chp 9 - une bonne fin

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Je rentre dans ma chambre d'hôtel, déçue et triste de la journée. Je ne pensais jamais que ce week-end allait prendre une tournure pareil. Devrais-je vraiment faire ma valise et partir de l'hôtel? Personne n'est chez moi, et mes amis sont tous partis en week-end. Je sais très bien que si je pars, je m'ennuierai à mort chez moi. Je réalise aussi que je n'ai pas mon mot à dire dans l'histoire, parce que je suis beaucoup plus jeune que lui, que ce sont ses affaires et non les miennes et qu'enfin, je ne le reverrai plus après ce week-end. Autant en profiter.

Mon sourire revient, et je vais toquer à sa porte. Dès qu'il ouvre la porte, je lui sors tout ce que j'ai sur le coeur.

"Je suis trop, trop désolée Timothée. Je suis une gamine et j'ai pas le droit de te reprocher quoi que ce soit parce qu'on ne se connaît pas, après-demain on se reverra plus jamais. Bien sûr je serais à jamais reconnaissante de ces moments passés avec toi parce que j'aurais bien ri. Mais je tiens vraiment à m'excuser pour mon comportement tout à l'heure. Et puis merde, tu couches avec qui tu veux, même si on sait que c'est un coup monté de Sarah. Il s'est passé tellement de choses ces dernières quarante-huit heures que je ne sais plus où donner de la tête."

J'ai parlé à mille à l'heure, du coup je suis essoufflée. J'espère qu'il a tout compris.

Je le vois sourire. Il m'attrape par le bras, m'attire vers lui et me frotte les cheveux (ce que je déteste par dessus tout).

"Alors comme ça on est même pas amis? Bah bravo Elo, tu me déçois un peu là."

Je mets quelques temps à comprendre la blague parce que mes émotions sont toutes emmêlées, puis j'éclate de rire.

Et nous passons une bonne soirée. Nous faisons un live Instagram sur mon compte et j'ai le droit à un petit instant de célébrité. Le mot se répand sur tout instagram et bientôt nous avons 100K personnes sur le live. Etonnement, tout se passe bien. Nous répondons à des questions bienveillantes et nous passons un bon moment. Je passe aussi très rapidement de 600 à 30K followers, ce qui n'est toujours pas beaucoup, mais ça me fait quelque chose. Même Timothée commence à me suivre sur instagram, ce qui a pour effet d'avoir tous les comptes fan sur mon dos. Je trouve ça drôle.

Finalement, tout est bien qui finit bien. Encore une fois, j'ai paniqué pour rien.

La journée du lundi est bien meilleure. Malheureusement, c'est la dernière ensemble. Je suis nerveuse et égoïste. Evidemment, je n'ai pas envie qu'il m'oublie. Je pense que c'est mon ami, mais est-ce réciproque.

Je dégage toutes mes pensées négatives afin de passer une bonne journée. Le temps est merveilleux, nous allons dehors. Nous louons des vélos pour faire un tour de Manhattan. Je lui montre mes endroits préférés, et vice versa.

À midi, nous faisons un picnic dans un coin caché de Central Park. Nous échangeons des musiques. Nos goûts sont totalement opposés. Il écoute du rap américain et du rock, alors que j'écoute de la musique indie ainsi que des musiques des années 2000 et 2010.

"Mais tu peux pas être de bonne humeur sur ce genre de chansons là Elo!"

"Bien sûr que si, c'est juste une vibe différente. Tu vas me dire que t'arrives à envisager ton futur sur du rap?"

"Ouch."

À tour de rôle, nous faisons écouter une chanson à l'autre. La personne ne doit pas interrompre la chanson et doit l'écouter jusqu'à la fin.

Nous nous taquinons pendant une bonne heure, jusqu'à ce qu'il commence à pleuvoir. Nous rangeons toutes nos affaires et nous courrons jusqu'à l'hôtel.

Notre course est interrompue par un feu rouge à un passage piétons. Le feu ne semble pas vouloir passer du rouge au vert. Timothée décide donc de m'attraper par la main avant de se remettre en course. Je ressens un pincement au coeur.

Les gens nous jugent du regard à nous voir courir main dans la main comme deux idiots sous la pluie, mais cela ne semble pas nous déranger.

Nous arrivons à bout de souffle devant les portes de notre hôtel. Nous sommes trempés de la tête aux pieds et nos habits nous collent à la peau. On se regarde tous les deux.

"On peut pas rentrer à l'intérieur avec cette dégaine Timothée."

"On a pas le choix", répond-t'il en riant.

Nous essayons de rentrer le plus discrètement possible en marchant vite en direction des ascenseurs. Nos chaussures se mettent à couiner et nous explosons de rire dans le hall de l'hôtel. Nous attirons tous les regards des riches octogénaires venus se détendre pendant ce week-end de trois jours, ce qui nous fait rire de plus belle.

Nous finissons notre journée en beauté en allant à la piscine de l'hôtel. Il n'y a pas beaucoup de monde, seulement deux couples, ce qui signifie que nous pouvons continuer à agir comme deux idiots.

Nous prenons aussi le temps de parler tous les deux.

"J'ai déjà fait quelques week-ends avec d'autres fans comme toi, mais je me suis jamais aussi bien entendu avec elles qu'avec toi.", m'avoue Timothée.

Je suis touchée.

À suivre...
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Un Week-end à New York - Timothée ChalametOù les histoires vivent. Découvrez maintenant