Chapitre 2

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"Bon, tout le monde est là ! s'exclama le professeur."

Son "assistante" sortit un calepin de la poche de son survêtement, puis un stylo. Elle devait se comporter en adéquation avec son rôle pour ne pas éveiller de soupçons alors elle prendrait en note le déroulé de la séance. Sur l'ordre de son tuteur, elle devait analyser les collégiens pour définir ceux qui seraient les plus sensibles à sa pédagogie et ceux qu'il faudrait mater pour mettre les autres à genoux.

Takaoka confia les nouveaux emplois du temps à sa classe, certains haussèrent les sourcils en voyant leur nouveau programme.

Ne dites rien, pria (t/p).

"C'est une blague, pas vrai ? s'étonna une première élève."

Non, ne faites pas ça.

"Dix heures de cours par jour ? s'offusqua un second élève."

Je vous en prie...

"On va s'entraîner jusqu'à vingt-et-une heures ?"

Non...

Et là, un élève protesta plus fort que les autres. Il refusa l'emploi du temps qu'on leur proposait. Parce que leurs notes allaient chuter, parce qu'ils n'auraient plus de temps pour eux. Pendant une seconde, (t/p) perdit son masque impénétrable. Pendant une seconde, elle éprouva de la terreur pour ce protestataire. Il allait morfler. Elle tendit une main fébrile pour attraper la veste de Takaoka dans un espoir vain d'aider ce garçon - Maehara si elle se souvenait bien - mais c'était déjà trop tard. Le soldat le saisit et lui envoya un puissant coup de genou dans l'estomac. Tout en gardant son éternel sourire sur le visage. C'était la deuxième étape du dressage : la peur.

Toute la classe resta bouche bée devant la scène. L'homme se tourna vers sa cobaye qui abaissa lentement la main qu'elle avait tendue vers lui sans détacher son regard (c/y) du sien. Elle réalisait à présent ce que représentait ce geste. C'était un acte de rébellion. Elle avait voulu l'empêcher d'appliquer sa pédagogie. Elle ne comprenait que maintenait qu'elle allait prendre une raclée mémorable une fois qu'ils seraient seuls. Pour la première fois en six mois, il y avait un défaut dans le comportement de (t/p). Et il allait devoir rectifier cela pour qu'elle redevienne la soldate parfaitement docile qu'elle devait être.

"Je vous l'ai dit, non ? commença l'homme en se tournant de nouveau vers les autres pour laisser une (t/p) terrifiée derrière lui. Nous formons une famille. Et dans cette famille, je suis le père. Et existe-il ne serait-ce qu'une seule famille, dans ce monde, dans laquelle les ordres du père ne sont pas absolus ?"

Maehara ne parvenait toujours pas à se relever, les autres prenaient enfin conscience de qui était ce monstre. Ils comprenaient lentement qu'ils venaient de mettre un premier pied en enfer. Certains observèrent la jeune fille au côté de leur tortionnaire. Ils comprenaient également qu'elle n'était pas là de son plein gré. Et ils compatissaient. Elle ne le savaient pas, mais la plupart avaient envie de la tirer de là en même temps qu'ils se débarrasseraient de ce professeur.

"Bon, commençons par trois séries de cent squats, ordonna Takaoka en tapant joyeusement dans ses mains. Quiconque désire s'en aller est libre de le faire. Si vous le faites, j'utiliserai mon autorité pour vous remplacer par un nouvel élève."

La classe s'imaginait déjà accueillir des soldats et mercenaires aussi dérangés que lui et cette image leur suffit à ne pas déserter par solidarité. Il venait de les mettre au pied du mur en quelques secondes avec très peu de moyens. Sa domination était incontestable. Le stylo entre les mains de (t/p) tremblait, voir ce spectacle lui brisait le coeur. Elle ne voulait pas qu'ils subissent la même chose qu'elle. Cependant, elle ne pouvait rien y faire. Elle n'était rien face à ce soldat. Les élèves commencèrent donc à effectuer leurs squats.

Une nouvelle soldate pour la 3-E ? (Karma x Reader) [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant