Le verdict est tombé.

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La sonnerie retentit pendant de longues secondes avant que Delphine ne daigne décrocher.  Le son a cesser mais il résonne toujours comme un échos dans mon crâne. Je relève la tête vers ma mère adoptive. Sûrement ma plus grosse erreur ce soir. C'est croiser les yeux embués de larmes de la petite femme qui me terrorise. Je prend mes jambes à mon cou et commence à m'enfuir vers ma chambre. Mais une main me rattrape le poignet.

Léo est revenu sans que j'y prête attention et refuse de me laisser fuir. Il tire sèchement sur mon bras puis me prend sous les aisselles pour me porter. J'enroule mes jambes et mes bras autour de lui. Je le serre fort, j'ai besoin d'être accroché à lui, là tout de suite.  Je ne connais pas la réponse de l'hôpital. Je ne sait pas si c'est positif ou négatif mais ce qui est sûr c'est que j'étouffais dans mon ignorance. A cet instant j'ai l'impression que peut importe ce qui se passera pour mon "petit frère" Léo me portera jusqu'au bout.

-Sa paralysie partielle n'est pas dû à Charcot...Ils ont détecté une tumeur dans son cerveau de grade III... Elle serait apparemment là depuis quelques mois... Masqué par sa maladie...ce n'est pas possible. Mario a peu de chance de s'en sortir indemne... Puis elle éclate en sanglot.

Tout mes muscles lâchent. Ceux de Léo se contractent, m'empêchant de tomber.

-Je m'occupe d'elle. Sa voix grave résonne dans mes tympans.

Il entame une marche calme et sors de la maison. Mes larmes coulent sur son T-shirt et marque un rond d'une couleur plus foncé. Mes sanglots ne cesse de démolir ma gorge. Et mon frère ne cesse de me tenir fort. Une quinzaine de minutes passe avant que je ne cesse de pleurer. Mes dernières larmes coulent plus calmement et les spasmes qui animaient mon corps ont disparus. Je sens Léo vouloir me poser au sol et je le laisse faire.

- Je vois bien que tu es mal... sans blague ?!

- A ton avis je devrai faire la fête de ce qui lui arrive ?

- Non, juste sa m'impressionne à quel point tu as pu t'accrocher à cet enfant aussi vite.

-Je ne sais pas... Pourquoi je lui répond ? Tu n'a pas l'air affecté toi...

-Je le suis t'en fait pas mais ma façon d'exprimer n'est pas la même que toi. GENRE !!!

-J'ai bien vu.

Nous sommes dans le parc, la nuit à recouvert la ville et les reflets de la lune brille sur le petit lac. Le calme de l'endroit est apaisant et les clapotis de l'eau sont hypnotisant. Nous continuions de parler pendant plusieurs heures avant de décider de rentrer. Je pense que je me suis trop dévoilée ce soir. A partir de demain je compte ne plus en dire autant dans une même conversation.


***


La semaine de cours est passé calmement, j'ai donné les résultats à mes amis et ils ont été très respectueux, personne ne m'a posé de questions ou emmerder de quelques façon que se soit avec le sujet Mario.

J'ai planifier les réparations de ma Ford hier soir. J'ai commencé par faire une liste de ce qu'il y avait à faire puis j'ai fait un tour sur Internet pour vérifier si certaines pièces était disponible d'origine. J'ai aussi nettoyé et rangé mon matériel, histoire d'éviter de m'embrouiller le cerveau en cherchant une clé ou une cheville...

Ce matin je suis déterminée à attaquer le moteur...Mes parents ne sont pas là du week-end et Léo sera avec un "ami" donc j'ai tout mon temps pour m'occuper de ce petit...Bijoux...

Nos corpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant