Histoire_8

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Bonjour comment vas tu ?
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“Chez nous, certains soutiennent que quand vous mourez avant votre heure, soit par sorcellerie, soit par suicide, vous errez jusqu’à ce que votre heure arrive avant de rejoindre les ancêtres. Le présent écrit n’a pas pour objet d’étaler les croyances des gens de chez moi : chacun est libre de ses convictions religieuses et de ses croyances.”. C’est ainsi que débute le récit que m’a fait parvenir un lecteur du Burkina Faso.

Un jour de 1985, un homme se rendait dans mon village. Il venait voir, entre autres, son ami que je nommerai Gérard. Ce dernier était connu comme un grand chasseur. Dans la brousse lointaine, sur nos terres, le voyageur rencontra son ami chasseur. Ils se saluèrent et échangèrent des nouvelles. 

Au moment de prendre la route pour le village, le chasseur dit à son ami qu’il n’avait pas encore fini son travail. Les chasseurs en effet, quand ils vont dans la brousse, peuvent y passer plusieurs jours, fumant au fur et à mesure le gibier qu’ils abattent ; c’est ce que Gérard faisait quand son ami et lui se sont rencontrés. 

Gérard dit à son ami qu’il allait encore passer deux jours en brousse avant de rejoindre son village. Et comme il venait d’abattre une antilope, il en coupa un bon morceau qu’il tendit à son ami. Gérard lui demanda de le remettre à sa femme à lui, de sorte qu’elle ne manque pas de viande en attendant qu’il rentre à la maison.

L’ami arriva au village et se rendit au domicile de Gérard dont la femme était contente de le voir. Il y eut les salutations d’usage. Et juste avant les nouvelles, l’ami tira de son sac le gigot encore saignant et le tendit à la femme en disant : « En venant, j’ai rencontré ton mari dans la brousse. Il m’a chargé de te remettre le morceau que voici. Il rentrera dans deux jours ...». À son grand étonnement la femme se leva et se mit à crier, à pleurer de toutes ses forces… 

Hıstoire AfricaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant