Chapitre 2 : Shooting Star

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- Ondre.

La voix de Tony se confronta au silence et il leva les yeux au ciel, cela devait bien faire dix minutes qu'il tentait de faire sortir son frère de son lit. Il quitta le pas de la porte de la salle de bain attenante à leur chambre pour rejoindre le bord du lit de son aîné.

- Ondre !

Le jeune homme grogna dans son coussin en demandant à l'invité de se taire d'un geste de main. Le cadet leva un sourcil, avant d'esquisser un sourire sadique en tirant la couverture. Le corps d'Ondreaz se para de frissons, alors qu'il grognait en se recroquevillant sur lui-même, comme un enfant.

- Bro, lève-toi !

Tony le secoua avec force, forçant le plus vieux à ouvrir les yeux pour tourner le regard vers son cadet. Celui-ci, déjà lavé et habillé, affichait un grand sourire et Ondreaz fronça les sourcils.

- Qu'est-ce que tu fou déjà habillé ? Demanda le plus vieux d'une voix encore endormie.

- On a un rendez-vous ce matin avec Tayler et Chase, bouge tes fesses !

- Où ?

- A l'agence de photo !

L'aîné resta un instant dans les vapes, avant de souffler et de se lever sans grand enthousiasme. Pousser par son frère, il se dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche et s'habiller. En à peine dix minutes, le jeune homme ressorti de la salle de bain, lavé, habillé et coiffé ce qui surprit le plus jeune alors qu'il l'attendait en tailleur sur son lit.

- T'es rapide !

- Tu m'as dit de me bouger les fesses ! Rétorqua Ondreaz en écartant les mains.

En silence, ils rejoignirent les autres en bas et quittèrent la maison, alors que tout le monde dormait encore. Au volant, Tayler leur expliqua les raisons de ce rendez-vous et ce fut avec une attention nouvelle, que les trois passagers l'écoutèrent. La Hype House, n'avait pas beaucoup de contrat avec d'autres agences extérieures et tous ignoraient encore pourquoi cette agence de photo avait fait appel à eux précisément. Dans la voiture, un morceau de rap venait de se lancer et chacun se mit à rapper en riant. Les résidents de la villa étaient une famille, tous plus ou moins frères et sœur, ou petits et petites amis. Le trajets fut rapide et en arrivant les quatre garçons regardèrent à travers la pare-brise de la voiture. Un vieux hangar leur faisait face, sur lequel une énorme fresque, aux couleurs flashy, avait été peinte. Le bâtiment ressortait dans cette zone industrielle au milieu des bureaux et des quais de chargements. Ondreaz fronça les sourcils en descendant, alors que son regard se posait sur un duo de jeune qui taillaient des pierres dans un coin du parking. Leurs casques et leur masque leur couvraient le visage et la seule chose qui attirait les regards sur eux était les grands gestes qu'ils faisaient pour communiquer. Lorsque tout le monde fut descendu de la voiture ils se dirigèrent vers le bâtiment et la grande porte métallique à double battants ouverte.

A l'intérieur, le grincement d'une perceuse se faisait entendre et de la musique en fond peinait à se démarquée du son ambiant. L'espace autour d'eux, coupé en deux par une cloisons en bois tenue par des câbles métallique, laissait voir plusieurs artistes en train de travailler. Sur la droite un grand open-space donnait libre accès à deux sculpteurs et trois grapheurs en train de se lancer des bombes de peintures. A gauche, l'espace avait été séparer en quatre box, tous aménagés de draps de couleur devant lesquels étaient disposés des tripiers. Des gens se baladaient entre les salles et des voix montaient dans le hangar, depuis le rez-de-chaussée ou depuis la coursive qui servait de voie d'accès à deux autres espaces à l'étage. Des odeurs de peintures et de chaud se mélangeaient dans l'air et chacun allait et venait entre l'intérieur et l'extérieur.

Los Angeles - OndreazOù les histoires vivent. Découvrez maintenant