Fixant l'écran avec un regard vide, les mains tremblantes sur le clavier, Anaïs hésite. Elle se demande si elle n'a rien de mieux à faire, comme prendre une douche et changer de vêtements. Ce qui en soit est une excellente idée : il serait temps de se débarrasser de ce pyjama qu'elle n'a pas quitté depuis quatre jours. Il y a même une petite tache de vin sur la cuisse droite. Oui il serait temps de sortir de cette chambre, voire de quitter cette maison. Elle s'enferme chez son frère depuis près de trois semaines durant lesquelles elle s'est contentée d'exister ; la tâche la plus compliquée qu'elle ait à faire étant de respirer. Elle sait qu'elle abuse de l'hospitalité d'Angelo, mais elle n'a pas encore trouvé la force de quitter l'environnement paisible de cette villa en bord de mer pour aller chercher un appartement à la grande ville. Ayant récemment terminé ses études en architecture, elle ne peut plus revenir à son appartement sur le campus ; elle n'a d'ailleurs plus envie de revoir cet endroit qui lui rappelle tant de souvenirs.
Et ça lui revient comme une claque. Entrer dans la spirale de l'autodérision et de la lamentation lui a permis d'oublier pendant quelques minutes ou secondes la raison de sa présence dans cette chambre et de son état plus que déplorable. Mais en repensant à son appartement d'étudiante, au campus, à la ville, tout lui est revenu d'un coup.
Elle se rappelle alors pourquoi elle est assise sur ce bureau à fixer stupidement cette page vide qui s'affiche sur l'écran de son ordinateur et ce petit trait noir qui clignote, qui n'attend qu'elle. Elle se rappelle de lui.
Et cette pression dans sa poitrine accompagnée de son amie fidèle, la boule dans la gorge reviennent ; comme à chaque fois qu'elle pense à lui. Ce qui est un comble puisqu'elle pense toujours à lui.
Elle essaye d'en faire abstraction et de commencer ce qu'elle est censée faire. Elle est censée écrire. Écrire une lettre. À lui, à celui qui occupe ses pensées depuis un bon bout de temps, au sujet de ses larmes depuis les trois dernières semaines, à l'objet de ses rêves les plus doux et de ses cauchemars les plus horribles.
Pas tellement sûre de ce qu'elle est censée écrire, elle commence sa lettre par la première chose qui lui passe par la tête : le surnom qu'elle lui a donné il y a quatre ans, à cette fête où ils se sont rencontrés, après deux heures de discussion, elle a fait une remarque sur ses cheveux et lui a donné un surnom qui est resté pour toujours. Ce surnom qui est passé de moquerie à marque d'affection.
Elle a commencé sa lettre de la seule manière dont elle pouvait le faire : avec deux simples mots qui signifiaient tellement.
Hey hérisson ...
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Coucou à tous, après plusieurs mois sans rien écrire, j'ai décidé de reprendre l'histoire de Letters to my love. Mais j'y ai apporté quelques améliorations, car quand l'auteur change, l'histoire évolue héhé XD.
J'espère que vous allez apprécier.
Si c'est le cas, n'hésitez pas à laisser un petit vote et à inviter les amis à lire. Mais aussi à dire en commentaire ce que vous en pensez : )
JE vous promets d'écrire plus souvent et de terminer l'histoire cette fois-ci. Ne vous en faites pas, j'ai déjà beaucoup travaillé dessus.
En tout cas, j'écris avec mon cœur et espère que mon histoire va vous toucher.
Bises.
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Lettres à mon amour
RomancePour digérer son chagrin, elle écrit des lettres à son amour pour se soulager. Ces lettres expriment toute la passion qu'elle a en elle et raconte leur histoire. Elle se rend compte en écrivant ces lettres que ses émotions étaient plus intenses que...