Les yeux embués de larmes , les joues toujours rougies par la paire de gifles qu'elle venait de recevoir de la part de son père , Jenewa entra dans sa chambre et colla son dos à la porte .
C'était une pièce d'à peine vingt mètres carré , meublé e d'une simple natte en paille tressé . Ces modeste affaires tenaient ridiculement bien dans un petit sac à patate . Une robe usée en pagne , qu'elle portait à chaque occasion de fête , deux slips , quelque haut et un pagne . Elle n'avait pas de soutient gorge comme ces amies et sa mère pour la consoler lui disait que de toute façon elle n'en avait pas besoin puisqu'elle avait un buste magnifiquement ferme .
Quand le souvenir de sa mère lui revînt à l'esprit ,Jenewa voulut mourir . Sa mère était sa meilleure amie , son héroïne , son exemple mais elle n'était plus là .
La mère de cette jeune fille d'à peine quatorze ans venait de perdre sa mère , trois semaines plus tôt . Depuis ce funeste soir où sa mère s'était faite violée puis assassiné dans ce village perdu dans le sahel , l'existance de cette jeune fille était devenue un calvaire aux côtés de cet homme odieux et sans coeur qu'était son père et sa tante . Cette dernière était venue avec pour excuse de soutenir son frère dans la douleur de la perte de sa femme . Des sornettes . Au début elle était gentille puis lorsque la petite fille avait refusé les avances d'un homme qu'elle avait lui avait présenté en l'absence de son père , elle avait changé du tout au tout .
Depuis que cette femme aigri était dans cette maison , Jenewa en voyait de toutes les couleurs .Le coeur gros , jeune fille ferma les yeux laissant ainsi libre court à sa peine .
_ Pourquoi , maman ? Pourquoi ? Répétait-elle en se recroquevillant sur elle même sur le ciment froid du sol de sa chambre .
Quelques heures plus tard , Jenewa entendit son père l'appeler .
Se levant précipitement , elle longea le couloir sombre de cette pauvre demeure qu'était la sienne . Quand elle arriva dans ce qui leur servait de salon , son père était assis sur l'un des trois vieux canapés en piteux état dans la pièce et avait posé ses pieds sur la vielle table en bois dont d'ailleurs l'un des pieds grinçait .
Quand elle vit que son père levait les yeux vers , elle baissa les siens .
Si il y avait une chose que les coups de son père lui avaient appris au fil de temps , c'était bien qu'elle ne devait jamais le regardé dans les yeux . D'aussi loin que Jenewa se souvienne , son père avait toujours eut pour elle une sorte d'aversion. Tout ça parce qu'il voulait un mâle et qu'on lui avait donné une femelle inutile . Quand son père la regardait , la jeune fille sentait qu'il se retenait de la rouer de coups . Mais depuis que sa mère n'était plus de ce monde , il ne se gênait plus pour la bastonner . Il s'en donnait même à coeur joie ._ J'ai besoin que tu ailles me chercher quelque chose chez Ousman .
_ D'accord papa .
_ Mais qu'attends tu ?
_ Papa , tout de suite ?
_ Bien entendue , imbécile . Tu dois pondre des oeufs avant d'y aller ?
_ Mais papa il est presque vingt heures et le village d'oncle Ousman est à des kilo ...
Le reste de la phrase mourut dans la bouche de la jeune fille suite à la gifle que venait de lui asséné son géniteur . S'ensuivit alors d'une rafale de coups de pieds ainsi que de poings sur le fragile corps de la jeune fille qui hurlait de douleur .
_ Depuis quand discutes tu mes ordres , sous homme ? Leves toi tout de suite ! Allez ! Vas me chercher ce que je t'ai demandé , sale orpheline !
Ce fût en boitant que Jenewa se mit en route pour le village de l'ami de son père . Jenewa n'avait jamais apprécié la façon dont l'ami de son père la regardait . Cet homme qui devait être dans la soixantaine n'était qu'un pervers . L'oncle Matthias était un homme barbu en surpoids , avec un crâne ras . De courte taille ce vieillard avait une grosse bedaine qui le rendait encore plus répugnant aux yeux de la jeune fille .
Trois heures de marches plus tard , Jenewa arriva à destination et contempla la grande et belle demeure de l'oncle Ousman . C'était une grande battisse à étages peinte en blanc avec pour rempart un grand portail en métal décoré de motifs de couleurs or . C'était la plus belle maison des deux villages . Et lui était l'homme le plus riche .
Elle appuya sur la sonnette et attendit que l'on vienne lui ouvrir .
Ce fût Adja , la première épouse d'Ousman qui vint lui ouvrir ._ Bonjour ma fille , entre . Fit cette dernière en s'effaçant pour qu'elle puisse entrer .
Si Jenewa avait su d'avance ce qui allait lui arrivé , elle aurait pris ces jambes à son cou .
Elles traversèrent le grand jardin pour enfin se retrouver dans le grand salon ou se trouvait toute la famille , sauf les enfants . Il faut dire que l'oncle Ousman avait une grande famille . Quatre femmes : tante Adja , tante Aïcha , tante Sekina et enfin tante Binta . C'était bizarre , c'était comme s'il l'attendaient tous ._ Ah , Jené ! Ça va ? Lui demanda l'homme de la maison en la prenant dans ces bras sous les regards baissés des femmes .
_ Ça va bien mon oncle ! Répondit-elle en se détachant de cet homme .
_ C'est bien . Alors Adja , Aïcha , Binta , Sekina , je vous présente Jenewa , ma nouvelle femme .
La mâchoire de Jenewa faillit se décoché tant elle était choqué .
_ Non ... Non... Il y a sûrement erreur tonton . Papa m'a juste demandé de passer prendre un truc .
_ Tu ne peux pas faire cela , mon mari . Elle a l'âge de ta fille Roumia .
_ Si tu crois qu'on va te laissé venir ici nous voler notre mari , tu as menti ! Cracha Binta en lui laissant un regard meurtrier .
_ Fermez là toutes ! Je n'ai pas besoin de votre Aval pour prendre mes décisions . Alors taisez-vous !
Pendant qu'ils se disputaient , Jenewa se mit à reculer tout doucement . Elle s'apprêtait à tourner le poignet du salon quand elle fût projeté au sol par une gifle . Le visage baigné de larmes , elle se mit à supplier son tortionnaire qui se tenait juste devant elle , de la laisser partir .
_ Tu crois que je vais te laissé partir après tout l'argent que j'ai donné à ton père ? Si ton père veut que je te relâche , il faudra qu'il me rende les cinqs millions que je lui ai versé pour t'avoir . Lui dit-il en la tirant par les cheveux pour l'enfermer dans une chambre qu'elle aurait pu trouver belle si elle n'y avait pas été enfermer.
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Les Hommes Au Pouvoir
RandomAu sahel , comme partout en Afrique d'ailleurs . L' homme gouverne , ordonne , décide . Et quelque soit ces décisions , qu'elles soient bénéfiques ou néfastes , la femme à pour droit et devoir d'abdiquer devant la toute puissance de ce sexe dominant...