BROTHERHOOD III [RED DEAD REDEMPTION]

Chapitre 4: RELAPSE

LAUREN:

Je passe le balai. Il n'y a pas beaucoup de clients aujourd'hui. C'est vide. Le propriétaire m'a alors demandé de laver les fenêtres. Il ne me ménage pas depuis la semaine dernière. J'ai l'impression qu'il me test. Non seulement, je me fais chier, mais il me donne des heures supplémentaires pas payé... Et ça c'est le pire. Me blesser au travail, ça va, mais laisser Misha seul à la maison, non. Et j'ai l'impression c'est temps-ci, que tout l'argent que je ramène à la maison par aussi vite qu'elle arrive. Je devrais peut-être m'occuper de gérer nos économies et non laisser Arthur le faire.

Je descends de l'escabeau avec ma serviette et mon sceau. Je rentre à l'intérieur. Mon patron vient me voir. Joshua Rhett. Je dépose mes trucs.

- T'es rendu à ton combientième mois déjà?

- Je suis bientôt rendu à mon neuvième monsieur Rhett.

- C'est ce que je me disais. Tu ne voudrais pas prendre une pause?

- Mais je ne serai pas payé. Je dois travailler jusqu'à ce que je ne le puisse plus.

- Lauren. Tu... Tu prends trop de temps à faire de simples tâches. Je vois bien que tu as de la difficulté à te plier avec ton ventre. Et c'est mal vue de faire travailler une femme aussi enceinte.

- Pardon?

- Je dois te renvoyer. J'ai trouvé quelqu'un pour te remplacer. La fille de William Fisher, Victoria.

- Mais... Mais j'ai besoin de ce travail... J'ai un fils, il est malade.

- Et vous avez désespérément besoin de vacances. Regardez-vous dans un miroir. Personne ne s'occupe de vous, alors faites-le. J'ai pris ma décision. Voici votre dernière paye. Au revoir miss Mathews.

Je prends l'argent et la met dans ma poche. Rhett prend le sceau et la serviette. Je viens de perdre mon boulot. Mais qu'est-ce que vais faire? On a plus d'argent de côté pour Misha. Je sens que je vais perdre connaissance si je continu de penser à quel point on est dans la misère. Je sors du magasin. Je me fais mouillé tout le long du chemin de retour il s'est mit à pleuvoir, une légère pluie fine, mais glacée. J'en profite pour laisser sortir mes larmes de colères et de déceptions. Il est vrai que ce travail aussi simple qu'il l'était, maintenant m'épuise.

J'ouvre la porte de la maison. J'entends Misha tousser. Je me dépêche à le voir. Son pyjama est rempli de sang.

- Misha? Qu'est-ce qui se passe mon bébé?!

Il n'arrive même pas à ouvrir les yeux. Je le sors de son lit. Son front est en sueur. Il est brûlant.

- Misha? Ouvre les yeux! Dis quelques choses?!

- Maman...

- Ouvre les yeux...

Il fini le ouvrir ses yeux quelque secondes. Ils sont rouges. Mais... qu'est-ce qui ce passe? Il allait bien durant toute la semaine et là, une rechute? Le médecin avait dit qu'il allait mieux. Pourquoi tout recommence? Je lui enlève ses vêtements souillés. Je me dépêche à le changer et lui nettoyer son visage, son cou, puis ses mains salis par le sang. Je me met à pleurer, c'est plus fort que moi, je me sens tellement impuissante. Je suis juste dépassé par les événements. J'ai l'impression de ne plus rien contrôler de la situation. Juste hier, tout allait bien et voilà qu'aujourd'hui plus rien ne va. Me voilà qui perd mon boulot, on a plus d'économie pour Misha, je ne peux même pas amener mon fils chez le médecin! J'ai l'impression d'être une mauvaise mère. Sa vie est entre mes mains et je n'arrive pas à le sauver. Je remets Misha dans son lit, je le couvre. Je le caresse avant de lui donne un dernier baiser. Je me relève et c'est plus fort que moi, j'éclate en sanglot, puis me mets à crier mon désespoir. Misha n'a pas bougé pas d'un seul poil. J'essuie mes incessantes larmes. Je panique, je ne sais plus quoi faire. J'avais tout gérer jusqu'ici. Arthur...

- Je reviens vite mon bébé. Je vais chercher papa. On va s'occuper de toi. Tu iras bien mon amour.

Je me lève, enfile mon manteau et sort de la maison. À grand pas, je me dirige à la mine.

J'arrive à l'entrée. Je demande à voir mon mari et me voilà qui attend sous la pluie, les bottes qui s'enfonce dans la boue. Il affiche 15 heures sur l'horloge. Ophélia et Archie doivent être de retour. J'aurais dû laisser une note.

- Lauren?!

Arthur vient me voir. Je cours dans ses bras.

- Mais qu'est-ce qui ne va pas?

- C'est Misha. Il a une rechute. Il ne va vraiment pas bien.

- Hum... Ok... On l'amènera chez le médecin cette semaine...

- Mais comment?

- On va y arriver. J'irai chasser cette semaine, ça nous donnera du lousse. Et j'irai parler à Connor.

- Arthur, j'ai perdu mon travail... Connor ne pourra pas t'aider à ce point...

- Oh... C'est pas grave. C'est lui notre priorité. On va y arriver.

Il me sert contre lui tandis que je me mets à pleurer. Il caresse mon dos. Il a ce don de me calmer. Mon gros ours. Je ferme les yeux et sourit, mais quand je les réouvre, je vois le patron d'Arthur, Duke. Lui, ce crétin hypocrite! Il me sourit, puis me fait un clin d'œil.

- Arthur. Rentre avec moi. Il a besoin de nous deux.

- Je fais mon possible. Attends-moi.

Arthur me laisse et va voir Duke.

*****

Je suis retourné à la maison avec Arthur. On l'a libéré. Arthur pense à toute sorte de plan ou d'idée pour gagner de l'argent rapidement. Arthur c'est fait un ami, Connor, un gars un peu louche qui a su nous aider dans les moments les plus dures. Il a su nous trouver de petits boulots pour nous aider à rejoindre les deux bouts. Mais Connor ne peut plus rien pour nous. Il va falloir attendre, c'est tout. Car de toute façon, le médecin de la ville est parti pour une courte période indéterminée. Il y a plus personne dans ce trou paumé pour aider mon fils. Mais Arthur reste prêt à tout. Si son état s'aggrave, il est même prêt à aller voir un médecin d'une autre ville, sauf que l'autre ville la plus proche est à au moins une journée de cheval. Mais je le ferrai si c'est ce qu'il faut.

L'après-midi s'achève à grand pas. Arthur est parti pêcher le souper avec Ophélia et Archie. Moi, je reste surveiller Misha. Grizzly renifle et liche les doigts de Misha pour attirer son attention, mais quand Misha dort, c'est un sommeil profond. Je me dirige vers lui et vais le prendre dans mes bras. Ensemble, nous nous couchons dans mon lit. Je le colle contre ma poitrine. Je ferme les yeux. Je sens son cœur battre. Tu vas vivres.