Question de parti pris.

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Bonjour, je viens nuancer tous mes propos précédents avec le concept de "parti pris".


"Oui, on fait ce qu'on veut...mais faut pas déconner quand même."

En fait si, on peut déconner. Mais quand on déconne, il faut le faire à l'extrême.


(Je vous avez dit que mes exemples ne considéraient que les extrêmes !)


Le parti pris dans la fanfiction se résume, pour moi, à : soit tu as choisi de respecter la licence contre vents et marées, soit tu as choisi de mettre des éléments à ta sauce mais dans les deux cas, il faut le faire jusqu'au bout.

Manquer de respect à la licence originale sur un seul élément (comme par exemple le caractère de Shoto), revient à créer une dissonance retirant toute crédibilité à la fanfiction. Assumer le changement de plusieurs éléments, en connaissance de cause (parce qu'il y en a qui ne se rendent vraiment pas compte qu'ils explosent l'essence même du personnage de Shoto), reviendrait plutôt à faire une parodie/satire de la licence originale, à faire un monde alternatif.

Je vous vois venir ! N'allez pas justifier vos cruels manques de respect par un supposé monde alternatif ! C'est facile de vérifier si vous le faites simplement pour vos fantasmes ou non, celles et ceux qui écrivent des parodies ne se prennent pas au sérieux, les autres, malheureusement, si !

J'exprime mon avis (comme depuis le début de ce recueil), et celui-ci est plus difficile à nuancer sans vous faire passer des messages qui ne sont pas ceux auxquels je pense.


J'aimerais d'abord illustrer cette notion de dissonance avec le film Bohemian Rhapsody (pas de spoil) : l'histoire n'est pas une vérité historique et les scénaristes ont pris des libertés, tandis que la mise en scène du concert final est strictement identique à la captation d'origine. Quel est le parti pris ? Faire du réalisme strict, c'est donner l'impression que le reste du film est complètement réel et documentaire, alors que c'est faux. Je ne sais pas pour vous, mais apprendre cela m'a fait prendre beaucoup de recul par rapport au film que j'ai plus de mal à apprécier, mais qui reste très beau.

A l'inverse, (je les compare parce que leurs concepts sont très similaires) Rocket man assume son univers fantasque dès le début ce qui facilite l'acceptation de potentielles prises de libertés scénaristiques.


Bref.


Tout ça pour dire que les versions parodiques, les essais qui ne se prennent pas du tout au sérieux ne sont pas des manques de respect envers la licence selon moi. Ce sont des textes trop extrêmes pour que l'intervention d'un fantasme d'auteur soit l'unique et seule cause de ces changements.

Ne pas se prendre au sérieux !


Prenez mon recueil de one-shots. Ils commencent sur un chapitre immonde de ShotoXKatsuki, qui a été écrit à mes débuts (je me rendais pas encore compte ce que je faisais vraiment). Puis une série de petits textes niais sur les potentiels couples de MHA, où seul le OchacoXIzuku est à garder puisque que cette demoiselle a des sentiments pour ce damoiseaux et puisque ce damoiseaux a déjà eu des comportements ambigus devant cette demoiselle, dans la licence originale.

Ensuite, il y a un KatsukiXEijiro complètement absurde qui n'est pas non plus une large moquerie quant à sa fin. Quand je parle de ne pas se prendre au sérieux, je pense à ce petit texte qui est pas mal barge. KatsukiXEijiro, c'est barge, les situations sont barges, même si le fond reste sincère.

Faire un univers alternatif avec une histoire de dragons et toute la seconde A en mode bébés avec un roi Shoto-bébé, c'est barge, c'est "extrême", mais ça illustre bien ce que je veux dire par "univers alternatif qui ne se prend pas au sérieux".


Dans l'idée que j'essaye tant bien que mal de vous partager, c'est que pour une fanfiction tienne la route et soit crédible aux yeux des lecteurs initiés, il faudrait qu'elle soit sérieuse à l'extrême (exploiter la relation KatsukiXIzuku avec toutes les problématiques qu'elle implique) ou, au contraire, qu'elle assume son côté loufoque à l'extrême (Izuku qui inverse les rôles et qui prend Katsuki pour son jouet tandis que lui fond d'amour, le tout sur fond de situations cocasses).

Beaucoup assume ces incohérences et se prenne tout de même au sérieux, je trouve, de mon point de vue de lectrice, qu'exploiter le genre comique dans ce choix permet à la pilule de mieux passer, et permet une meilleure adhésion à l'histoire. En sachant que faire du comique est plus compliqué que ce qu'il n'y paraît !


J'espère que je me suis faite comprendre sur ce coup-là ^^' Ce post concerne vraiment que mon avis personnel nuançant avec le côté réaliste à l'extrême que je prône dans les parties précédente. Bien sûr qu'on peut déconner... mais faut faire gaffe !

Lieutenant au rapport ou Blabla d'une fille en pyjamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant