II

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Un choc. Le père regarda sa femme avec de grands yeux ronds.

Il toucha sa joue en feu. Il jeta un regard rempli de colère à sa femme.
Il l'a pris par les cheveux et l'emmèna dans la chambre. Il appela son garçon aîné.

- va et occupe toi bien de ton petit frère si tu vois ce que je veux dire.

- d'accord papa, dit le frère avec méchanceté.

Il tira son petit frère dans le couloir et le fit rentra dans sa chambre. Il le rua de coup de poing. Nicolas gemissé de douleur. De l'autre côté du couloir, on entendait les plaintes et les hurlements de douleur de sa mère.

- laisse... Laisse moi aller... Voir maman, sanglota Nicolas

- ta gueule sale gosse.

Il lui envoya son poing dans la figure. La tête de Nicolas partir en arrière avec une force spectaculaire. Sa tête cogna contre son lit. Il perdit connaissance.

Il se réveilla sur le sol de sa chambre. Il se relèva et chercha sa mère dans la maison. Il ne l'a vit nulle part, même pas dans sa chambre. Il descendit les escaliers à pas de loup. Il s'arrêta devant la porte de la salle à manger. Il vit son père qui prenait son petit déjeuner avec Victor, son grand frère.

- papa...?

- oui ? Dit sèchement son père.

- elle est ou maman ?

- à l'hôpital.

Le garçon ne posa pas d'autres questions pour ne pas irriter son père.
Il retourna dans sa chambre et alla s'habiller pour aller à l'école. Une fois près il descenda les escaliers. Il aller voir son père pour lui dire en revoir.

- on pourrait aller la voir ? Demanda Nicolas.

- quoi ?!

- non rien... Répondit le jeune homme.

- ne revient pas en retard cette fois Nicolas sinon... Tu sais ce qui t'arrivera.

Le garçon partit pour l'école l'esprit lourd. Sur le chemin il passa devant le cimetière. Il vit des gens qui s'occupaient d'arroser les fleurs. Il se dit qu'ils avaient de la chance.
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La sonnerie retentit. Tous les enfants sortirent en rigolant et en courant. Ils s'amusaient comparé à Nicolas. Il avait peur de rentrer chez lui. De retrouver son père et son frère. Deux horribles personnes. Des personnes qu'il détestait le plus au monde.
Il se dirigea vers la boulangerie pour acheter une baguette de pain avec ses maigres économies. Quand il ouvrit la porte de la boutique la boulangère lui fit un sourire commerciale.

- bonjour, que veut tu me garçon ? Demanda gentiment la boulangère.

- une baguette de pain s'il vous plaît madame,repondit le garçonnet.

La boulangère prit une baguette du panier, l'enroula dans un morceau de tissu et la donna au jeune homme. Elle rajouta une chouquette.
Le garçon lui fit un sourire.

- merci madame, dit poliment Nicolas.

- ça te fera 2€50 s'il te plaît mon garçon,fit la boulangère son sourire toujours au lèvres.

Nicolas regarda dans la poche de son manteau et ne vit qu'un misérable pièce de 2€. Il releva la tête vers la boulangère.

- madame... Je n'ai que 2€...fit gêné le garçon.

- et bien... Je ne peux rien pour toi, alors si tu n'as pas l'argent sort d'ici tu empêche d'autres clients de rentrer.

Nicolas sortit de la boutique les larmes aux yeux. Une fois dans la rue, il vit qu'il était 16h10 alors il décida de se balader un peu avant de rentrer. Quand il rentra, son père l'attendait encore devant la porte.

- alors comme ça, tu aimes te balader après l'école ?

Nicolas ferma les yeux et serra les poings. Il rentra dans la maison et se fit pousser contre le mur avec une violence sans nom. Sa tête percuta le mur. Il avait la tête qui tournait. Il vit néanmoins son père enlevant sa ceinture. Il le fouetta avec rage. Le petit garçon gémisait à chaque coup. Une fois le père fini, il se relèva difficilement. Il monta les escaliers sans faire de bruits. Son dos lui faisait souffrir le martyr. Il toqua à la porte de la chambre de sa mère. Aucune réponse de sa part. Il décida donc de rentrer. Il ne vit pas sa mère allongée sur le lit, ni à sa table avec sa machine à coudre. D'habitude, quand elle était à l'hôpital elle rentrait rapidement. Il décida alors d'aller voir son père pour lui poser des questions.

-papa...... Ou est maman ?

Son père grogna, il relèva la tête de son journal. Il retira ses lunettes et posa son journal sur la table. Il le regarda sans lui répondre.

- papa, ou est maman ? Répéta avec instance le garçonnet.

Son père se leva et le gifla. Puis il le prit pas le col de son habit et le plaqua au mur.

- tu vas la fermer oui !!!?

Nicolas sentit des larmes coulait le longs de ses joues. Il se débata et son père le lâcha. Il le gifla encore une fois et Nicolas s'en alla. Le garçon, voulant voir sa mère décida d'aller à l'hôpital. Il sortit de la maison sans faire de bruit.
Le soir était tombé et la rue était mal éclairée. Il marchait dans la pénombre, sursautant à chaque petits bruits, gelotant de froid. Il arriva finalement à l'hôpital. Il se pointa devant l'accueil. Un homme d'une trentaine d'années était assis et tapa un mail sur l'ordinateur.

- excusez moi monsieur mais est ce que vous savez où se trouves Rita Slonvegh? Demanda timidement nicolas.

- oui chambre 267 petit mais tu n'est pas avec quelqu'un de ta famille ? Fit l'homme en le regardant.

- non ils ne veulent pas allez la voir....., dit tristement le garçon.

Il prit l'ascenseur et monta au deuxième étage. En sortant de l'ascenseur, il croisa une doctoresse. Il l'interpella gentillement. Elle se retourna et regarda le petit garçon avec un regard bienveillant.

-oui mon garçon ? Fit elle avec une douce voix.

- vous savez où ce trouve la chambre 267 ?

-oui c'est au fond du couloir mais les visites sont fermés à cette heure ci, dit la doctoresse peinée.

- s'il vous plaît madame, juste quelques secondes, fit le petit garçon suppliant.

- bon d'accord mais juste cinq secondes.

Il alla au fond du couloir. Il souffla un bon coup et entra. Il ne vit pas très bien les traits de sa mère à cause de l'obscurité. Il alluma la lumière et vit une dame. Une dame qui n'était pas sa mère.

-vous êtes qui? Demanda poliment Nicolas.

- et bien Rita et toi? Répondit la femme qui n'était pas sa mère.

Nicolas surpris, s'assit contre la porte. La doctoresse arriva et le releva.

-qu'est ce qui ne vas pas ?

- et bien ce n'est pas ma mère...., fit Nicolas en pleurant.

Alone [Terminé] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant