Oublierais

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Je t'ai revu le lendemain, oubliant par ta seule présence l'absurdité de la vie.

Tu m'attendais, à cette même place, un éternel sourire ornant ton visage.

Ce que tu étais beau comme ça. Les mèches ebourrifées, le visage rougie par la chaleur d'un été venant à peine de se terminer.

Il ne faisait pourtant plus si chaud que ça, j'aurais dû le remarquer.

Tu t'es poussé me voyant arrivé, observant ma joue enflée sans broncher.

Je sais que tu l'as compris à ce moment et que, encore plus que mes yeux suppliants, mon visage abîmé t'a donné envie de m'aider.

Tu l'as caressé, ma joue, ce jour-là, tu t'en souviens ? M'expliquant qu'avec un bleu de cette taille, aucun professeur n'oserait m'interroger. Tu m'as dit que je ressemblais à un homme fort et dangereux, que personne n'a envie d'embêter.

J'ai souri. Que cette image était loin de ce que j'étais réellement. Mais tu réussissais toujours à trouver le positif même dans les pires situations.

Tu ne voulais pas me voir triste ou en colère.

"La colère est un poison qui ne dévore que celui qui la détient" avais tu commencé à me répéter.

Ta devise était souris à la vie et elle te sourira aussi.

Avec ton sourire, si grand que tes yeux n'arrivaient pas à rester ouverts, je voulais bien croire que l'avenir serait glorieux.

Pourrais-je te suivre partout où tu iras ?

Éclat - JikookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant