Deux ans se sont écoulés après le lycée, et aucun d'entre nous ne s'est perdu de vue. Le courant passait plutôt bien entre Donghyuck et moi malgré nos disputes constantes, toujours ces mêmes prises de tête sans aucun intérêt après lesquelles on se réconciliait presque immédiatement. Pas des grosses disputes qui nous amenaient à se hurler dessus ou se battre, mais des désaccords, de simples mésententes qui nous faisaient hausser le ton, c'était dans notre nature, dans la mienne autant que dans la sienne. Et on s'aimait pour ça aussi.
Étudiants dans la même université, une décision importante s'était présentée à nous: celle de continuer de vivre séparés ou d'entamer une vie commune. Nous avons très peu débattu sur le sujet, la réponse nous semblait évidente.
Il travaillait en tant qu'enseignant en maternelle. Les enfants l'adoraient et l'écoutaient toujours raconter des histoires, jouaient avec lui, refusaient parfois de manger s'il n'était pas assis à leur table. Il avait toujours des choses à raconter lorsque l'on se retrouvait le soir.
Moi, je travaillais dans une échoppe d'artiste, un endroit où l'on vend du matériel professionnel pour de la peinture, du dessin, des ouvrages historiques d'art, des centaines et des centaines de choses utiles à une multitude de domaines. J'aimais énormément l'art, je ne me lassais jamais de toutes ces journées, aucune ne se ressemblait et j'apprenais en permanence des nouvelles choses.
Notre vie était loin d'être parfaite, légère, sans embûches, tranquille, mais je l'adorais telle quelle, et j'étais certain que Donghyuck aussi.
Je ne pouvais cependant pas en dire autant de mon meilleur ami Jaemin. Nous restions énormément en contact et depuis plusieurs mois, il avait perdu de vue son petit ami de lycée. Petit à petit, m'expliquait-il, ce dernier ayant changé de département pour son travail lui prenant de plus en plus de temps; ils vivaient séparés et s'adressaient de moins en moins la parole. Chose que Jaemin acceptait, par considération et respect, pendant très longtemps mais qui avait évidemment fini par lui faire se poser des dizaines de questions, et soulever multiples doutes sur la réelle occupation de Jeno de l'autre côté du pays.
Il avait d'abord pensé que ce dernier fréquentait d'autres hommes, puis qu'il avait peut-être menti sur les obligations relatives à son travail pour pouvoir profiter de la région littorale et ses nombreux bars et activités nocturnes. Après avoir inondé le répondeur de Jeno de messages suite à la montagne d'appels ignorés, et d'un seul appel échangé où Jaemin, excédé, exigea des explications mais ne reçut que pour seule réponse "j'essaie de te protéger". Un grand classique qui n'en était pas moins inquiétant. Le protéger de quoi? Jaemin pensait à une maladie incurable dont il voulait le tenir éloigné pour ne pas l'y confronter. Sa suggestion m'ayant le plus interpellé était celle de Jeno impliqué dans des affaires illégales, contre son gré ou non mais dans lesquelles il ne voulait pas impliquer son petit ami resté à la capitale.
Il n'y croyait pas, justifiait le fait que Jeno était l'homme le plus droit qu'il connaisse et je renchérissais même en lui rappelant à quel point cet homme était imprégné de franchise. Mais je n'en pensais pas un mot, tout simplement parce que je ne pouvais m'empêcher de penser à ce jour là. Le jour où Jeno n'avait ni fait preuve de droiture et encore moins de franchise; m'invitant seul au au cinéma en prétextant un retard de Jaemin.
Pendant si longtemps, et seul au courant de ces faits, je m'étais convaincu qu'il avait agi de façon tout à fait anodine mais que c'était la dérogation à son honnêteté habituelle qui m'avait poussé à prendre peur. Je m'étais même imaginé un prétexte pour nous rapprocher dans le dos de Jaemin dans le but de faire de moi son amant et il était hors de question que je fasse subir ça à mon meilleur ami. Et même, qu'il soit avec Jaemin ou n'importe qui d'autre, ou seul, je ne trouvais rien d'attirant en cet homme alors peu importe le contexte, je n'aurais jamais laissé un tel rapprochement se produire.
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Fuck off, sweetheart || renhyuck
Fanfiction"Hyuck, appelles moi Injunnie encore une fois et t'as les dents dans la vitre" "Toi il t'a rien fait, si y'en a un qui doit lui refaire le portrait, c'est moi" "J'aurais voulu rester pacifique, mais lui tu le touche pas"