Chapitre 1 : La sélection d'Antoine

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Le 17 Juin -Aéroport de Tokyo-

Le brouhaha est insoutenable et ma tête menace d'exploser alors que je tente de me frayer un chemin jusqu'au guichets d'enregistrement. Mon agacement ne fait que croître du fait de cette bousculade constante à laquelle je suis exposé dans ce lieu crasseux. Le sol est jonché d'emballages, de bouteilles et même d'autres choses qui n'ont rien à faire ici...

Enfin, mon calvaire semble terminé, je viens d'atteindre mon objectif. Je prends l'initiative de ne pas faire perdre de temps aux différents usagers en sortant rapidement mon passeport et autres papiers d'identités nécessaires à mon embarquement. Mes bagages enregistrés, je me dirige vers le semblant de cafétéria destiné à assouvir la faim des nombreux voyageurs passant par là. Je décide pourtant de passer à côté de ce temps de la mauvaise nourriture et ce malgré les protestations plus que sonores de mon estomac qu lui me suppliait de prendre place dans le réfectoire. Mais pas d'inquiétude cher ventre, je compte bien passer à la petite épicerie de cet aéroport et prendre de quoi manger et ce d'une manière se voulant la plus convenable possible. Je déambule donc lentement jusqu'au lieu de la découverte de mon saint Graal gustatif. Je rentre dans le petit espace littéralement bondé, impossible de mettre un pied devant l'autre sans percuter une personne ou un rayon. Cependant, je parviens tout de même à me frayer un chemin jusqu'à celui qui m'intéresse puis me met à hésiter sur la garniture de mon sandwich. Je porte finalement mon choix sur un viennois au poulet accompagné d'une boisson énergisante et d'un moelleux au chocolat...enfin quelque chose y ressemblant puis me dirige vers la caisse afin de payer. J'arrive vers celle-ci lorsque j'aperçois ces fabuleux petits coussins en "pilou-pilou" conçus pour l'avion. Je choisis d'en prendre un et me baisse donc pour l'attraper mais, probablement à cause de la foule présente dans le magasin, je percute quelqu'un avec violence, si bien que ma tête se met à tourner un peu pendant quelques secondes. Je me redresse donc dans le but de m'excuser ( et également de découvrir à qui appartient la tête qui est entrée en collision avec la mienne ) lorsque mon regard croise deux iris d'une couleur étrange. Je ne pense pas que ce soit les néons et leur lumière criarde qui ont eu raison de mon bon sens ni de ma lucidité. La couleur que j'ai vu est bel est bien réelle et pourtant, je peine à y croire...des lentilles peut-être ? D'une excellente qualité dans ce cas au vu du fait qu'on ne parvienne d'aucune façon à en distinguer les contours. 

Encore chamboulé par ce que je viens de voir, il me faut un petit moment avant de revenir sur terre et de me rendre compte que le mouvement de la foule m'a rapproché des caisses et que l'homme travaillant là tente d'attirer mon attention depuis plusieurs minutes déjà. Je pose mes articles sur le tapis tout en évitant le regard courroucé de divers clients présents derrière moi. Le caissier m'annonce comme je m'y attendais une somme astronomique pour le peu que j'ai acheté. Je paye cependant tandis que mon estomac qui s'était quelque peu calmé à la vue de mon futur repas reprend ses plaintes. Je m'éloigne de cet étrange lieu de rencontre et de bousculade tout en ouvrant le petit sac de papier où ont été rangées mes maigres courses afin d'en sortir la boisson énergisante qui je l'espère me désaltérera jusqu'à l'embarquement.

Lorsqu'un banc croise mon chemin, je ne me fais pas prier et m'assois immédiatement dessus pour pouvoir me sustenter. Le sandwich n'est pas excellent, c'est vrai mais cela suffira du moins pour faire taire mon petit ventre gargouillant sans cesse depuis mon réveil.

-Quelques heures plus tard, le même jour, après l'embarquement-

La voix mécanique annonçant le départ de l'avion dans lequel je me trouve retentissait depuis ce qui me semblait être une éternité lorsque l'un des membres de l'équipage se décida enfin l'éteindre permettant ainsi à mes pauvres tympans de se reposer quelques instants. Au tour du Stewart maintenant...avec son discours habituel sur les règles de sécurité que je connais par cœur du fait de la régularité de mon utilisation de ce moyen de transport.

A la fin de son interminable avertissement, l'avion décolle puis se stabilise comme toujours à la bonne altitude avant que l'autorisation de se déplacer ne soit accordée. Je me décide à appeler une hôtesse qui arrive dans les dix secondes. ( Les avantages de la classe affaires me direz-vous) enfin, ma faim de tout à l'heure n'étant guère passée, je passe commande d'un plateau de sushi et d'un bon hamburger ainsi que d'un grand verre de soda avec quatre glaçons. Pourquoi quatre ? Tout simplement parce que deux ce n'est pas assez et que trois est impaire...je n'aime pas les chiffres impairs. Une fois cette charmante demoiselle revenue avec ma commande, je lui demande discrètement son numéro de téléphone pour pouvoir peut-être la revoir plus tard. Bien que cela ne soit pas le but premier de cette interpellation.

Nous volons depuis une bonne heure déjà et mon second repas à été rapidement avalé. Cependant, ce vol n'est pas aussi parfait que je l'aurais souhaité. L'image des iris si particulières de la personne m'ayant percutée plus tôt dans la journée tourne encore et toujours dans ma tête m'empêchant de trouver un repos bien mérité. Quelque peu désappointé, j'appelle de nouveau une hôtesse avec l'intention de lui demander de préparer mon lit pour la nuit. ( De nouveau un avantage de voyager autre part qu'en classe économique) .

Le semblant de lit fait, je m'allonge puis ferme les yeux avec l'espoir de parvenir à dormir rapidement.

-Après l'atterrissage de l'avion en France- le même jour

La voix de l'hôtesse me demandant avec une sympathie plus que feinte de me réveiller et de boucler prestement ma ceinture de sécurité acheva ma nuit de façon brusque et indélicate me mettant immédiatement dans une colère noire et mal dissimulée à en croire le regard affolé de la pauvre femme qui en étant à l'origine. Mais ma considération pour cette dernière est si peu importante à ce moment précis que je ne prends d'aucune façon la peine d'accéder à sa requête sapant ainsi le peu d'autorité qu'elle pouvait espérer avoir sur moi.

Je descends de l'avion, récupère mes bagages pour enfin me diriger avec rapidité et détermination jusqu'au lieu de rendez-vous convenu avec mon chauffeur dans la nuit. Une fois devant la limousine noire de celui-ci, je monte sans me poser de questions tout en lui ordonnant de me ramener chez moi. Ce dernier ne me répond pas...et cela accroît mon agacement me faisait lever les yeux vers lui. Du moins c'est ce que je pensais. En effet, la peur qui jusque-là n'avait jamais Ô grand jamais pris place sur mon visage le voilà un instant. Ce n'est pas MON chauffeur qui conduit et ce n'est pas non plus SA limousine. Non, je suis actuellement dans un milieu inconnu et probablement dangereux. Je m'étais déjà fait enlever dans le passé et je sais désormais comment réagir. Seulement, le sourire satisfait qui m'apparut juste avant que je ne sombre dans l'inconscience m'intima avec sadisme qu'il ne s'agissait pas d'un enlèvement comme les autres...Et je l'apprendrais effectivement plus tard mais...je venais d'être choisi, désormais j'étais un de leur sujets d'expérience... 

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Hey ! Deuxième chapitre posté en une journée ! Il peut vous sembler étrange dans le sens où les personnages ne sont pas clairement représentés mais pas d'inquiétude, la lumière se fera à mesure que je posterais l'histoire ( et donc que je l'écrirais). N'hésitez pas à laisser des commentaires cela fait toujours plaisir et cela nous permet à nous jeunes ( dans le sens novices ) écrivains de Wattpad de progresser. 

Biz les p'tits loups et en vous souhaitant une bonne lecture.!

La vengeance des oubliésWhere stories live. Discover now