeux, et plus Chan remuait, plus tout devenait de plus en plus délicieusement insupportable pour eux-deux.
Leur regard se croisa et ne se quitta plus, sauf ponctuellement lorsque l'un d'entre eux devait brièvement fermer les yeux à cause du plaisir qui traversait leur corps, mais ils les rouvraient vite pour ne pas louper une seule seconde du spectacle.
Le plus grand amena une main vers l'érection de Chan, il enroula ses doigts autour et commença à la masser maladroitement à cause de ses mouvements. Mais ça n'était pas important, ils n'en pouvaient déjà plus. Le brun se pencha en avant, posant ses mains sur le matelas de chaque côté du visage de son amant pour l'embrasser aussi désespérément que sa position le lui permettait. Mais cela ne sembla pas satisfaire le noiraud. Il passa ses bras autour du corps de Chan et se redressa pour s'asseoir, le brun toujours sur lui, dans ses bras, et son érection coincée entre leur corps. Chan se dit que ça ne pouvait pas être meilleur jusqu'à ce que son amant se mette à l'embrasser langoureusement tout en remuant tandis que l'autre roulait des hanches pour les finir ensemble. Et ce fut si efficace qu'ils durent rompre leur baiser, des cris obscènes de plaisir restant coincés dans leur gorge. Ils se serraient dans les bras l'un de l'autre, bougeant de moins en moins jusqu'à ce que la vague de sensations provoquées par l'orgasme ne s'évapore petit à petit.
— Oh mon dieu... souffla accidentellement Chan en caressant le torse transpirant de son amant.
Ce dernier fronça les sourcils, prétendant être fâché, mais cette façade tomba rapidement et son visage se fendit d'un large sourire alors qu'il se penchait pour embrasser amoureusement le brun. Celui-ci gémit dans le baiser, ses bras toujours autour des épaules de l'autre et, une fois encore, il souhaita pouvoir rester ainsi pour toujours. À se câliner, à s'embrasser, à partager...
Ils s'installèrent sous la couverture, le plus grand attirant Chan dans ses bras pour enfouir son visage dans ses cheveux et c'était tellement confortable, calme, agréable et merveilleux que le brun ne put s'empêcher de s'endormir dans les bras de son amant.
Lorsque Chan se réveilla, son inconnu était parti, il se retrouva à nouveau seul dans la chambre d'hôtel. Il jeta un oeil à sa montre, c'était la fin d'après-midi, il avait dormi pendant presque deux heures. Il s'assit sur le lit et observa la pièce. C'était comme si personne d'autre n'avait été là, mais soudain, Chan se rappela de quelque chose, il se leva et se hâta dans la salle de bain. Elle était là, à l'attendre dans le lavabo, la petite note si attendue.
Et il se sentit tellement stupide d'être aussi impatient qu'un enfant la veille de Noël...
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Chambre 309 ~ [TERMINÉE]
FanfictionEnvoyé par son entreprise dans un hôtel pour une conférence, Chan n'avait pas prévu de finir dans l'une des chambres avec un parfait inconnu. Pourtant, l'alchimie est présente et Chan savait qu'il allait forcément laisser des plumes dans cette Chamb...