Prologue

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- Tu dis tu viens samedi chéri ?

- Oui, je serais à Bamako samedi en début de soirée si tout va bien.

- J'ai très hâte, mon mari bientôt de retour.

- Oui, bon je te laisse ma belle. Après je te rappelle.

- Ok à plus mon chéri, je pense fort à toi.

- Moi aussi.

Il reste combien de jours avant samedi là ? Attends nous sommes en mercredi ? Je dois faire vite. Où est-ce que j'ai mis ce numéro ? Je dois penser à l'enregistrer sur mon téléphone. Je cherche dans mon sac si j'ai cette carte de visite là-bas ou pas. Ah oui, Halima doit l'avoir. Je l'appelle c'est mieux.

Tant de questions et de solutions lui taraudaient l'esprit.

- Allô ma jolie.

- Allô, ça va Dija ?

- Oui oui et toi ?

- Oui ça va aussi. Alors kan djoumain beyi ? (On dit quoi ?)

- Comme d'habitude. Au fait tu as toujours le numéro de l'agent immobilier là ?

- Je crois que oui.

- Passe-moi vite, j'ai besoin d'un appartement avant samedi.

- Hum ? Qu'est-ce qu'il y'a ? Ou c'est ton mari qui entre ?

- C'est lui-même, je dois faire vite.

- Je comprends maintenant, je t'envoie le numéro dans quelques minutes.

- Ne tarde pas hein.

- Non juste le temps de le trouver.

- Merci beaucoup ma belle, tu me sauves la vie.

- Tu as vu.

- On bouge ce soir ? Rita est d'accord.

- Ce soir j'ai l'autre à la maison donc c'est chaud. Vous bougerez sans moi je crois.

- Une autre fois alors, bon bisous.

Elle raccroche puis démarre la voiture en direction de chez elle. Dija venait de chez son amie Rita enfin de son salon de coiffure quand elle a reçu l'appel de son mari sur la route, elle avait donc décidé de s'arrêter sur le côté afin de le répondre. Ce dernier est un émigré, il rentre au pays en moyenne deux fois par an. Les deux sont mariés depuis plus de deux ans maintenant, sans enfants à l'actif, il faut croire que Dija n'envisage pas d'être mère pour l'instant, elle est occupée à "vivre" d'après elle et avec un mari absent elle s'esquive bien. Et madame ne travaille pas, elle n'y pense même pas pour dire vrai.

Ah non je m'excuse ! Elle travaille quand l'envie lui en prend. Souvent elle aime bien être commerçante mais ça ne dure jamais longtemps. Madame préfère être entretenue.

Rentrée chez elle, elle contacte immédiatement cet agent en se posant sur son fauteuil.

- Oui allô, c'est bien Baba ?

- Oui c'est bien moi.

- C'est Dija Cissé, je ne sais pas si tu te souviens mais tu m'avais trouvé un appartement il y'a cinq mois.

- Celle qui en avait besoin pour trois semaines ?

- Exactement, elle-même.

- Oui je crois me souvenir.

- Très bien, je cherche un appartement en ce moment, si l'autre est disponible ça me ferait plaisir.

- Non, il n'est pas disponible mais il y'en a d'autres.

Mariages 2.0 : Bi FuruwOù les histoires vivent. Découvrez maintenant