Chapitre 3 : Premier test

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(Vu par Antoine )

Le 20 Juin -Cellule d'Antoine-

Ma tête me fait souffrir, et ce depuis deux bonnes heures déjà. C'est absolument insupportable et cela m'empêche de dormir. Moi qui ai l'habitude d'un lit moelleux et d'hôtels de luxe je me retrouve avec une couchette qui pourrait plus facilement s'apparenter à un vieux tapis qu'à un couchage digne de ce nom. Enfin, je m'en contente, je n'ai pas vraiment le choix n'est-ce pas ?Cependant, je pense que le lit sur lequel je suis allongé n'est pas seul responsable de mon insomnie...la jeune femme de la dernière fois hante encore mes pensées et refuse de me laisser en paix. Ce qu'elle m' a murmuré l'autre jour m'a beaucoup plus intrigué que je ne veux bien l'admettre et cela me met hors de moi. D'ordinaire, je ne me sens absolument pas concerné par ce qui m'entoure mais alors pas du tout, et ce, depuis que je suis enfant. Il faut dire que le fait de ne rien faire par sois même et d'être à chaque instant accompagné par une dizaine de domestiques obéissant au moindre de mes caprices n'aide pas réellement à gagner en autonomie ou à avoir de la compassion pour autrui.

Bref, revenons à mon problème...elle a dit qu'ils me feraient passer des tests...mais quel genre de test ? D'intelligence ? D'aptitudes physique ? Non parce que si c'est du sport, je peux très facilement le réussir. Les nombreuses heures que j'ai passé dans la salle de sport du manoir où je vivais avant de venir m'installer ici m'ont permises d'avoir un corps sculpté à la perfection bien que je sois toujours obligé de faire attention à la quantité de graisse qui se retrouve dans mon estomac après mes repas. Mais là n'est pas la question, pas vrai ?

Un bruit sourd se fait entendre dans le couloir collé à ma cellule me coupant ainsi dans mes réflexions et me je l'avoue me faisant également sursauter. Je choisi donc de porter mes cojones et de m'avancer la tête haute vers la porte pour arrêter un éventuel intrus. La porte grince ( alors qu'elle paraît neuve ) puis s'ouvre rapidement laissant apparaître la femme qui se trouve être devenu une véritable obsession pour moi.

« 873 ? Alors, tu as fait le test ? Qu'est-ce que cela a donné ? Tu t'en es sorti ? » Elle m'interroge...enfin elle m'étouffe de questions. Je me demande un instant à quoi est du son empressement puis remarque que ses mains tremblent légèrement.

« Ça va ? Tu te sens bien ? » elle relève la tête vers moi ce qui me donne l'occasion de remarquer qu'elle est soudainement devenue très pâle, je l'invite à s'asseoir ce qu'elle accepte rapidement.

« Est-ce que tu as passé le test ? » La faiblesse de sa voix me fait frémir, comment a-t-elle pu passer de la femme assurée et empressée qui a passé ma porte quelques secondes plus tôt une demoiselle faible et aussi inoffensive qu'un chaton. J'entreprends de la poser sur mon lit pour qu'elle puisse se reposer lorsque la porte de ma cellule s'ouvre avec un vacarme assourdissant. J'ai à peine le temps de jeter un œil sur la déesse posée sur mon lit que je me sens agrippé par deux mains qui me conduisent avec force à l'extérieur de ma pseudo-chambre. Je tente évidemment de me débattre mais je sens un tissu se poser avec violence sur ma bouche m'obligeant à respirer le liquide situé dessus...du chloroforme !

Le 20 Juin – Salle de Test n°4-

Je peine à ouvrir les yeux tant la lumière m'aveugle, j'entreprends de me frotter les yeux mais mes poignets sont entravés. Génial... notez l'ironie. Mes yeux s'habituant petit à petit à la lumière je parviens enfin à les ouvrir bien qu'avec une grande difficulté et m'attelle à l'observation du lieu où je me trouve. Une salle blanche, capitonnée probablement insonorisée. A ma droite, je vois un plateau chirurgical avec un tas d'instruments plus étranges les uns que les autres ; à ma gauche, un miroir, mes vêtements...mes vêtements ?! Je me rends soudainement compte que je ne porte rien d'autre qu'un boxer...affreux qui plus est. Enfin, je ne vais pas me plaindre du fait que je ne suis pas totalement nu dans cette pièce étrange.

La vengeance des oubliésWhere stories live. Discover now