Histoire_19

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Bonjour, comment vas tu ?
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Dans les années 90, il était courant que des cadres du pays, voulant construire des maisons dans leurs villages, mouraient dans des conditions peu ordinaires. Voici le témoignage d’un fait similaire que nous rapporte un lecteur.

Je suis originaire d’un petit village à l’ouest de la Côte d’Ivoire, dans la Sous-préfecture de Bloléquin. J’ai été témoin indirect d’une histoire que je n’oublierai pas de sitôt.

En 1978, K.B., un haut-fonctionnaire originaire de mon village, voulut y bâtir un duplex. Curieusement, chaque fois qu’il entreprenait les travaux, de fortes pluies provoquaient l’écroulement des murs. Ou alors, il tombait très malade au point de passer plusieurs mois à l’hôpital. D’une certaine façon, on pourrait dire qu’il avait de la chance, parce que tous ceux qui réussissaient à terminer leur demeure, mouraient aussitôt, sans même pouvoir y passer une nuit.

Un jour, alors qu’il avait suspendu la construction de sa maison, l’un de ses collègues lui suggéra d’aller consulter un grand marabout dans la ville de Korhogo. Ce qu’il n’hésita pas à faire. Le marabout lui fit subir un certain nombre de rituels et lui fournit sur place du personnel chargé de construire sa demeure. Tout le matériel de construction fut convoyé d’Abidjan.

Début mars, le matin où les travaux débutèrent, tout le village fut plongé dans le noir. Tout le monde prit peur. Il y eut dans le ciel une si forte déflagration que la terre elle-même en trembla ! Une grande pluie s’abattit sur la localité et un grand vent arracha la toiture de beaucoup d’habitations. C’était la confusion totale. Mais les maçons venus de Korhogo, s’attendant sans doute à ce genre de manifestations mystiques, ne se laissèrent point influencer et continuèrent leurs travaux.

Cette journée d’orage finit par passer sans causer le moindre dégât au bâtiment en construction. Après trois semaines de lutte mystique, la construction du duplex s’acheva. K.B. paya les ouvriers qui retournèrent chez eux. Et, conformément aux instructions du marabout, il ferma sa maison et se rendit à Abidjan où il fit sept jours avant de revenir passer sa première nuit dans sa nouvelle résidence.

Le lendemain de cette nuit, il était 5h30 quand tout le village fut réveillé par des cris venant de la maison du fonctionnaire. Les villageois s’y bousculèrent et découvrirent devant le portail une vieille femme toute nue, à quatre pattes ! Elle était immobile, comme si elle avait reçu une grande décharge électrique. La stupeur fut générale quand l’on constata que c’était la mère de K.B. lui-même ! Tous comprirent ce qui se passait.

Après avoir tenté d’empêcher en vain son fils d’ériger sa demeure, elle voulut l’éliminer. Seulement, les pouvoirs du marabout l’en ont empêchée avant de lui administrer une violente décharge électrique. Quelques photos furent prises. Mais plus tard, quand elles furent développées, elles étaient toutes noires.

A 6h30, la sorcière mourut. Après le constat de la gendarmerie, K.B. ordonna qu’elle fût enterrée sans aucune forme de cérémonie. Dans les jours qui suivirent, dix autres personnes moururent sans explication. 

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