From city to country

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-PDV Ethan---------

Folle, ma mère était devenue folle ! Suite à l'annonce du président concernant le virus, ma mère l'avait pris très au sérieux, s'inquiétant du manque d'espace que nous avions dans notre appartement du XVI arrondissement à Paris, elle avait acheté cette charmante maison en campagne, entouré de bois à partager avec les voisins. Nos voisins devaient être des retraités en quête de sérénité pour vivre seuls au fond de la forêt et ce n'était pas moi, ni mon petit frère Tom qui allions les aider à trouver la paix. Ils allaient sûrement râler et se plaindre des aboiements de notre chien Max mais qu'importe. Au fond, je savais que ce déménagement représentait bien plus pour maman, notre appartement regorgeait de souvenirs et y vivre en permanence nous étouffait de souffrance. Partir pour mieux se reconstruire, un mode de vie totalement différent du nôtre, je savais que ce qu'elle souhaitait le plus c'était d'oublier. Je ne lui en voulais pas pour ce changement radical, peut-être qu'il me ferait du bien à moi aussi. Je descendis de la voiture et aida les déménageurs à porter les cartons jusqu'à la bâtisse. Cela nous prit bien quelques heures, ma mère n'étant pas du genre à laisser ou jeter la moindre bricole y attachant une valeur sentimentale. Nous remercions donc les travailleurs qui malgré le virus étaient sans cesse contactés. Beaucoup de citadins avaient choisi de déménager dans leur habitation de campagne pour le confinement. Après les avoir salués, nous restâmes devant la maison quelques secondes, en silence, admirant la seconde chance que la vie nous offrait. Le silence fût aussi vite briser par le cri de guerre de mon frère et je savais ce que cela annonçait. C'est donc tout naturellement que je fis la course contre lui pour avoir la meilleure chambre et je sentais peser le regard de ma mère sur nous,je savais sans me retourner qu'il était empli d'amour. Ma mère était la femme de ma vie. Dans mon lycée, je passais pour le petit bad boy qui ne respecte personne alors que j'ai de très bonne note, je remercie mes professeurs lorsqu'ils me distribuent une feuille et je ne manque jamais d'embrasser ma mère en sortant de chez-moi. Tout le monde se fie aux apparences et mes traits froids n'aident pas. Il fût un temps où mon sourire ne me quittais pas et je sais que ma mère s'en veut, qu'elle croit que c'est de sa faute si je ne suis heureux qu'avec eux, mon chien, mon frère et elle, mais ce n'est pas de sa faute si elle a épousé un égocentrique et détestable homme. Ce n'est pas de sa faute si j'ai perdu ma moitié...

Remarquant que je me suis arrêté devant une pièce, je l'ouvris avec empressement, et découvris ma future chambre. Plancher en bois, meubles vintages, murs blanc cassé et brun elle était parfaite. Bibliothèque assez grande pour contenir ma collection, un immense lit et un bureau en chêne, cette pièce était majestueuse. Je vis deux portes attenantes à ma chambre, l'une était la salle de bain et l'autre était vide et je compris que c'était un cadeau de ma mère, j'allais pouvoir aménager mon propre atelier de peinture. J'adorais l'art depuis tout petit et je sentais que j'allais passer dans ce petit coin de paradis, l'essentiel de mon confinement. Ma mère nous appela d'en bas. Elle nous demanda de l'aider à tout déballer. Ce qui nous pris tout l'après-midi mais cela rendait vraiment bien. On se sentait chez soi ! Inépuisable elle nous proposa de pâtisser un gâteau pour les voisins. Ma mère était comme cela, gentille et généreuse, moi je n'étais pas enchanté à l'idée de rencontrer d'autres personnes, je n'aimais pas les gens en général, enfin, depuis une certaine tragédie, mais pour ma mère, je ferai n'importe quoi. C'est donc à dix neufs heures que nous attendions devant la porte de chez eux, nous avions l'air malins avec une pâtisserie pour le dîner !

La porte s'ouvrit sur une femme et un homme qui avaient l'air fatigués. Je savais que ma mère les trouveraient adorables mais j'avais un mauvais pressentiment envers eux, je passais mon bras autour des épaules de Tom et leur jeta un coup d'oeil méfiant. Ils nous firent entrer, tout était mignon mais semblait vide, comme si on avait essayé de peindre la douceur du printemps en hiver. Ma mère débuta la conversation et ils nous apprirent qu'ils étaient mariés et habitaient là depuis quelques temps. Elle leur demanda s'ils avaient des enfants et je remarquais le petit regard qu'ils s'étaient lancé avant de répondre que non. Ce dernier geste renforça ma prudence envers ces voisins farouches. Mon instinct ne me trompait jamais. Je prétendis aller aux toilettes avant de monter, il n'y avait pas un bruit à l'étage pourtant le nombre de pièce m'indiquait qu'il y avait ou qu'il y avait eu un enfant vivant ici. Interloqué, je gardais mes questionnements pour moi et repris mon masque impassible. Nous restâmes tard dans la soirée et je regagnais ma chambre. J'avais déjà remarqué que ma fenêtre était en face de celle des voisins et j'espérais que ce ne soit pas leur chambre, je n'aimais décidément pas leur dégaine. Alors que je retournais mes questions, une lumière éclaira la chambre d'en face, je ma cachais donc de façon à ce que je puisse observer sans me faire démasquer. Et ce que je vis m'estomaqua, une fille, ils avaient une fille. Qui était-elle et pourquoi vouloir la cacher ? Confinement, confinement, dis moi ce que tu me réserves ?

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 29, 2020 ⏰

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