Un sourire niais, mais sincère , s'étirait sur mon visage, et il était bel et bien réel.J'étais heureuse, profondément et indéniablement. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été baignée par cette euphorie et par tant de bonheur, et enfin, je voyais le bout du tunnel. Une lumière se dessinait finalement à l'horizon après des mois, probablement même des années, plongée dans l'obscurité.
J'avais l'impression de revivre, je redécouvrais le monde avec le filtre édulcorant que me procurait ce sentiment. Tout reprenait sens, je me sentais désormais plus que jamais à ma place. Pour être totalement transparente, je doutais de pouvoir vaincre le chagrin qui m'immergeait.
Puis, j'ai fini par comprendre que j'étais moi même l'ancre qui m'attirait sans cesse au fond du gouffre, que, sans répit, je persistais à être malheureuse parce que je ne pensais pas être digne, ne serait ce que d'une infime parcelle, de bonheur. Cette révélation a considérablement transformé ma vision de l'existence. Si auparavant je la prenais pour acquise, l'idée d'à peine l'avoir vécue convenablement m'assaillait peu à peu, si bien que je l'avais finalement intégrée.
Je ne pouvais pas être pleinement heureuse en me souciant uniquement des autres et de ce qu'ils auraient pu penser de mes choix. Je devais vivre pour moi, suivre mon propre sentier, saisir les opportunités qui s'offraient à moi, en bref, me laisser la liberté d'exister enfin, au déjà des préjugés que je tenais, jusqu'alors, sur ma propre personne.
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Late Night Thoughts.
PoetrySouvent, tard dans la nuit, lorsque les insomnies se multiplient et que les souvenirs refont surface, je suis prise par une soudaine aliénation, me poussant à agir sous l'impulsion du moment, à écrire, si bien que je me perds dans le flot d'idées qu...