Une nouvelle soldate pour la 3-E ? (Karma x Reader) [TERMINÉE]

Chapitre 1

"Prends ça et suit Papa, on n'a plus qu'à atteindre le haut de la montagne et on rencontrera tes nouveau camarades."

(T/p) attrapa la caisse dans le coffre du pick-up et commença à suivre l'homme qui le lui avait ordonné. Elle avait envie de le supplier pour qu'il renonce à cette mission, mais elle ne le pouvait pas. Dans ce cas, elle pensait à tout lâcher et courir soudainement pour le devancer et prévenir ses futures victimes de ce qui se passait, pour leur demander de fuir. Mais elle ne le pouvait pas non plus. Si elle tentait quoi que ce soit qui ne répondait pas aux attentes de cet agent, elle allait prendre la raclée de sa vie. Et le pire, c'est qu'il ne la tuerait même pas, elle lui était trop précieuse pour cela.

La (c/c) se contenta donc de lui suivre en silence. La seule chose positive qui découlait de ces deux dernières années, c'était son entraînement. Son corps était à la fois plus faible et plus fort qu'avant. Plus svelte, elle avait pourtant une certaine force brute. Combinée à son agilité, elle faisait une agente parfaite. Cependant, il la gardait à ses côtés pour avoir un larbin. Elle s'était souvent demandé pourquoi il faisait cela sans jamais trouver de réponse convenable. Puis un jour, la réalité l'avait rattrapée et frappée de plein fouet. Plus fort que l'une de ses droites bien placées. Plus fort que ses coups de genou dans l'estomac. Ça lui avait fait l'effet d'une balle en plein coeur.

En réalité, (t/p) représentait probablement sa plus belle oeuvre. Sa soldate la plus douée, mais aussi la plus docile. Il se servait d'elle pour montrer son ouvrage aux soldats qu'il devait dresser. C'est parce qu'il l'avait suffisamment brisée ces deux dernières années qu'il se pavanait avec une soldate redoutable mais aussi inoffensive qu'une souris pour lui. Parce qu'il savait qu'elle ne parviendrait jamais à lever le petit doigt sans qu'il le lui en donne l'ordre. Avec l'accord du père de la jeune fille qui avait fait partie du même corps d'armée que lui, il avait pris la (c/c) sous son aile pour en faire sa nouvelle cobaye. Et il n'avait jamais obtenu un résultat aussi bon qu'avec elle. Elle était tout simplement sa plus belle démonstration de force.

"Ah, on arrive enfin, sourit le soldat en apercevant le fameux bâtiment dans lequel il pouvait déposer ses affaires."

(T/p) le suivit sans rien dire. Elle analysait les environs, elle souhaitait à tout prix apercevoir quelqu'un. L'un des élèves que son tuteur allait torturer. Un professeur. N'importe qui. Avec un peu de chance, elle parviendrait à lui faire comprendre, dans un murmure inaudible, dans un regard implorant, qu'ils devaient fuir. Mais personne en vue. Son coeur se serra. Elle ne pouvait rien faire pour les aider. Elle était impuissante. Cet homme avait vraiment fait un travail incroyable sur elle. Même si elle avait croisé quelqu'un, elle n'aurait sans doute pas été capable de réagir.

Elle rentra dans le bâtiment et atteignit ce qui ressemblait à une salle des professeurs. Le duo ressortit immédiatement après avoir déposé la caisse de (t/p) et, en franchissant du bâtiment, elle entendit la voix si joviale de son tuteur raisonner, ce qui lui donna une fois de plus la nausée.

"Yo, Karasuma !"

La jeune fille releva brièvement les yeux sur l'homme brun à côté de qui ils passaient et elle lui offrit l'un de ces sourires innocents qu'elle avait tant appris à faire auprès de l'autre soldat. Histoire que personne ne comprenne véritablement ce qui lui arrivait lorsqu'ils étaient en public. Il se dirigèrent vers le terrain en face d'eux pendant que (t/p) faisait fi de la surprise qu'elle avait lu dans les yeux de ce fameux Karasuma.

"Prends ça, ordonna l'homme qu'elle suivait."

Elle s'empara de la caisse et du sac sans s'arrêter. A présent, elle voyait les futures victimes de cet être abjecte. Elle avait tant envie de leur hurler de se protéger de lui, de s'enfuir. Mais elle n'en ressortirait peut-être même pas vivante. En, fait, si : elle s'en sortirait vivante, probablement de justesse, et là était tout le problème. Elle déglutit difficilement.