Chapitre 5

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Empire de Jen – Capitale de Wu

Le soleil était radieux pour le dernier jour de la fête. Dans les rues de ville de Wu, non loin du centre-ville, se pressait un monde fou, venu observer le petit groupe d'invités qui accompagnait le roi, Oikawa Tooru. L'agitation était sans bornes. Les gens se bousculaient en hurlant tandis que les soldats tentaient vaillamment de les éloigner du groupe. Ainsi, les habitants, qui ne pouvaient ni entendre, ni les approcher, se contentaient de les admirer de loin. On pouvait entendre des phrases comme « La Reine Kiyoko Shimizu ! » « Elle est aussi magnifique que les rumeurs » « Le Roi Tsukishima Akiteru II » « Mais avez-vous vu sa sœur ? Elles ne se ressemblent pas ! » « Pas du tout même » « Vous avez vu comment ils sont habillés ? Comme c'est étrange ! ». Un soldat, du nom de Kunimi Akira, de son poste observation, regardait d'un œil amusé l'agitation propagée. Il ne pouvait voir ça qu'à partir d'un tableau éloigné - mais cela ne l'empêcha pas de deviner ce qu'il se passait.

Quelqu'un tapota soudainement son épaule. Akira leva les yeux – puis il salua la personne concernée, avec son ton naturellement nonchalant. C'était un jeune homme, un personnage sous le nom de Kindaichi Yutaro. Il était grand, les épaules droites et carrées, âgé à peine d'une vingtaine d'années et avait un caractère bien différent de son collègue. Il avait aussi la particularité d'avoir un visage exprimant constamment une colère peu commune – alors que celui-ci n'exprimait parfois justement rien. S'ajoutait à cela une coupe de cheveux incroyablement étrange, longiligne et droite - qui permettait à ses collègues de le reconnaitre partout où il allait.

Akira Kunimi le connaissait bien. Tous deux avaient commencé en même temps leur formation militaire au lycée Aoba johsai – un des prestigieux lycées de l'Empire – avant de devenir soldats de la garde royale. Ils avaient aussi fréquenté le même collège – Kitagawa Daiichi - qui lui aussi, était de renommée nationale. En plus de ces nombreux points communs qu'ils possédaient – était qu'ils avaient également fait tous les deux, connaissance de Kageyama Tobio – une élite fréquentant leur collège à cette époque. Ce dernier n'y resta pas longtemps, très vite invité à s'entrainer au lycée, puis par la garde royale. Kunimi se souvint avoir exprimé une certaine rancœur envers ce dernier – et ce sentiment était également présent chez Kindaichi. Cependant, n'ayant pas communiqué longtemps avec Kageyama – il l'oublia peu à peu – les examens de son cursus scolaire occupant son esprit et ayant presqu'adoucie ce qu'il ressentait. Lorsqu'il fut enfin admis à la garde royale, Kageyama l'avait déjà quitté – aussi, se rendit-il compte que ce n'était en vérité pas de la haine qu'il exprimait : mais de la rivalité. Kindaichi ressentait sûrement la même chose le jeune homme. C'était dur à admettre, mais ils ressentaient tous les deux, un respect incertain envers Kageyama.

« Alors, du nouveau ? »

La voix de coéquipier tira Kunimi de sa rêverie. Le menton plaqué dans une main, les yeux du jeune homme parcoururent lentement la ville avant de se rejeter une nouvelle fois sur le groupe. La capitale Wu, lui parut soudainement lointaine. Le soleil embrasait le haut de la ville. Un paysage magnifique, uniformément lumineux, qui s'étendait à perte de vue. Les habitants filaient dans les rues, en direction du vacarme, ou pour gagner leurs bureaux.

« Rien » souffla-t-il « Comme d'habitude, la visite de la ville tout ça... ».

« De quoi ? Oikawa ? Ouais, je les ai vu partir ce matin »

Kindaichi tomba sur sa chaise, épuisé – comme si quelque chose le secouait. A côté de lui, reposait une petite table, garnie de bouteilles d'eau. Le jeune homme tendit sa main pour en saisir une, puis avec son autre main, une seconde. Il lança cette dernière vers son collègue, qui l'attrapa en le remerciant. Tous deux se mirent alors à parler, de tout et de rien, comme à leur habitude, tout en observant attentivement les rues de la capitale. Leur conversation s'arrêta soudainement, avec l'arrivé d'un visiteur peu commun : le Conseiller Takahiro Hanamaki. C'était un homme grand, la peau blanche, avec des yeux en forme d'amande. Très intelligent et très actif, par d'instinct d'homme sage, il s'inclina devant eux en les saluant. Ce geste déconcerta d'ailleurs un peu ses deux subalternes, qui rougirent violemment avant de s'échanger un regard incrédule.

Entre la vérité et le mensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant