Over And Over Again

Chapitre 2

Une silhouette familière que je reconnais arrive à mon hauteur. Je ne m'attendais pas à une telle expression sur son visage.

Ses cheveux blonds et son regard perçant ne m'avaient pas manqué.
Rachel est devant moi, habillée d'un short violet et d'une brassière de sport. Il est difficile de nier qu'elle a un très beau corps et qu'elle ne se cache pas de le montrer.

- Désolée d'avoir semblée désagréable tout à l'heure.

Euh qu'est ce qu'il se passe là ? Elle poursuit tranquillement :

- Es-tu la fille d'Anthony Johanson, l'un des directeurs de THS ?

Je m'attendais à tout sauf à ce qu'elle me demande ça : comment le sait-elle ?
Ah mais oui, Juliet l'a dit à Léo, c'est surement lui qui l'a informée.
De toute manière ça n'a pas grande importance, maintenant c'est plutôt le pourquoi qui m'intéresse, qu'est ce qu'elle cherche ?

- Oui... c'est mon père.

Je lui réponds presque indifférente.

- Je crois qu'on pourrait bien s'entendre toi et moi. Mon père travaille également dans une grande entreprise, on doit avoir pas mal de points communs.

J'ai failli m'étouffer avec la bouffée d'air que j'inspirai en même temps que sa phrase. Elle n'est pas sérieuse quand même ?

- *Tousse* Lèche cul *Tousse à nouveau* Réagit Kate à un mêtre de moi.

La rousse était amusée par la situation tandis que Rachel faisait comme si elle n'avait rien entendu.

- Non merci.

Dis-je comme si elle me proposait de rajouter de la sauce sur mon plat.

- Je te laisse réfléchir, je suis sûre que tu changeras d'avis à un moment...

Elle tourna les talons sans même attendre ma réponse qui aurait été négative à nouveau de toute façon.
Kate se rapproche de moi :

- Et ben y en a qui ont un sacré culot dans ce monde.

......

Après une scéance de course intense, une bonne douche ne fut pas de refus. J'ai dû rester au moins une bonne trentaine de minutes à profiter de la chaleur de l'eau sur mon corps au point où quand je suis sortie, les autres filles étaient déjà toutes parties, Kate la première car elle devait rentrer tôt.

Les vestiaires de l'université sont un véritable labyrinthe je dois dire. En particulier à cause des travaux dans le vestiaire des filles. Ils ont dû aménagé un passage vers d'autres douches un peu plus loin dans le gymnase mais avec mon sens d'orientation très peu développé, je sens que ça va être compliqué de retrouver mon chemin.

Je vais où : à droite où à gauche ?
Peut-être que je n'aurai pas dû prendre la porte réservée au personnel. ("Ca doit être un raccourci pour la sortie" Pensais-je sur le coup). Et ben c'était une idée stupide. Pourquoi ces couloirs se ressemblent tous dans ce gymnase ? Je ne suis pas sûre que beaucoup de monde vient régulièrement ici.

Certaines mèches de mes cheveux humides me tombent sur mes joues et viennent m'apporter un sentiment de fraicheur. Après la douche que je viens de prendre, j'ai enfilé un jean noir avec un haut blanc à manches courtes.

J'aperçois une porte rouge qui ressemble à celle que j'ai emprunté pour venir ici. Peut être que j'ai tourné en rond finalement et que je suis retournée au point de départ.
Je pose ma main sur la poignée : ça a l'air d'être ouvert, enfin libre !
Mon excitation augmente lorsque je vois des casiers : j'ai retrouvé les vestiaires, ce cauchemar est enfin terminé.

Je pensais retrouver mon casier rapidement mais un léger détail attire mon attention : pourquoi y a t-il un boxer noir dans le vestiaire des filles ?

Ne me dîtes pas que...
Un deuxième puis un troisième (bon après j'ai arrêté de compter) sous vêtement masculin confirma mes pensées : c'est le vestiaire des hommes ! Bouge de là Clary avant que quelqu'un ne te surprennes ici !

Heureusement personne n'est dans la pièce, ils semblent tous sous la douche. Je fais des grands pas pour quitter cet endroit le plus rapidement possible mais je n'ai pas vu que de l'eau a coulée par terre devant la porte des douches de la pièce à côté.
Evidemment face à une force de la nature, je ne fais pas le poids. Flaque d'eau : 1. Clary : 0.
Un petit cri s'échappe de ma bouche et lorsque je me sens perdre l'équilibre, je lache la serviette et mes habits de sport que je tenais dans la main gauche et je me rattrape à la première chose que je sens pour éviter de tomber : des bras.

Tout ça est passé très très vite.
Heureusement que je n'ai pas fini ma course au sol. Lorsque je retrouve enfin l'équilibre, je lève les yeux vers l'individu que je viens d'attraper. Une immense gène m'envahit lorsque je réalise que ce dernier est uniquement vétu d'une simple serviette de douche accrochée à la taille.

En deux secondes, la température de mes joues augmenta considérablement. Ses yeux d'un marron intense rencontrèrent les miens. Il me dévisagea, étonné. Il ne devait certainement pas s'attendre à ça. Ses cheveux bruns mouillés laissèrent ruisseler quelques gouttes d'eau sur son visage tandis que l'odeur de son corps me parvint. Il sent bon... À cet instant je ne savais plus où me mettre.

- Je... me suis trompée de vestiaires. Tentais-je de m'expliquer.

Non ? tu crois ?

- On dirait bien en effet.

Il me répond d'une voix grave, à la fois intriguée et amusée. Il continua de m'oberver plus précisément. À ce moment il m'était impossible de savoir à quoi il était entrain de penser, aucune émotion ne ressortait de son visage. Je dois avouer qu'il n'est pas désagréable à regarder, loin de là. Des muscles bien fermes sont visibles sur l'ensemble de son torse que je ne manque pas d'observer.
Le brun sembla deviner mes pensées car un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

Lorsque son regard descend sur mon corps, une interrogation me parvint mais je réalise assez rapidement ce qu'il se passe : mes cheveux humides ont mouillés mon haut blanc ce qui le fait coller à ma peau. On peut clairement voir les traits de mon soutien gorge se dessiner à travers mon t-shirt. Super, comme si ça ne pouvait pas être pire...

Estime-toi heureuse au moins d'avoir attrapé ses bras et non pas sa serviette.
J'avoue que la gène aurait pu être encore plus grande.

- C'est qui ça ? Demande une voix masculine derrière le brun.

Il ne manquait plus que d'autres types se ramènent.... Je détache rapidement mes bras de cet inconnu puis me retourne pour ramasser mes habits et ma serviette. Je n'ai plus envie de rester ici une seconde de plus, je dois aller me creuser un trou et ne plus jamais y ressortir tellement j'ai honte.

Un deuxième individu, celui qui venait d'intervenir, fait son apparition vétu lui aussi d'une simple serviette blanche. (Au moins il a une serviette) Lui a les cheveux chatains et une silhouette plus fine que le brun.

- On peut savoir ce que tu fous là ?

Il m'analysa de la tête aux pieds puis son regard s'arrêta sur ma poitrine. Encore ?? (Dit la fille qui s'introduit dans le vestiaire des hommes).
Je cache rapidement mon t-shirt avec la boule d'habits que je venais de ramasser.

- Rien, je euh... je m'en vais.

Sans attendre une seconde de plus, je quitte une bonne fois pour toute ce vestiaire.

Je ne sais pas si c'est mon imagination mais j'ai cru entendre derrière moi la voix du blond dire à son ami :

- Tu vois quand je te dis qu'elles te tombent toutes dans les bras.