XIII-Fleurs sauvages et crème fouettée

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Le souffle court, la jeune femme décolla doucement ses lèvres de celles de James, dont les paupières étaient toujours étroitement closes.

"-Je rêve de ce moment depuis que j'ai douze ans, souffla-t-il en ouvrant les yeux, et le regard qu'il lui adressa était d'une telle intensité que les genoux de Lily en tremblèrent.

-Pas trop déçu ? demanda-t-elle en traçant de son pouce un chemin sinueux jusqu'à ses lèvres. Il lui sourit, créant d'adorables fossettes sur ses joues, et elle se sentit fondre.

-C'est bien mieux encore, répondit-il, sa respiration rendue quelque peu malaisée par leur proximité lui chatouillant le bout du nez.

-T'es vraiment un cliché ambulant, Potter, lui sourit-elle tout en fixant les lèvres du jeune homme.

-J'essaie. lui répondit-il avec un clin d'oeil.

Avant qu'elle ne sache comment, ils s'embrassaient de nouveau. Après bien trop peu de temps, James se recula, malgré son gémissement de protestation. Il lui adressa un sourire rayonnant qu'elle ne put s'empêcher de rendre, et sortit de derrière son dos un groupe de petites fleurs blanches, qu'il plaça dans ses cheveux.

-Tu es très belle. lui assura-t-il, un main derrière la nuque. Avec ou sans lys.

-Merci. T'es pas mal non plus, mais surtout avec les fleurs. lui assura-t-elle d'un ton pince-sans-rire. Il avait l'air si fier de sa trouvaille qu'elle s'abstint de lui faire remarquer que les lys en questions étaient des fleurs de carottes sauvages.

***

La jeune femme appuya son vélo contre le mur de la maison, et enleva son casque, libérant sa crinière rousse. Un air sérieux se peignit sur le visage de James, et il plaça ses mains en coupe autour de son visage.

"-Lily, je voulais te demander..."

La lumière du porche s'alluma alors, les aveuglant tout deux, et Rose Evans, affublée d'une robe de chambre à fleurs et de bigoudis de travers ouvrit la porte, les poings sur les hanches.

"-Vous me devez de sérieuses explications, tout les deux.

Ils se mirent à s'excuser en même temps, les yeux baissés sur le sol, formant une brouhaha inintelligible de formules de politesse.

-Allez vous coucher, on en reparlera demain."

Elle les suivit dans l'escalier, et se posta dans le couloir, rendant toute discussion avec James impossible. Lily lui jeta un regard désolé et entra à reculons dans sa chambre, puis s'écroula sur son lit.

***

La jeune femme fixait le plafond, incapable de dormir. Elle avait embrassé James Potter, et voulait plus que tout recommencer. De la punition de sa mère, elle se fichait comme d'un guigne, elle voulait simplement connaître la fin de la phrase du Gryffondor. Que voulait-il lui demander ? Alors qu'elle était perdue dans des conjectures des plus absurdes, un léger tapotement lui fit lever la tête en direction de la fenêtre, et laissa échapper un cri étranglé en y apercevant James, négligemment accoudé à sa balustrade, posté sur un balai dernier cri, chantant d'une voix fausse et basse une sérénade à la gloire des cheveux roux. Elle se hâta de lui ouvrir, et posa d'autorité son index sur les lèvres de James, doigt qu'il embrassa avec un sourire adorable, et il arrêta de chanter.

"-Qu'est-ce que tu fais là ?

-Une petite ballade te tente ?

Lily allait rétorquer qu'il était une heure du matin, que sa mère allait être complètement furieuse si elle se rendait compte qu'ils étaient ressortis et tout un tas de raison, mais l'enthousiasme de James était si communicatif qu'elle accepta finalement.

Tu rêves, PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant