Chapitre 12

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La NDA du précédent chapitre s'applique sur celui-ci aussi.
Merci de votre compréhension.

Pdv Lucian :

-Pardon ?

J'espère vraiment que c'est une blague, mais vu le silence, la tête de Carter, et Heather qui soupire en se pinçant le nez je sens que c'est vrai. Je n'aurai apparemment jamais dû entendre cette conversation et leur silence commence à me gonfler propre.

-Est ce que quelqu'un va enfin se décider à ouvrir sa putain de gueule ?

Je hausse le ton.

-Tu crois pas que ce qu'a dit Carter n'en dit pas déjà assez ?

Me répond Heather, en plantant son regard dans le mien. Elle est détachée parce qu'elle sait qu'il va y avoir affrontement que je vais péter un câble, et clairement je sens que ça monte.

-T'as 10 secondes pour m'expliquer le bordel que t'as foutu. 

-Euh excuses moi mais au dernière nouvelle on était deux, donc t'es prié de mettre un "on" à la place du "tu".

Je souffle, elle joue avec mes nerfs.

-T'as 10 secondes. 

-Je suis enceinte, je le garde et rien ne me fera changer d'avis.

Elle croise ses bras sur sa poitrine, droite, face à moi elle ne cille pas. Personne autour n'ose dresser un drapeau blanc pour éviter que je sorte le Lucian connard, sûrement que pour eux, fallait que ça arrive un jour ou l'autre.

-Et mon avis tu en prends compte ? Non parce que tu viens justement de souligner que c'était un "on" et pas un "je". 

-Tu vas vouloir que j'avorte et c'est non.

Commence-t-elle avant de continuer.

-J'y ai réfléchi et si tu ne veux pas faire partie de sa vie, je ne te demanderai rien. C'est moi et lui, ou nous trois.

Je demande, pour éviter de piquer un scandale vu son insolence.

-Je peux savoir pourquoi je suis au courant que maintenant, si c'est "mon gosse"?

Je mime des guillemets pas convaincue.

-Ça fait à peine une semaine que je le sais, j'ai le droit de digérer avant de t'en parler !

Je ris face à cet argument pathétique.

-Oui fin tout le monde est au courant sauf moi ! Même Carter l'est. Puis si ça se trouve c'est lui le père, ça m'étonnerait même pas que tu es couchée avec lui aussi.

Je lâche amer, alors que le concerné se redresse pour me regarder.

-Lucian commence pas...

Il se fait couper par Heather.

-Laisses. Il essaye simplement de se chercher des excuses pour fuir comme il l'a fait ses derniers mois.

-Oh putain mais arrête avec ta putain de psychologie de merde ! Avec toi je m'attends à tout et comme je l'ai dit ça m'étonnerait pas que d'autres soient passer après moi, après tout c'est ce que j'ai fait et vu que je trouve qu'on se ressemble de plus en plus toi et moi.

A une vitesse, elle contourne le plan de travail pour se poster devant moi, le regard noir et presque flippant, les poings serrés, la mâchoire contractée. Elle sort de ses limites.

-On t'a jamais dit qu'il faut pas énerver les femmes enceintes ?

Son regard scrute le mien avec haine et contrôle pour éviter de m'en mettre une.

-Enceinte ou non, tu restes une belle garce.

Je me retourne, ne voulant plus l'affronter. Tout allait si bien et il a fallu qu'elle gâche tout.

-Tu vois, j'avais dit que tu fuirais, comme tu l'as toujours fait. Ça ne m'étonne même plus.

Elle me provoque et je sais que je vais répondre, que je ne peux que répondre. Je ferme les yeux fortement avec mes poings avant de me tourner vers elle et de la dévisager.

-J'ai pas fuis cette semaine pour ta putain de gouverne, j'ai fait des efforts que je n'aurais jamais fait pour personne mais tu vois, il y a encore 5 minutes je pensais que tu étais quelqu'un de bien qui pensait aux autres avant elle, qui savait faire la différence entre une décision à prendre seule et une décision qui se prend à deux comme dans ce cas là. Bah putain, bravo tu m'as manipulé à souhait toi aussi. T'as eu ta putain de vengeance maintenant alors fou moi la paix, toi et mon soit disant gosse.

J'ai à peine le temps de faire un pas en arrière qu'elle réplique, ça n'en finira donc jamais.

-Là tu me cherches des erreurs ou il n'y en a pas, pour tes efforts tu les as fait parce que tu savais pertinemment que je n'étais pas la seule à souffrir de ton comportement de gamin égocentrique et trop fier. Tu savais que ça touchait tes amis les plus proche et que tu creusais toi même le trou qui vous séparait, alors ne commence pas à rejeter la faute sur moi alors que tu es le seul responsable ! C'est ce qu'on appelle assumer au cas ou ce mot ne se trouve pas dans ton vocabulaire. Oui je ne t'ai rien dit, oui j'ai pris une décision toute seule mais je ne te demande pas d'être obligatoirement présent, de le reconnaître aux yeux du monde, je m'en fiche de ta décision parce que la mienne est prise, c'est mon corps et je suis incapable de tuer la chair de ma chair et si pour toi c'est une preuve de faiblesse, alors très bien je suis faible mais j'assumerai cette faiblesse toute ma vie !

Non mais je rêve, elle peut se les garder ses leçons de vie à la con

-C'est pas comme ça que j'imaginais avoir mon premier enfant, tu pourrais respecter que je n'en veux pas, que je ne veux pas qu'il vienne au monde parce que je veux que mon premier enfant soit voulu et pas une putain d'erreur !

-Et toi tu pourrais respecter que je suis incapable de me faire avorter, que je veux cette enfant. Même si on décide de le faire adopter, tu te vois toi, passer 9 mois à le regarder grandir, voir les écho sans te dire que tu ne verras jamais plus. Comme je te l'ai dit, si tu ne veux pas de lui ou elle, rien ne te retient, je n'ai pas besoin de toi, tu peux le renier et lui et moi on vivra très bien loin de toi.

Elle commence sérieusement à me pomper l'air.

-Ce que tu peux être égoïste c'es hallucinant. Tu ne respectes même pas ce que moi je veux alors que ce bébé est de nous deux, pas plus le tien que le mien ! Tu ne feras pas une bonne mère et tu viens de me le prouver à l'instant.

Je la regarde une dernière fois, je vois que je l'ai touché, que je l'ai blessé. Je vois la petit lumière dans ses yeux, s'éteindre peu à peu, et j'entends presque son cœur se briser. J'ai mal. J'ai atrocement mal et je comprends pas pourquoi alors que je pense tout ce que j'ai dit. Mais je tilte sur quelques choses que je dois vérifier.

-Tu...

Elle commence à peine que je la coupe.

-Non, vas juste bien te faire foutre.

Et je me casse de cette baraque, laissant derrière moi mon enfant et la fameuse brune qui bousille ma vie depuis plusieurs mois.

Pdv Carter :

Un silence règne dans toute la baraque, personne n'ose parler. Heather reste devant la porte et je suis sûre qu'elle a mal, que ce qu'a dit Lucian remet en cause toute ces certitudes.

-Du coup...

Commence Noah.

-La blague de l'autre fois dans la voiture, c'était vrai ? Oh putain, je suis devin.

S'exclame-t-il et je me claque la paume de main sur le front.

Real [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant