Une Ford Capri ?!

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Chaque fois que je lève la tête je croise le regard de Tyler, alors je reste le plus souvent possible concentré sur mon téléphone. J'ai l'impression qu'il est énervé, qu'il me juge ou bien même qu'il me surveille. Les autre parlent de couple pour embêter Jason et Dany qui clairement ont l'air de se chercher et de se draguer mutuellement.

-Et toi Jena ? Tu as un copain? Ou alors tu fantasme sur un garçon ? Je n'ai pas fait attention à la personne qui m'a posé la question alors je les observe tous. Le regard du grand brun énervé me guide vers un rouquin souriant.

-Oui... Enfin non je n'ai ni copain, ni fantasme. Je n'aime personne et c'est très bien comme sa.

-Tu es vierge ? Me demande un chauve au regard gris.

-En quoi sa t'intéresse ? Tu veux parier sur mon petit cul ? Non je ne le suis plus mais sa ne le concerne pas. Il se prend pour Hardin Scott qui subit l'influence de ses potes ou quoi ?

-Elle l'est... Sa se sent a des kilomètres. Le rouquin à surenchérit.

Je souffle et je part. Pourquoi Tyler n'a rien dit ? Je continue de penser qu'il a honte de moi. Devant ses amis la dernière fois il m'a rembarrer, dans les couloirs tout à l'heure il a baissé la tête et sa avait l'air de le faire chier de m'avoir aidé.

Ce midi j'ai mangé seule avec Thomas, le frère de Dany, elle, elle a mangé avec les autres garçons. En cours elle s'est excusé de ne pas m'avoir aidé ce matin. Je ne lui en veux pas. On échangeait des grimaces pendant le repas. Thomas me parlait de son jeu vidéo, le genre de truc qui énerve sa sœur mais qui moi me fait rire. Sa passion m'impressionne.

En rentrant ce soir je m'assois à côté de Clyde. On discute de nos journée respective. Il est passionné d'histoire alors on échange tout les deux énergiquement sur mon cours d'aujourd'hui. Avec mes parents, lorsqu'ils était sobres, on ne discutait pas de sujet passionnant. On ne discutait pas tout court. Je suis une passionné des années 70-80 et un peu des années 90 aussi. Les Harleys Davinsons et les voitures sont ma plus grande passion de ses années. La musique punk et le Gothique sont nés et se sont développés pendant cette période et sa me représente totalement vestimentairement.

-Je voulais te demander, tu as beaucoup de connaissance en mécanique ?

- Non, j'y connais rien sauf sur les anciennes voitures. J'ai appris en regardant mon père réparer. C'est rare que je parle d'eux.

-Oui, il tenait un garage c'est sa ? J'acquiesce. C'est parfait. Viens avec moi.

On se lève du divan et nous nous dirigeons au garage. Lorsqu'il ouvre la porte je reste subjuguée par la beauté posté dans l'espace qui, depuis que je suis ici est toujours vide. Enfin, on a récupérer tout le matériel de mon père, j'y tenais trop. Mais aucune voiture ne s'est un jour, installé au milieu de ce paradis du moteur.

-Nan j'y crois pas ! Une Ford Capri ! Elle est de qu'elle année ? Elle t'a coûté combien ? Elle est d'origine ?

-Doucement... C'est une Ford Capri MK III des années 1978. 2300cm cube  avec 70 ch.

-Dis moi, l'ancien propriétaire a retiré une paire de phare ? Je tourne autour de la voiture.

-Oui, il n'aimait pas. Et il l'a vendu parce qu'elle était compliqué a entretenir, je me suis dit que sa pouvait te plaire.

Je lui souri et murmure un merci en inclinant la tête sur le côté. Il me laisse seule dans le garage après quelques instant à m'avoir expliquer les réparation à faire. Je clenche la poignée pour ouvrir la porte côté conducteur mais celle ci casse nette. Une chose à faire en plus sur la liste. Je m'assoie donc au sol, adosser à la roue avant et je m'allume une cigarette. Je me met doucement à pleurer en me mémorisant mon père, sobre, pencher sur une Mustang noire sur laquelle il a passer de longues années à retaper avant de me laisser la finir, trop défoncer pour s'en occuper. La voiture a été vendu avec son garage. Maintenant elle fait office de symbole décoratif sur le toit du bâtiment. Notre travail n'a jamais eu sa chance pour roulé mais au moins elle a été mise en évidence. C'est une belle pièce.

Le weekend passe. Je reste beaucoup avec Mario, comme d'habitude. Ce matin, lorsque je monte aidé Mario je le trouve patraque.

-Tout va bien, mec ? Il me fait non doucement de la tête. Tu peux pas parler ? Tu peux écrire ? Je lui tend son portable.

Il va sur un mémo et écris.

J'AI MAL AU CRANE, MES MUSCLES SONT PLUS ENDORMIS QUE D'HABITUDE, MES YEUX FATIGUE.

-J'appelle ta mère...

J'appelle Delphine. Je lui explique le cas et elle me répond qu'il n'a jamais eu ce problème. La maladie n'engendre pas d'aussi fort symptômes. J'ai peur. Il ne peut plus parler. Il ne bouge presque plus et il s'endort sur place. Il respire fort aussi.

-Léo ! Je cours dans toute la maison. Léo ! Putain tu es où ?! J'ouvre toutes les portes à la volée et je crie le plus fort possible. Les sanglots m'étranglent dans mon dernier cri. Espèce de connard ! 

Je reviens vers Mario. J'essaye de réfléchir, tout en le gardant réveiller. Ce weekend il allait bien, il n'a rien mangé de bizarre. Il n'a fait aucune activité anormale. Faut que j'appelle les secours. Mais le temps qu'ils viennent et qu'ils aillent à l'hôpital se sera trop long, le mieux est que je l'emmène moi même. J'envoie un message à Léo pour lui demander où il est mais il me répond pas. Je ne cherche plus. Je pousse le fauteuil du garçon jusqu'à la voiture de Clyde. Il part avec Delphine le lundi donc sa voiture reste ici. J'essaye tant bien que mal de porter le gamin dans la voiture et de l'attacher. Je ne sais même pas comment son fauteuil se pli. Énervé j'ouvre la porte du garage j'attrape les clé de la voiture et balance le fauteuil dans le parechoc de la Ford. Ce dernier tombe par la violence de mon lancer. Je ferme la porte et je monte dans la Citroën. Je démarre. Passe la première. Je cale. Je recommence au moins trois fois avant d'éteindre le moteur et de poser ma tête contre le volant. Je sens un poids léger sur ma cuisse. La main de Mario s'est posé sur moi. Je suis en larme. Je n'ai pas le permis et je suis complètement stressée. Je me redresse. Je suis attaché à ce garçon et peu importe le risque à prendre. Je roulerais jusqu'à l'hôpital pour l'aider. Même sans les capacités de conduite. Je redémarre. Passe la première et avance jusqu'au portail. Une fois sur la route, je fait de mon mieux pour aller le plus vite possible. Je prend mon téléphone pour appeler Léo.

-Allo ! Tu veux quoi putain !

-Ramène ton putain de gros cul à l'hôpital. J'avais besoin de toi sérieux. Je suis entrain de conduire, sans permis, sans même savoir comment fonctionne une putain de voiture ! Mario est mal en point ! Et je sais plus quoi faire !

-Va jusque là bas. Je te rejoins.

Il est calme ? Sérieusement ? Mais c'est complétement arrogant, débile. Il n'a aucune idée à quel point mon instinct me cri qu'il y a un problème. Pour lui tout va bien. En y réfléchissant, Delphine n'avait pas l'air inquiété non plus... Elle était calme et m'a demandé d'appeler seulement le médecin. Je ne l'ai pas fait parce que je sens qu'il y a un vrai problème.

Je freine brusquement avant de foncer dans la voiture devant moi qui s'est arrêtée au feu.

-Léo...Je te jure je suis pas bien là... Ta mère est trop calme et toi aussi... Bouge ton cul...

-J'arrive putain ! Je suis dans ma voiture. Raccroche, pas de téléphone au volant grosse débile, tu ne sais même pas conduire. Il est trop calme.

Arrivé à destination sans accident. J'en remercie la roue de la chance. Je sors et fais le tour de la voiture pour prendre le jeune homme dans mes bras. Me voyant arrivé des médecins accourent vers moi.

-Aidez-moi... Il a la maladie de Charcot... Et son état est anormal...Je bégaye. Mario... Il s'appelle Mario euh...Je respire plus très bien. Ma tension a surement dû grimper très haut.

Le médecin, m'explique qu'il va s'en chargé. Il me l'a retiré des bras et lorsqu'il s'éloigne c'est le vide. Le silence... Je suis dans une bulle. Je ne vois plus rien, tout est calme. Je regarde autour de moi à la recherche de quelqu'un qui pourrait me rassurer en vain...




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