Chapitre 3

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Richie était allongé sur son lit en train de fumer une cigarette pour se calmer les nerfs

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Richie était allongé sur son lit en train de fumer une cigarette pour se calmer les nerfs. Il se repassait sa journée en tête se rendant de plus en plus compte d'à quel point son comportement était idiot. 

Il pensa à Eddie et au reste du Loser's club qui devaient se demander ce qui l'avait pris. L'adolescent se sentait mal d'avoir vexé Eddie sans aucune raison valide. Il était quatre heures du matin et pourtant, sa conscience le rongeait. 

Soudain il entendit une petite pierre frapper contre sa vitre. Il éteignit alors rapidement son mégot puis, ouvrit la fenêtre. L'air frais de la nuit le frappa en plein visage, cela avait le don de l'apaiser. En bas, les mêmes arbres tanguaient sous la brise de l'été , les mêmes chats miaulaient à la recherche de nourriture et  les mêmes immeubles aux lumières fermées semblaient somnoler. Le jeune homme ferma les yeux, en oubliant presque la raison qui le poussa à ouvrir la vitre le séparant du monde quand soudain, une voix claire perfora l'air.

- Bon, tu comptes me faire poireauter encore longtemps?

- Stan The Man, tu ne peux donc jamais te passer de moi? essaya en vain de plaisanter le binoclard. Il avait toujours eu cette manie de faire face aux problèmes avec l'humour, même quand ce n'était vraiment pas le moment. 

- Ta gueule Richie.

Ensuite, sans prévenir, le juif de la bande se faufila dans la chambre de son ami et s'assit sur son lit.

- Je t'en prie; fais comme chez toi surtout. ricana ce dernier.

- Tu sais que t'es le pire des connards hein?  il marqua un temps de pause puis continua; je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre toi et Eddie, mais il est clair que c'est toi qui a merdé.

- Mais... protesta le garçon aux cheveux de jais

- Ta gueule Rich', combien de fois vais-je devoir te le dire? Tu crois que je me suis cassé le cul pour t'entendre te plaindre?

- Stan! Il est quatre heures passé.

Son ami ignora ses plaintes et lui fit signe de s'asseoir. Richard obéit sachant pertinemment que la négociation n'était pas une solution envisageable et s'affala sur son propre lit avant de tout dévoiler: son rêve, les coïncidences à répétition... Tout. D'une certaine manière, il était content de pouvoir tout déballer à l'adolescent aux cheveux châtain qui heureusement n'était pas en colère contre lui. 

Stanley écouta avec attention et ne le coupa pas une seule fois. Le bouclé avait toujours apprécié cela chez lui: le fait qu'il fasse réellement attention aux paroles des gens au lieu de simplement attendre son tour pour parler.

Quand Richie eut fini sa longue tirade, il se tourna vers le jeune homme assis sur son matelas, guettant une réaction, mais son visage demeura impassible. Il en avait entendu des conneries mais celle-ci était de loin la pire. Après un long moment de silence le juif prit la parole:

- Wow. Et moi qui croyait que tu avais déjà atteint le summum de l'imbécillité. 

- J'admets pour une fois que c'était totalement idiot de ma part. Mais maintenant je veux me faire pardonner alors aide-moi s'il te plait. 

- D'avoir brisé le cœur d'Eddie ou d'avoir agi comme une grosse merde avec tout le monde? répliqua Stanley

- Allez Stanny, s'il te plaît. implora le garçon aux cheveux de jais, en joignant ses mains comme pour supplier le juif qui le regardait exaspéré. 

- Bien. Mais si tu m'appelles encore Stanny, je te jette par la fenêtre.

Tozier sourit à pleines dents, faisant apparaître des quenottes blanches et bien alignées; puis, enlaça exagérément son ami qui fit mine de vomir au contact de ce dernier. 

Le  lendemain, vers huit heures, Richie alla attendre Eddie devant chez lui, priant pour que celui-ci ne le tue pas, une fois qu'il le verra.

Ce matin-là, Eddie s'était réveillé les yeux bouffis et rougis par l'insomnie. Il s'habilla et prit son petit déjeuner machinalement, avant de retourner vers la salle de bain où tout en posant le dentifrice sur sa brosse à dents, il croisa un reflet qui le tétanisa.

Des cernes monstrueuses lui entouraient les yeux, contrastant avec son teint plus pâle que d'habitude et ses cheveux mal coiffés. 

Le temps d'un instant, il crut revoir le Edward d'il y a deux ans, celui qui était terrorisé, qui arrivait à peine à dormir le soir de peur de se faire tuer en plein sommeil par un clown maléfique et qui ingurgitait des milliers de pilules et sirops sans raison.

Seulement, Richie avait été là pour cet Eddie là, l'aidant à se relever comme personne: si aujourd'hui il tenait encore debout, c'était grâce à lui.

"T'es vraiment inutile mon pauvre Edward, même pas capable de prendre soin de toi-même"

Trois minutes plus tard, la voix de Sonia Kaspbrack crissa du fond de son canapé; faisant descendre le plus petit des Losers. Il embrassa sa mère sur la joue, puis, sortit.

En dépassant le seuil de la porte, celui-ci fut surpris de voir son petit-ami somnolant sur l'une des marches de la maison. Une vague d'adrénaline le submergea alors. Il lui avait vraiment manqué. 

Alors, sans même s'en rendre compte, il courut vers lui pour se nicher dans ses bras.

" Merde, j'avais oublié à quel point il sentait bon ce con"

Richie quelque peu déboussolé rendit tout de même son étreinte au brun qui semblait ne plus vouloir le lâcher.  C'était sa manière à lui de s'excuser.

Puis, au bout d'une poignée de minutes, le plus grand tenta de s'éloigner afin de faire face à son petit-ami qui visiblement n'était pas du même avis:

- N'essaie même pas. Tu me dois bien ça.

Le principal concerné sourit puis prit le visage d'Eddie dans ses mains afin de l'embrasser. Ce fut très délicat, extrêmement doux; tant que le baiser ne sembla durer qu'une dizaine de secondes.

- J'espère que tu sais que tu es le pire petit-ami de toute la galaxie. 

- Je sais Eds, je sais. ricana le plus vieux

- Ne m'appelle pas Eds. s'énerva le brun

- D'accord, d'accord...Eds.

- C'est officiel, je te quitte. 

Vers huit heures vingt, les deux garçons se retrouvèrent main dans la main, marchant vers le lycée. Eddie écouta pour la mille et unième fois les excuses pitoyables de son petit-ami, rigolant à gorge déployée.

- Attends mais, j'essaie de m'excuser là. implora Richard

- Tu t'es fâché contre moi à cause d'un rêve imbécile. Evidemment que je suis mort de rire. Tu m'as fait flipper pour rien. Je te déteste.

- Je t'aime aussi Eddie-Spaghetti. 

Leurs éclats de rire et de joie embaumaient à présent l'air tandis que leurs semelles raclaient le sol brûlant des trottoirs de Derry. Mais au bout de cinq mètres de marche, ils aperçurent  quelque chose qui les pétrifia.

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Voilà c'est la fin de ce chapitre. 

J'espère qu'ils vous aura plu et je m'excuse de ne pas l'avoir publié hier.

Essayez de deviner dans les commentaires ce qui se passera dans le Chapitre 4 ;)

A bientôt


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