Cette fois, c'est la bonne, tu decides de tout arrêter. Tu prends ton téléphone, tu appelles ta meilleure amie, histoire de lui laisser ta voix en tête, puis tu l'appelle lui, tu lui demandes de venir te voir, pour qu'il te prenne une dernière fois dans ses bras, qu'il te dise qu'il t'aime et qu'il pose ses lèvres sur les tiennes ... Une dernière fois .. Tu es prête, tu souffles un bon coup, puis tu te rends compte que tes parents n'ont rien. Tu prends cette feuille, ce stylo et tu composes, tu leur explique que tu ne peux plus continuer, que c'est la vie, que la tienne ne te méritait pas, et que, au lieu de souffrir tu préférais partir. Tu leur dis de mentir à ton frère, si petit .. Tu vas le voir dans sa chambre juste avant qu'il aille se coucher, tu le prends dans tes bras, le serre fort dans tes bras, tes lèvres posées sur le haut de son crâne, tu lui murmure à l'oreille : je t'aime et je veille sur toi pour la vie petit frère.
Tu repars dans ta chambre, glisse la lettre pour tes parents sous ta porte, Tamise la lumière et mets en fond, des musiques tristes .. Tu vas chercher ta lame, tu lui souris gentiment. Tu la prends et la caresse, goute au plaisir que t'apportes la froideur du fer, la froideur de la mort ? .. Tu verse une larme, puis tu empoignes ta lame, tu tranches, c'est profond, et tu recommences 5fois .. Tu prends plusieurs médicaments, tu te couches sur ton lit, ton doudou dans tes bras, son écharpe à lui à côté. Tu ressens la douleur de tes bras, de tes cuisses, tu veux crier mais tu ne peux pas .. Ton sang coule et coule, ta tête te tourne puis tu ferme les yeux .. Le lendemain, tu te réveille et constate que tu n'es pas morte comme tu le désirait, tu fais la gueule .. Tu es déçue, tu te déteste. Tu enlève les draps souillés, regardes ton corps abîmé et en sang, tu t'habilles tout de noir et tu descend, tu ne mange pas, et sors dehors, toujours en te maudissant que ce ne soit, une fois de plus juste une tentative .
Tu y arriveras, ne perds pas espoir. C'est devenu ton but de mourir de toute manière, rien ni personne ni pourra rien, seule toi peut changer d'avis. Quand on veux, on peux.
J'y arriverai, un jour, je n'aurais pu à me détester de mettre loupé, cette fois ci, quand ce sera la vraie, personne ne sera sûrement au courant, pour le bien de tous, pour le bien de son petit frère.
