Mon Superman

Chapitre 9

Quand je finis de chanter, les garçons entrent et me remercient d’être là pour Henry, et ils nous félicitent pour les fiançailles. Ils repartent de la chambre, nous deux, on va se doucher, manger, et dormir après cette triste journée. Mais je n’arrive pas à m’endormir, je suis inquiète pour mon futur mari. Il est agité, il dort, mais mal. Vers 3 heures du matin, je le regarde encore. Je vois une larme perler à ses yeux qui finit pas s’écouler sur sa joue. Je pleure également. Le voir ainsi, m’arrache le cœur. Mr Muscles se met à hurler d’un coup et se réveille en sursaut. Je le prend dans mes bras et le rassure.
éclipse du reste de la nuit

J’ai dormi que très peu après l’avoir réconforté. Lorsque je me réveille, Henry est déjà debout. Il est assis sur le lit, pleurant, sa tête dans ses mains. Je me joint à lui et je lui fait un baiser tendre sur l’arrière de son épaule, accompagné d’une caresse sur son autre épaule. Il se tourne vers moi, m’embrasse et me prend dans ses bras.

Henry : On va déjeuner ?
Moi : Oui mon petit cœur.

On va dej, c’est bref… On ne fêtera pas Noël. Ça se comprend.

éclipse de quelques jours

Aujourd’hui c’est le jour des funérailles de la mère de mon futur. Nous sommes le 30 décembre. Je vois Henry vêtu tout de noir, je fais de même, pantalon fluide noir, chemisier noir, blazer noir, un coup de mascara… On se fait le petit bisou du matin, on descend main dans la main ; il est d’une élégance. Mais je n’ose pas encore lui dire. Nous sommes en deuil.

Moi : Comment te sens-tu mon chéri ?
Henry : Mal en point, mais je vais survivre.
Moi : Je serais présente jusqu’à la fin de ma vie. Et je t’aiderais à surmonter toutes les étapes, tous les obstacles, je serais avec toi dans les hauts comme dans les bas. TOUJOURS !
Henry : C’est pareil pour moi mon bébé, je vais prendre soin de toi jusqu’à ce que le mort nous sépare.
Père : Il est temps d’y aller mes enfants.
Nous partons, le père de Henry, son frère Henry et moi ensemble. C’est calme et silencieux dans cette voiture. Quelques minutes plus tard, on arrive à l’église. Le prêtre nous accueille. La cérémonie commence. Le cercueil est devant l’autel.

Éclipse de la messe.

Nous nous avançons vers l’autel pour dire adieu. On tapote sur le cercueil et nous sortons en dernier. Deux croques-morts, Henry et son frère portent le cercueil jusqu’au cimetière. Ils le déposent au-dessus du trou. Les garçons se joignent à moi. Henry est vraiment mal en point. Les croques-morts font descendre le cercueil. Des larmes viennent perler aux yeux de Henry, je lui prends la main.

On rentre à la maison, on ne reçoit personne. Je finis par dire à Henry qu’il est très séduisant. Il me remercie et m’embrasse. La journée est finie, nous repartons demain à Nice.

éclipse de la nuit

Henry se réveille en douceur, moi encore allongée, tout juste réveillée. Il me paraît étrange, il s’assoit sur le lit, je tente une approche, je pose alors une main réconfortante sur sa cuisse mais il la repousse, il ne me regarde même pas et se lève laissant apparaître  son petit cul. Il quitte la pièce froidement. Je le rejoint pour prendre le petit déjeuner. Il ne m’adresse pas la parole. Son regard est vide. Il mange à peine. Le dej se passe dans le plus grand calme.
Une fois fini, on va préparer nos affaire pour rentrer à la maison. L’avion décolle dans l’après-midi.
L’heure de partir approche, le père de Henry nous aide à charger nos bagages et on part direction l’aéroport. Mon fiancé ne m’a toujours pas adressé un mot. Nous arrivons et on charge nos affaires dans la soute de l’avion, on s’installe, j’en ai assez de ce silence pesant.

Moi : Mon cœur ?
Henry : …
Moi : Mais bon sang ! Pourquoi m’ignores tu à se point ?
Henry : J’ai mal Roxane. Je viens de perdre ma mère, même si nous l’avons enterrée, je n’accepte pas son départ anticipé
Moi : Je sais que tu en souffres Henry, mais je suis là…
Henry : Je sais.
Moi : …

Je décide de le laisser tranquille, et de dormir. 3H plus tard, Henry me réveille, nous sommes arrivés à Nice. On prend un taxi direction la maison. On arrive 12 minutes après. On décharge nos affaires, puis on les monte à l’étage. Une fois tout rangé, moi, je vais me doucher, voir s’il me rejoint. L’eau brûlante coule, il ne vient pas…
Je sors de la douche 15 minutes plus tard, je m’enfile un peignoir et descend me faire couler un café. Lui est dans le salon, sur ses réseaux sociaux. Il ne me regarde toujours pas.


Il est 17h09, ça m’agace de le voir comme ça, alors je monte dans ma chambre pour m’habiller. Je prends une tenue rapidement, et je redescend, je part faire un tour. Je vois une voiture avec une femme dedans. Mais je m’en occupe pas.
Je m’arrête quelques mètres plus loin, j’appelle Élodie pour lui raconter un peu ma vie. Elle comprend dans ma voix que ça ne va pas fort. C’est pour ça qu’elle est ma meilleure amie. En entendant le ton triste de ma voix, elle veux me voir immédiatement. Heureusement qu’elle est là Di’ ! On se rejoint au café le plus proche.