Tant de mots sont prononcés dans le silence de la nuit et qu'ils le soient entre des amants, des amis ou entre soi-même et son subconscient, ils s'évanouissent inévitablement lorsque le soleil se lève.
J'admire cette facette de la vie nocturne: qu'elle soit intime ou qu'elle se joue entouré d'autres êtres troublés, elle s'évapore dès l'apparition du jour. Elle ne laisse aucune trace sur son passage, pourtant elle est à la source de transformations majeures.
En revanche, je hais son aspect vacant. Il n'y a rien de plus angoissant que le vide, étant indéfiniment lié à l'inconnu. Bordel ce qu'il m'effraie. Il suggère la probabilité d'une perte de contrôle radicale et irréversible , et je me refuse tout déficit de ma maîtrise de la situation.
Le ciel s'assombrissait au crépuscule. Et bien qu'il était souvent dissimulés par la brume, des astres s'y laissaient percevoir, et tels une lueur d'espoir, ils ravivaient la nuit par leur simple existence. Comme l'obscurité, j'avais à ma disposition, moi aussi, une nébuleuse, qui me permettait de ne pas sombrer.
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Late Night Thoughts.
PoetrySouvent, tard dans la nuit, lorsque les insomnies se multiplient et que les souvenirs refont surface, je suis prise par une soudaine aliénation, me poussant à agir sous l'impulsion du moment, à écrire, si bien que je me perds dans le flot d'idées qu...