𝐓𝐇𝐄 𝟑 𝐋𝐎𝐒𝐄𝐑𝐒 | +𝒔𝒕𝒓𝒂𝒚𝒌𝒊𝒅𝒔 [✅]

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— Poussez-vous, les three losers !

Voici comment on était surnommé par la plupart des gens de notre lycée.

Des losers, des nuls, des bons à rien, et j'en passe. C'était ce que l'on représentait aux yeux de ces personnes qui, pourtant, ne se différenciaient en rien de nous.

— Il commence sérieusement à me taper sur les nerfs celui-là, je vais le tabasser !

Et ça, c'est Jisung. Petit et jeune, certes, mais très impulsif, ce qui lui a souvent valût quelques avertissements.

— Sois raisonnable Jisung : tu ne peux pas te battre contre cet écervelé, et tu- Hé, mais matez-moi ça, wow !

Changbin. Appelé le « tombeur de la nouvelle génération » par... lui-même. Ses amours sont à sens unique, mais cela n'a pas l'air de lui poser problèmes.

— Au lieu de t'extasier sur Chaeyoung, tu comptes te bouger et l'inviter à sortir ? Je pouffe, et notre cadet me suit.

Pour finir, moi. Christopher. Ou, plus communément appelé : « Chris, le leader de ces bouffons ».

Jisung, Changbin et moi sommes amis depuis quelques années déjà, et je ne me suis jamais lassé de leurs compagnies. À vrai dire, elles animent ma vie beaucoup trop fade.

— Je n'ai pas besoin de parler, j'ai juste à montrer mon corps de rêve, explique le noiraud en contractant son biceps.

J'affiche une mine de dégoût en le dévisageant.

— Gros taré, rajoute Jisung en lui assenant une tape à l'arrière de la tête.

J'acquiesce en mordant dans mon sandwich, sous le regard ébahi et dégoûté du noiraud à mes côtés.

— Hé, dis donc ! Je n'ai pas de leçons à recevoir de la part de quelqu'un qui mange un sandwich au thon et à la mayonnaise à dix heures du matin !

J'arrête brusquement de mastiquer, me rendant honteusement compte qu'il a bel et bien raison.

— Ça, c'était petit Binnie ! Mais, remarques, tu pourrais pas faire plus, si tu vois ce que je veux dire, notre cadet éclate de rire, et je me retiens fortement de le suivre en plaquant ma main sur ma bouche.

Changbin lèves les yeux au ciel en soupirant.

— C'est ça : marrez-vous bande d'ingrats, mais il faudra pas venir pleurer quand vous serez seuls au bal de fin d'année ! Dit-il en passant une main dans ses cheveux.