Lycée

8 1 0
                                    

Le lendemain matin, je me levai et fis ce que ma mère m'avait demandé, je fis attention de bien couvrir toutes mes blessures et ma mère vérifia avant que je parte. Mon père me déposa à 8h30 devant le lycée, me regarda entrer puis parti. J'avais la journée devant moi.

Je retrouvai Clem, Anaïs, Chloé, et tous les autres du lycée. Il fallait que je parle à quelqu'un. Je me confiai donc à Clémentine:

- Faut que je parle d'un truc

- Oui, je t'écoute

- Mes parents me frappent, faut que je retourne à l'hosto. C'est plus possible.

- Parles-en à la CPE, elle pourra t'aider.

- T'as raison, j'irai ce midi.

Les cours se déroulèrent comme dans mes souvenirs, les profs étaient heureux que je revienne et me questionnaient sur mon accident. Quand midi sonna, nous sommes allées manger avec Clémentine puis je me suis dirigée vers le bureau de la CPE. Je toquai et entendit un "Entrez", je poussai la porte et rentra:

- Bonjour les filles, je peux vous aider?

- Oui, voilà mon amie à un problème, expliqua Clem.

- Oui je t'écoute

Je commençai mon récit, accident, hôpital etc. Puis j'arrivai aux moments chez moi:

- Mes parents me considèrent comme la honte de la famille et me faisaient faire toutes les tâches ingrates. Puis il y a environ 1 semaine, ils ont commencé à me frapper pour se passer les nerfs.

- Tu sais que c'est une accusation grave et tu n'as pas de traces de coups

- C'est parce qu'ils me forcent à cacher les blessures, j'ai des photos si vous voulez, et vous me trouvez de l'eau et du démaquillant je pourrais vous montrer les coups.

- Tiens, va demander à l'infirmière si elle n'en a pas.

Clémentine partit chez l'infirmière et la CPE me demanda de lui montrer les photos que j'avais faites le matin même.

- C'est ce matin ça?

- Oui madame

- ...

Clem revint avec du démaquillant et des cotons. J'en pris et commença à me démaquiller sur les bleus, puis sur les plaies. En voyant cela la CPE resta sans voix. Puis déclara:

- Pourquoi n'as-tu pas appeler quelqu'un?

- Mes parents m'ont bloqué les appels et les messages, pour que je n'en parle à personne

- D'accord. Tu m'as dit que tu avais été dans un hôpital, lequel?

- C'était les Franciscaines à Versailles.

- D'accord, je vais les appeler pour voir avec eux comment faire.

- Merci beaucoup!

Puis je retournai en cours, mes cicatrices étant visibles les élèves avaient une forte tendance à me dévisager. Lorsque nous sommes arrivées dans notre salle le cours avait commencé depuis vingt minutes:

- Ah tiens Adeline et Clémentine.

- Oui désolées, on était chez Madame Le Chevalier.

- Ok, asseyez-vous.

A peine quinze minutes après, on toqua. La CPE était dans l'encadrure de la porte:

- Adeline est là?

- Oui, je suis là

Derrière elle j'aperçus Lucas et Lou et je sus que mon calvaire allai prendre fin.

- Prends tes affaires et suis-moi.

Je rangeai, sous le regard du prof et des autres, Clem m'adressa un clin d'oeil. Je sortis de la salle et alla serrer Lucas et Lou dans mes bras.

- Bon et bien, je vous remets cette jeune fille. J'ai aussi prévenu la police qui se chargeront de la suite.

- Merci beaucoup madame! Au revoir

- Au revoir

Je montai dans l'ambulance avec Lou et Lucas conduisait:

- On n'avait plus de nouvelles, on s'inquiétait

- Désolée, en fait mes parents ont fait bombe à retardement, si vous saviez ce que j'ai pris... je parle des insultes et des coups..

- T'as vachement maigri!

- Ah oui, ça des repars, j'en ai pris peu. C'était petit-déj et diner mais pas plus. Heureusement il me restait le chocolat que tu nous avais offert.

- Ah oui

J'étais bien, Lou me tenait la main de peur de me perdre et Lucas était concentré sur la route. Quand soudain je me demandai ce que serait la réaction de mes parents en ne me voyant pas sortir du lycée, quand la police leur expliquerai. Ils nieraient assurément, et après qu'en serait-il?

Lorsque j'arrivai à l'hôpital, une camionnette de police était garée devant, je ne fis pas attention et allai directement dans ma chambre avec Lou.

- Excusez-moi, Adeline?

- Euh oui c'est moi

Deux policiers entrèrent dans la chambre avec un carnet de note:

- Désolés de vous déranger mais nous aurions besoin des photos et de votre témoignage pour arrêter vos parents.

- Oui bien sûr, voici les photos. Je leur montrai, ils les transférèrent à je ne sais qui puis je leur racontai la même histoire qu'à la CPE. Ils notèrent tout puis me demandèrent:

- Merci, souhaitez-vous adresser un mot à vos parents?

- Si c'est grossier, c'est dérangeant?

- Non, pas de problème

- D'accord, dites-les que je les hais du plus profond de mon âme, que j'espère qu'ils crèveront de quelque chose de long et douloureux et pareil pour mon frère. Merci beaucoup.

Sur ce les policiers partirent et ma vie à l'hôpital repris.

Ma vie d'avant [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant