Épilogue

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QUELQUES MOIS PLUS TARD

Après un sourire pour mes deux oncles qui, un verre à la main, discutent en regardant le jardin de mon cousin, je bloque les deux paquets de gâteaux sous mon menton et fais quelques pas maladroits. La hantise de faire une boulette une fois de plus m'habite, mais heureusement, des bras forts passent au-dessus de moi pour me prendre les deux cartons.

Jales.

Je reconnais son odeur, la délicieuse sensation que procure sa peau frôlant la mienne, la douceur avec laquelle son torse touche mon dos, la chaleur de son baiser dans le cou. Je pourrais reconnaître Jales parmi des milliers d'hommes, il me suffit d'écouter mes sens, ils sont tous en alerte dès qu'il est dans les parages.

— Merci, soufflé-je tandis que les cartons passent au-dessus de ma tête.

Mon beau brun me contourne, les desserts à la main, m'envoyant un rapide sourire diablement craquant avant de monter les marches de la maison de Maxime.

Nos deux semaines de vacances dans les Hamptons, après notre petit séjour à Chester chez ses parents, lui ont réussi. Le teint hâlé lui va bien et fait ressortir les parcelles dorées qui ornent ses yeux. En ce qui me concerne, malgré le fait de m'être pommadée de crème solaire, j'ai viré à l'écrevisse. Je n'ai jamais véritablement réussi à bronzer, pas comme ma sœur qui ressemble à une véritable déesse des îles, l'été.

Je remue mon débardeur et souffle. La chaleur de ce milieu d'août est étouffante. Même si je sais que ce n'est pas seulement la température extérieure qui est en faute actuellement. Je prendrais bien une pause pour boire, même si je n'ai pas à proprement travaillé... comme toujours.

— Ah Anna te voilà ! Tu sais quoi ? Amène les assiettes, m'ordonne Max en voyant que je ne sais pas quoi faire.

Aujourd'hui, une bonne partie de la famille s'est réunie chez lui et Alice afin de fêter leur huit ans de couple. Mes parents, ma sœur, mes oncles, Terrence, des collègues du boulot d'Alice et de Max, ainsi que mon « adorable » tante et ses filles sont là.

Enfin, ces dernières ne sont pas encore arrivées car elles aiment se faire attendre, mais je sais malheureusement qu'elles ne vont pas tarder à venir nous enquiquiner. Pourquoi Max les a-t-il invitées ? Le mariage n'était-il pas suffisant ?

Nous sommes une bonne quarantaine aujourd'hui, à parler, rire et piétiner l'herbe fraîchement coupée. Et j'espère sincèrement que même après l'arrivée de la sorcière et sa clique, cela continuera.

Je soupire, les mains désormais prises. Alice s'est mise au boulot, et avec plus de talent que moi. La fourchette à la main, elle retourne les merguez.

Tout en tâchant de faire attention à ne pas tomber la belle vaisselle, je me dirige vers les trois longues tables sur la pelouse. Une fois la grosse pile en sécurité, je retire le chouchou autour de mon poignet et attrape ma crinière pour l'attacher. Puis je retourne le jeans de mon short pour le raccourcir et ôte mes chaussures, bien plus à l'aise pieds nus.

— Mon Dieu qu'il fait chaud ! J'ai l'impression d'être un gâteau qui cuit dans un four, souffle Terrence en s'arrêtant à mes côtés.

Et moi dont ! Je m'apprête à répliquer lorsque je le vois poser deux plats d'entrée. Je roule aussitôt des yeux. Quel monstre ce Max ! Il fait bosser absolument tous ses invités ou quoi ?

— Tu n'es pas obligé de...

— Ça ne me dérange pas d'aider, sourit le blond.

Ah la la, Terrence et sa gentillesse.

Petit ami et Compagnie - Partie 2 (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant