Chapitre 32: GUILT

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LAUREN:

Arthur a souvent dit que nous étions plus des fantômes que des gens. Dommage que Ross et ses hommes n'abandonnent pas la chasse aux fantômes. Les jours passent et je guette à ma fenêtre l'arrivé d'indésirables. Peut-être devrions-nous fuir? Prendre l'argent et partir pour une île paradisiaque. Ou rester ici et défendre ce que nous avons bâti avec Austin.

Je ne pensais plus du tout à la Pinkerton. Je nous croyais vraiment libre et bien non. Chaque bonne chose à une fin n'est-ce pas? Le rêve de John vient d'être détruit et le mien est à venir.

Cette attente interminable rend Arthur malade. Il s'isole dans son coin, ne dit que quelques mots qui n'ont pas de sens. Il cache des armes partout dans la propriété. Il ne reste plus en place, il rejette notre présence. Arthur tourne en rond, ne dort plus, ne mange plus, je m'inquiète pour lui, pour sa santé.

Arthur se sent mal, coupable, comme si tout était de sa faute. Mais que pouvait-il faire? Nous étions au courant de rien, John voulait nous protéger. Arthur aurait voulu qu'on arrête Ross? Lui et moi alors qu'on venait de quitté la cavale? On ne pouvait rien faire mon amour. Nous avons crue avoir été oublié et pardonné.

Javier, Bill, Dutch, tous d'anciens compagnons qui sont aussi mort. J'espère que Charles et Sadie s'en sortiront.... Que nous aussi nous en sortirons. J'imagine toute sorte de scénarios, puis à mes enfants. J'ai parler de la lettre à Austin. Il m'a promis qu'il ferait se qu'il pourrait, mais comment pourrait-il nous aider, il n'est pas politicien, riche, mais sans grande influence. Notre sort semble être décidé. Il restera au moins Debbie et Nickolas ici, au domaine. Les enfants seront au moins entre de bonne main et en sécurité ici.

*****

J'étais dans mon lit couché, lisant un livre sous la lumière de mes chandelles quand Ophélia se mit à cogner férocement à ma porte de chambre disant que ça presse. Je me lève et vais lui répondre. Quel étrange comportement venant d'Ophélia.

- Mais qu'est-ce qu'il y a Ophélia? Tu as vue l'heure?

- Papa est dehors! Il s'est préparé un cheval avec un sac bagage. Je l'ai vue de la chambre d'Anna! Il est dans l'étable! Je crois qu'il s'en va.

- Quoi? Mais où?

- Je ne sais pas maman! Je suis aller voir Archie, mais il n'a pas été capable de le ramener à la maison. Vite maman! Va le voir!

- J'y vais!

Merde? Mais qu'est-ce qui lui prend? Qu'est-ce qu'il fait dehors à une heure pareil? Je cours dans le couloir, dévale les escaliers, pousse les deux grandes portes d'entrée et réussi à sortir du domaine. Je cours dans la neige en pantoufle, le peignoir à moitié ouvert qui vole au vent, la neige glacé qui fouette le visage, je fini par le trouver. Arthur est toujours à l'étable. Il monte sur son cheval qui est belle et bien équipé d'un sac bagage. C'est ça alors qu'il manigance? Il veut partir sans nous? Venger John seul, tuer Ross? Je me jette devant son cheval pour l'arrêter vue que hurler son nom ne fonctionne pas.

- Arthur! Mais que fais-tu?

- Je dois y aller.

- Aller où? Tuer Ross? Seul? C'est de la folie! Rentre.

- J'ai des choses à faire.

- Même si tu tues Ross, ça ne sera pas fini. Ça ne finira jamais Arthur. Il y a rien que l'ont puisse faire.

- Vous vous en sortirez. Je ferai ce qu'il faut. La Pinkerton vous laissera vivre en paix. Tu t'en es toujours sorti sans moi Lauren. C'est la seule façon.

- Tu ne partiras pas d'ici Arthur Morgan! Je ne te laisserai pas mourir comme ça! Je ne peux pas m'en sortir sans toi. On a besoin de toi!

- C'est à cause de moi que la Pinkerton est revenu dans le coin. J'ai tué Duke Vernon.

- Tu as fais quoi?

- Je me suis vengé, c'était idiot. Je dois réparer mes erreurs.

- Non! Austin nous aidera. Je vais tout lui expliquer, il comprendra!

- Austin est déjà au courant de tout Lauren. Il avait déjà payé la Pinkerton de t'oublier depuis le jour numéro 1. Mais pas moi. Il l'a fait à la dernière minute que pour toi, Lauren. Mais l'argent de ton frère ne pourra pas nous sauver éternellement. Maintenant laisse-moi partir. Je vais en finir comme il se doit, comme un criminel, car s'est ce qu'on a toujours été.

- Ne dis pas ça...

Arthur cesse ne me regarder. J'étais au courant de rien. Arthur qui a tué Duke, Austin qui a payé la Pinkerton.

- Austin continuera à nous protéger Arthur.

- Mais tu ne comprends rien Lauren?

- Mais comprendre quoi Arthur!

- Je n'ai jamais mérité le bonheur, je ne suis qu'un bon a rien...Vaut mieux que j'y aille avant que la Pinkerton ne change d'avis et viennent tous nous tuer. Peut-être que si ils ont ma tête, ils laisseront Charles, Sadie et toi hors de ça. Pour eux, on ne peut acheter leur vengeance éternellement. Ils nous observent et nous attaqueront au moindre incident. Austin ne pourra nous protéger pour toujours... Ton trône ne saura me protéger....

- Ne dis pas ça Arthur! Tu dis n'importe quoi parce que tu as encore trop bu et que tu n'arrive pas à dormir!, dis-je les yeux rempli de larme. Descends immédiatement de ta monture et rentrons! Nous sommes en pleine tempête!

Arthur fait avancer son cheval.

- Mais arrête putain! On ne peut pas changer ce qui est passé! John est mort! Point! Et nous... J'en sais rien... Mais autant finir les jours qui nous restent ensemble au moins...

Il s'arrête sec. Si nous sommes les prochains sur la liste, autant en profiter... Pendant qu'il est immobile, j'en profite pour prendre les ganses de son cheval et les dirige dans l'étable. Je vais fermer les portes. Ils fait déjà moins froid sans le vent. J'entends Arthur descendre. Je vais le serrer dans mes bras.

- N'essaie plus jamais de fuir comme ça. Une chance qu'Ophelia ne dormait pas sinon on t'aurait perdu. Rentrons maintenant.

Arthur ne dit toujours rien. Je lui prends la main et nous retournons chez-nous.

Rendu à l'intérieur, je l'aide à enlever son chapeau, son manteau, sa sacoche et ses grosses bottes, puis l'amène dans le salon. Je l'aide à s'assoir sur le divan. Il me regarde les yeux larmoyant. Je le colle contre ma poitrine et lui caresse les cheveux.

- Tu crois qu'il nous reste combien de temps Lauren?

- Je ne le sais pas Arthur... Ils doivent être en route.

Arthur ferme les yeux. Il a fini par s'endormir d'épuisement. Je lui caresse son visage et laisse tomber quelque larmes. Je n'ai plus peur maintenant, je suis terrorisé par l'idée de mourir.

BROTHERHOOD III [RED DEAD REDEMPTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant