Chapitre 17

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Quand je me réveillai, la première chose que je vis fut le visage du seigneur Elrond. Je l'avais déjà vu plusieurs fois quand j'étais petite.

"Que...Où suis-je ?"

"Vous êtes dans le palais du roi Thranduil. Il vous a veillé pendant une semaine entière, je l'ai envoyé se reposer."

Je ne dus pas paraître convaincue puisqu'un sourire se dessina sur son visage :

"Si, si je t'assure. Cela fait bien longtemps que l'on ne s'est pas vus. La dernière fois, tu étais encore une toute petite elfine !"

"C'est vrai, mon seigneur." dis-je timidement

"Mais ne soyez pas si timide."

J'essayai de me lever mais retombai sur le lit avec une grimace. Ma poitrine me faisait encore souffrir. Elrond s'approcha et m'examina : 

"L'épée empoisonnée a traversé votre abdomen mais n'a pas atteint vos poumons. Vous avez eu beaucoup de chance..."

"C'est grâce au roi. S'il n'avait pas été là..."

Elrond s'approcha de moi et posa sa main sur mon épaule :

"Je suis vraiment désolée pour ce qu'il vous ait arrivé Morwën. Ces hommes ne méritaient pas de vivre. A quatres sur une elfine isolée..."

La colère transparut sur son visage et il serra les dents. Je m'étonnais de sa réaction. Après tout, nous n'étions pas plus que des connaissances. Néanmoins sa fille avait mon âge donc penser qu'il aurait pu lui arriver la même chose devait le mettre en colère.

"C'est ma faute, je n'aurais pas dû aller seule dans la forêt."

"Je vous interdis de penser comme cela ! Aucune femme ni aucun homme ne devrait avoir à vivre une telle chose !"

Je baissai la tête et sentis mes larmes couler. Un air inquiet sur le visage, le seigneur me releva la tête :

"Morwën ? Pourquoi pleurez-vous ?"

Il me prit dans ses bras et je m'effondrai. Toutes les larmes que j'avais retenues pendant toutes ses années s'échappèrent de mes yeux. Elrond me laissa pleurer quelques minutes puis me demanda si je voulais en parler. Pendant les dix minutes qui suivirent, je lui racontai mon secret. Celui qui avait gâché ma vie. Ce n'était que la deuxième fois que je le racontai.

A la fin de mon récit, je levai les yeux vers mon confident et je le vis en train de pleurer. Au moment où il essuyait ses larmes, Thranduil entra dans la pièce.


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