Chapitre 18

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Pdv Heather : 

Assise avec Carter dans le salon on discute du programmesdes prochains mois.

-Tu vas vouloir déménager ?

Me demande-t-il.

-Je pense oui, ce n'est pas contre vous mais il faut que je subvienne au besoin de ma famille toute seule. Je me suis dit que dès que il ou elle naîtra, il faudra que j'ai un job et j'aménagerais dans les mois qui suivront.

-Ça va faire drôle sans toi. 

Dit-il avec une petite moue.

-Je suis pas encore partie, il me reste au moins 6 mois sûr, puis après 2 mois maximum donc en tout 8 mois encore à me supporter.

-Mais qui le gardera quand tu reprendras le taff ?

-J'y ai déjà pensé.

Je commence.

-Ma mère part à la retraite dans 3 mois, elle m'a assuré qu'elle serait ravie de s'occuper du petit. Elle a dit que ça lui rappellera quand j'étais bébé.

-T'as vraiment déjà tout prévu, c'est impressionnant comment t'as grandi d'un coup.

Se moque-t-il gentiment.

-Je suis pleine de surprise, d'ailleurs j'ai déjà l'emploi.

Il hausse les sourcils.

-Mon père va m'embaucher dans sa boutique de fleur. J'aurai un salaire convenable et ça me permettra de passer un peu plus de temps avec lui vu qu'il était toujours en mission lorsque j'étais plus jeune. C'est d'ailleurs ce qui a causé le divorce de mes parents, son engagement, ce qui a rendu nos moments père fille encore plus rare.

-Mow tu vas pleurer ?

Me nargue-t-il en tirant doucement ma joue.

-Je me confie et tu te moques, qu'est ce que tu peux être méchant.

Je boude, les bras croisés sur ma poitrine.

-Moi ça va, mes parents étaient cool et en soit vu que tu les as déjà rencontré j'ai pas grand chose à te dire de plus que ce que tu as vu.

Me dit-il après avoir passé un bras autour de mes épaules.

-Je trouve que tu ressembles beaucoup à ton papa.

-Ah oui ?

Il tourne sa tête vers moi attendant des explications.

-Vous avez la même mâchoire, assez carré et tous les deux lorsque vous rigolez vous avez une veine en plein milieu du front qui ressort.

Il pouffe, ce qui la fait justement légèrement ressortir.

-Tu as ses yeux aussi, marrons clairs et si tu avais les cheveux plus court, il serait toi en plus vieux.

Il sourit avant de me dire.

-Toi en revanche, tu ne ressembles pas beaucoup à tes parents.

Je hausse les épaules.

-On dit que de visage, je ressemble à mon papa mais à part sa fossette au menton j'ai rien récupérer je trouve.

Je ricane.

-J'aime bien ta petite fossette.

Affirme-t-il en rigolant.

-Tu te moques encore Carter, je vais vraiment te faire la gueule.

Je dis en me joignant à lui dans son rire.

-D'ailleurs c'est réel ces histoires d'olympiade pour le parrain ?

Demande-t-il ce qui me fais hocher de la tête en souriant.

-Mais j'aimerai aussi demander à quelqu'un d'autre son avis, s'il veut bien. C'est pas une décision simple et vu que j'ai déjà choisi la marraine.

Il me regarde surpris avant de sourire.

-C'est Noah c'est ça ?

Je ricane suivit de Carter.

-Non. C'est Meghan.

Il sourit en hochant la tête.

-Très bon choix.

Pdv Carter :

On discute encore plusieurs minutes et d'un coup Heather se redresse, une main sur son ventre, les yeux grand ouvert.

-Ça va ?!

Je commence à m'inquiéter.

-Je...je crois qu'il a bougé.

Je me mets alors à fixer son ventre. Elle grimace avant de mettre sa main sur le coté gauche.

-Il me donne des coups.

Je reste complètement immobile face à ça. Je me sens le plus chanceux à assister au premier ressenti d'Heather et à ses premiers mouvements. Je regarde la seule personne avec qui j'aurai voulu échanger ça, je la vois sourire, a en avoir pratiquement les larmes aux yeux tout en bougeant sa main pour sentir encore plus.

Elle est magnifique. Ses cheveux bruns qui tombent par mèches devant son visage alors que les autres sont coincés derrière ses oreilles. Ses deux jolies billes émeraudes qui me regardent avec cette petite étincelle. Ses lèvres pleines qui sont étirées par un sourire éclatant, qui ne peut exprimer que la joie de ce moment. Je me sens si chanceux d'être cette personne, auprès d'elle, peu importe si ses sentiments sont réciproques ou non, du moment que je peux la voir comme ça, je serai l'homme le plus comblé.

-Tu veux sentir ?

Elle me pose la question comme si c'était normal et je n'ose pas répondre. Je n'ose pas tout simplement. Je hoche doucement la tête et elle attrape ma main qu'elle vient placer sur la peau de son ventre, à l'endroit précis ou le petit tapait avant.

Et là, je le sens. Je sens un de ses membres rentrer en collision avec ma paume de main. Ça m'en fou des frissons. C'est presque pas réel, j'ai l'impression d'avoir rêvé. Pourtant, je ressens un second coup qui me fait automatiquement sourire. Mon regard se plante dans celui d'Heather et je me sens bien, il est là, bien en forme et elle aussi.

Heather dépose sa tête contre mon épaule tout en gardant sa main contre la mienne qui elle même reste sur son ventre. Je voudrais ressentir ça tous les jours, à chaque seconde. Sentir ce seul et unique moment de paix, ou rien ne peut égaler ce moment. 

Pdv Lucian :

Adossé contre l'encadrement de la porte de la cuisine, je les regarde depuis que Heather s'est redressée d'un coup. Au début j'allais accourir, au cas où ça serait important, s'il y avait un problème puis elle a dit qu'elle l'avait senti lui. Ce petit être qui grandi, un mini nous.

Il vient de donner ses premiers coups, son premier signe de vie et je n'étais pas là ou j'aurai dû être. Par simple fierté et par peur. Comment j'aurai pu demander à la fille que j'ai tant blessé de pouvoir sentir mon enfant, qu'elle a gardé contre mon gré.

Je n'arrête pas d'imaginer comment j'aurai été si elle avait fait ce que je voulais, si elle avait avorté. Est ce que j'aurai été heureux ? Est ce que ça aurait été différent entre nous ? Est ce que ça l'aurait rendu autant heureuse qu'à cet instant précis, cet instant ou elle a senti la chair de sa chair lui dire bonjour pour la première fois.

C'est moi qui lui ai dit que c'était autant mon enfant que le mien, et aujourd'hui je le rejette comme si il n'était rien, comme si il n'était pas de moi. 

Sûrement pour lui éviter une déception paternel qui le rendrait aussi con que moi maintenant. Avec Heather je n'ai pas peur pour lui, vu comment il la rend heureuse sans même être là, vu comment elle semble l'aimer, elle saura prendre soin de mon premier enfant, sans moi.

Real [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant