la petite porte [SKZ I.N FF] (terminée)

chapitre 4

-Aaaaaaaah, s'écrièrent en même temps Prudence et Jeongin.

Les deux adolescents sursautèrent à la vue des deux femmes. Elles étaient toutes deux habillées de manière élégante et arboraient une coiffure impeccable sans un cheveux qui dépasse avec rouge à lèvre écarlate qui terminait leur look. Les deux femmes ressemblaient identiquement aux mères de Prudence et Jeongin, seulement, elles avaient des boutons de couture noirs à la place des yeux.

- Maman ?
- Et... maman ?
- Nous ne sommes pas vos mères les enfants, nous sommes vos autres mères, répondirent les femmes en souriant d'une manière beaucoup trop bienveillante.
- Qu'es que vous avez sur les yeux ? se risqua à demander Prudence.
- Ça ne se voit pas ? Ce sont des boutons voyons, ceux à la dernière mode, répondirent-elle toujours synchronisées.
- D'a...ccord... Hum... Où es qu'on est là ? s'interrogea Jeongin.
- Dans l'autre monde. Venez, suivez nous...

Les deux femmes passèrent devant eux en incitant les enfants à les suivre d'un geste de la main, et sortirent à l'extérieur du bâtiment en faisant claquer leur talons haut vernis de pourpre. Prudence lança son regard malicieux à Jeongin qui comprit tout de suite ce qu'il voulait dire.

- Oh non Prudence, rentrons à la maison ! déplora le garçon à voix basse.
- Non. Suivons les! lança-t-elle en lui faisant un clin d'oeil.
- Mais sérieux, leur boutons à la place des yeux ont pas l'air de t'alarmer...
- Arrête de ronchonner et viens !

La jeune fille se hâta de sortir elle aussi, et Jeongin, pris au dépourvu, se résolu à la suivre.
« Eh merde, de toute façon je finis toujours par la suivre donc autant arrêter de râler... » pensa-t-il.
Une fois les pieds dehors, les jeunes furent éblouis par une lumière vive. Leur yeux s'adaptèrent à la forte luminosité et ils purent visionner la rue devant eux. Les maisons étaient toutes rénovées et n'avaient plus aucune trace de vieillesse. La route était nettoyée de tout déchets et des calèches tirés par des chevaux imposants, eux aussi avec des boutons à la place des yeux, la traversaient. Des lumières féeriques s'enroulaient autour des lampadaires et donnait à la scène une ambiance onirique.

- Woah... C'est trop beau...

Les deux jeunes avaient les yeux illuminés et ne cessait d'admirer le lieu.

- Bonsoir ! lança une petite voix aiguë.
- Qui a parlé ? se demanda Jeongin.
- Baissez la tête !

Ils baissèrent la tête et furent étonnés de voir un renard blanc à leur pied, la tête penché sur le côté et la queue caressant l'air.

- Je rêve où ce renard vient de parler ?
- Non tu ne rêves pas, hihi, vos autres mères vous attendent, suivez moi, le chemin est par là.
- Le renard parle, Jeongin, le renard parle, c'est génial ! chuchota Prudence en lui donnant un coup de coude.
- Ok, j'ai compris, en fait je suis en train de rêver, tout ça n'est qu'un simple rêve, c'est la seule explication possible ! se persuada le jeune homme.

Ils suivirent l'animal, en marchant tranquillement à travers les rues du village, qu'ils redécouvraient sous un jour beaucoup plus attrayant et stupéfiant.

- Ah vous voilà enfin, vous en avez mis du temps, vous vous étiez perdus ? s'exclamèrent les deux mères à la vue de leur enfants. Venez vous asseoir.

Une nappe de pique-nique rose pâle recouverte de mets délicieux, tel que des pancakes au sirop d'érable et des muffins au pépites de chocolat, accueillit les adolescents. Ils s'assirent sur le coussin rembourrés de plumes qui leur étaient assignés et firent invités à manger. Ils ne réfléchirent pas longtemps avant de s'empiffrer de sucreries et de douceurs au gout angélique. Ils eurent l'impression d'être transporté sur un nuage de barbe à papa avec une cascade de caramel à côté.

- C'était délicieux ! s'exclama Prudence, le ventre au bord de l'explosion.
- C'est le meilleur pique-nique de toute ma vie ! D'habitude, mes parents refusent tout le temps d'en faire...
- Nous sommes ravis de l'entendre, répondirent les deux mères toujours ce même sourire collé au visage.

Soudain, des lucioles s'envolèrent de l'herbe grasse et envahirent l'air, virevoltant autour des deux enfants. Jeongin s'amusa à essayer d'en attraper tandis que Prudence se contenta d'admirer leur beauté. Elle sentie tout à coup une boule frotté sa jambe, elle baissa le regard et aperçut un lapin se caressait à elle. D'autres petits animaux, tous portant des boutons de coutures de différentes couleurs, sortirent des arbres et rejoignirent le pique-nique. Un écureuil monta sur l'épaule de Jeongin, il passa sa main dans sa fourrure douce et le caressa. 

- Tiens, cet écureuil me rappelle quelqu'un, dit-il.
- Ah bon, qui ça ? demanda la brune.
- À un de mes amis qui a déménagé, il s'appelle Jisung.
- Ah ha, il devait être très mignon alors.

Des biches amenèrent soudain de nul part des lanternes célestes, les tenants par leur bouches et les offrant à tous les invités.

- Oh merci ! remercia Jeongin.
- De rien, répondit la biche.
- Euh... La biche aussi sait parler, lança-t-il à Prudence.

Mais celle-ci semblait déjà au courant puisqu'elle était en plein discussion avec un faon.

- Bien, maintenant les enfants, et animaux, il est l'heure de lancer les lanternes, annoncèrent les deux mères.
- Oh on va lancer les lanternes c'est trop bien !
- Prudence et Jeongin, à vous l'honneur, adressa une renarde.

Les adolescents allumèrent leur lanternes respectives à l'aide des allumettes qu'un lapereau leur avait tendus, et les laissèrent s'envoler. Puis leur autres mères et les animaux élevèrent les leurs et une vague de lumières envahit le ciel nocturne. Le spectacle était magique. Les lanternes montèrent si haut qu'elles se confondirent aux étoiles de la nuit.
Le ciel était dégagé, les étoiles scintillaient de milles feu, on pouvait même voir la voie lactée, ceux qui était impossible en tant normal à cause de la pollution. La lune, reine des cieux, s'imposait avec autant de prestance que de majestuosité.

- C'est magnifique, y a pas de mots pour décrire ça... c'est juste wow, dit Jeongin dans une souffle bouche bée.
- T'es content de m'avoir suivie avoue, sans moi t'aurais jamais vu ça, mais pas besoin de me remercier je sais que je suis géniale, plaisanta Prudence.
- C'est ce rêve qui est génial !
- Oh mais ce n'est pas un rêve Jeongin, cela est bel et bien réel, rectifièrent les deux femmes.
- Mais comment c'est possible alors ? Ça existe pas les animaux qui parlent, et encore moins les êtres vivants avec des boutons à la place des yeux...
- Cela n'existe pas dans votre monde, mais dans ce monde, oui. Tout existe ici, et tout peut devenir réalité, répondirent-elles en lui lançant chacune un clin d'oeil.
- Ce monde est extraordinaire... ajouta Prudence.
- Et ce n'est pas finit, nous vous avons préparé d'autres surprises...