chapitre 27

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Bellamy

Je suis rentré depuis une heure, la voiture de ma sœur n'est plus là, Clarke non plus, j'ai beau envoyer des messages. Personne ne me répond, je commence à paniquer j'aurais dû rester, surtout après que j'ai vu clarke étalée d'abord dans les escaliers et ensuite dans la salle de bain. J'espère qu'elle va bien, j'entends une voiture s'arrêter, des portières, je me relève du canapé et me précipite vers la porte d'entrée. La porte s'ouvre Clarke me passe devant et file s'asseoir sur le canapé, j'attrape donc ma sœur par le bras et l'entraîne vers la cuisine, bien déterminé a obtenir des réponses d'elle. 

-mais vous étiez où bordel, j'étais inquiet
-excuse moi Bel', mon téléphone avait plus de batterie, on était au urgence 
-Mais pourquoi? 
-Clarke ne se sentait pas bien

 elle pose la sac de la pharmacie sur la table de la cuisine. 

-mais elle va bien? et le bébé? 
-elle ne m'a rien dit, je vous laisse je pense qu'il va falloir que vous parliez, toutes ces tensions ne sont pas bonnes pour elle et pour le bébé. Vous ne devriez pas faire chambre à part non plus 

Elle me laisse seule quittant ainsi la maison, je prends le sac et l'emmène à clarke, pour qu'elle m'explique, je m'installe sur la table basse et lui donne le sac. Elle le prend et le pose à côté d'elle, elle a la tête baissée et elle joue avec ses doigts, signe qu'elle n'est pas à l'aise. 

-il va falloir qu'on parle Clarke 

elle ne relève pas la tête et continue de jouer avec ses doigts, je relève sa tête prends ses mains dans les miennes

-qu'est ce qu'il t'arrive Clarke, je ne te reconnais plus 
-t'étais où ? 
-Kane voulait me voir
-Ok
-clarke pourquoi tu as été aux urgences ? 
-je ne me sentais pas bien, j'ai un traitement c'est bon, ça va passer

Elle refuse de m'en dire plus, elle n'est plus la même, peut-être m'en veut elle pour Lukas, dans ce cas là elle ne me pardonnera pas de sitôt 

-Clarke, écoute je m'en veux beaucoup, je veux que tout redevienne comme avant, pardonne moi
-Il n'y a rien a pardonner 
-alors pourquoi es-tu comme ça 
-je ne sais pas, je ne peux m'en empêcher, je te l'ai dis il me faut du temps, pas pour ce que tu as fais à Lukas. Mais pour ce que j'ai cru que tu avais fait avec cette fille
-Tu as cru que je t'avais trompée, donc tu n'as plus confiance

Elle ne répond pas, je comprends, elle doute de moi je le sais et pourtant je ne pourrais lui faire du mal, ou la tromper. 

-clarke c'est toi que je veux dans ma vie, les autres je m'en fous royalement, je ne t'ai jamais caché mon passé. Je n'ai jamais été sérieux avant mais toi et moi c'est différent. Je t'aime toi et toi seule, on va avoir un bébé cesse de douter de moi, je serais partie depuis longtemps si je ne voulais pas être avec toi. 

Elle ne montre aucune émotion, je m'approche d'elle et la prend dans mes bras, elle s'y blottit, j'ai l'impression que je n'avais pas été en contact avec elle depuis des mois. Son odeur, sa chaleur tout m'avait manqué, je l'entends pleurer, je resserre donc mon étreinte, la laissant ainsi pleurer dans mes bras, et évacuer toutes ses peines. Elle reste quelques minutes ainsi, avant de s'arrêter, je sens au fur et à mesure son poids augmenter sur moi, elle doit s'endormir relâchant ainsi tout son corps sur moi. Il est 18h00, je le laisse donc dormir un peu avant d'aller préparer le repas. Je décide donc de regarder les réseaux sociaux histoire de m'occuper, elle bouge un peu de temps à autre mais rien de très dérangeant. Vers 18h30 je me lève et commence à faire à manger, je remarque qu'elle est repliée sur elle même j'en conclue donc qu'elle a froid, je la recouvre avec un plaid, et retourne cuisiner. Je me mets à réfléchir, j'ai mit de la distance entre nous, mais je ne pensais pas qu'elle le ressentait aussi mal, je ne pensais pas que ça l'affectait autant, et que j'allais la perdre. J'espère sincèrement qu'elle va pouvoir me pardonner, je ne supporterais pas de la perdre. Une fois le repas prêt je retourne dans le salon pour la réveiller, mais elle l'aie déjà elle regarde dans le vide comme si elle y voyait quelqu'un, je pose la main sur son épaule elle sursaute et se lève d'un coup. 

-désolé si je t'ai fais peur 
-j'étais dans mes pensées, ce n'est pas grave
-Le repas est prêt tu viens m'aider 

Elle hoche la tête et ramène les assiettes, les verres, et des couverts, pendant que je ramène le repas. On mange dans le silence seulement entouré par les bruits de la télévision que ni moi, ni Clarke ne semblons regarder. Je lui jette des coups d'œil parfois elle semble ailleurs, je ne sais pas à quoi elle pense mais ça à l'air mieux que la réalité. A la fin du repas elle sort ses médicaments et prend au moins 3 comprimés différents, puis on débarrasse la table en silence elle s'attaque à la vaisselle, pendant que je range, personne ne parle, ce silence commence à me peser. Je pensais que quand elle avait craqué dans mes bras cela avait amélioré les choses mais enfaîte non. Je me pose sur le bord du plan de travail bien décidé a attendre qu'elle daigne m'adresser la parole, enfin faudrait il qu'elle le veuille, elle termine la vaisselle, s'essuie les mains et se tourne vers moi. Elle reste quelques minutes à me regarder, avant de s'approcher doucement, tout doucement, elle met sa main dans sa poche et en sors un petit papier cartonné qu'elle me tend. Je l'attrape et l'ouvre, je ne comprends pas tout de suite ce que c'est avant de comprendre que sur cette photo se trouve notre bébé. Je la fixe pendant quelques minutes, puis j'attire Clarke et la sers contre moi, elle me rend mon étreinte. On reste ainsi avant qu'elle ne baille bruyamment, on décide donc de monter je la conduis à sa chambre et lui embrasse le front avant d'aller dans la mienne. J'aurais aimé dormir avec elle, mais j'attendrais qu'elle soit prête, j'allume la télé juste pour avoir un bruit de fond et me sentir moins seul, mais pourtant la solitude n'a jamais été aussi grande et présente dans mon cœur. Les heures passent je ne trouve pas le sommeil, il doit être un peu moins de 1h du matin, quand j'entends des cris provenir de la chambre de Clarke j'y cours donc, j'ouvre la porte. Clarke est repliée sur elle-même, elle fixe le mur en face d'elle, j'avance prudemment et la sers contre moi, elle se laisse aller, mais ne pleure pas. J'imagine qu'elle a dû encore faire un cauchemar, elle se détache de moi et se recouche se cramponnant la couverture, je m'apprête à m'en aller, mais elle se relève et me prend le bras.

-reste Bellamy, je t'en prie reste avec moi et ne me lâche plus 

Je ne me fais pas prier je m'installe à côté d'elle et le sers contre moi, je lui caresse les cheveux, parfois elle a des tremblements comme toutes les nuits, mais je ne m'en souvenais plus. Je ne tarda pas a m'endormir et elle non plus d'ailleurs.  

tu m'as detruiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant