La courte poésie d'une fin

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La fin est proche, je l'entends me chuchoter à l'oreille.

Mon corps se fatigue après chaque pas effectués sur le chemin de la mort.

Personne n'est venu me chercher, aucun avis de recherche a été lancé. Mon téléphone affiche qu'il lui reste que 20% de batterie.

Mes habits sont sales.

Je m'avance dans le brouillard de feuilles, les pieds froids qui retournent la boue à chaque pas.

Les mains pendent à des bras ballants refroidis par des coups de vents.

Ma tête cachée est couverte par une capuche humide et sale, qui tache mes cheveux.

Arrivant sur un pont, mes yeux fixent le crépuscule orangé.

La capuche tombe, comme tout mon corps épuisé qui est étendu sur le sol.

Je puise les dernières forces qui me reste pour me relever et contempler comme il faut l'horizon.

Je m'avance jusqu'à ce que mes orteils soient dans un vide de 45m.

Le ventre vide, il gargouille de peur, le vide est intense et la peur diminue.

La tête vide, je regarde la rivière, et je peux voir mon reflet. C'est un foutu miroir.

Personne ne s'est inquiété à mon sujet.

Le téléphone sonne...appel manqué de maman.

Je me retrouve seul sur un pont sans barrière, sans caméra et sans états d'âme.

Le téléphone sonne à nouveau.

Je saute... plouf.

Helian l'adolescentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant