Chapter 2 :
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Le soleil envoie de petits rayons lumineux sur les photos accrochées à mes murs, malgré mes volets fermés. Assis en tailleur au milieu de ma chambre, je les regarde un énième fois, ces photos. Les vieux bâtiments éliminés de ma rue que je connais par cœur, un chien errant, la tête baissé, comme s'il voulait se cacher, mon restaurant japonais préféré, les rues grises de ma ville presque sans vies...
Je m'allonge sur le dos et me tape la tête contre une bouteille vide. Je grogne, la repousse violement et ferme les yeux. Je me concentre sur ma respiration, lente. J'entends dans mes oreilles mon cœur qui bat et je ressens mon ventre se lever à chaque inspiration. Je n'en peux plus, je me lève brusquement. Je fusille du regard les rayons lumineux et sors de ma chambre.
La maison est vide et silencieuse. Seul le bruit de mes pas dans le couloir trouble le silence. Je prends une bouteille posée sur la grande table en bois de la cuisine et me dirige vers la porte. A ses pieds, une pile de prospectus. Je prends une enveloppe au hasard et l'ouvre. C'est une nouvelle fois mon lycée qui me demande de revenir en cours. Je soupire, prends une gorgée du liquide de ma bouteille et balance l'enveloppe sur les autres. Toujours le même baratin, rien de nouveau. Je vide la bouteille et regagne ma chambre, en traînant des pieds et en m'empêchant de penser que ce que j'attendais moi, c'était de ces nouvelles, à elle.
C'est avec les yeux vitreux que je regarde les photos, cette fois-ci.
Quand je me réveille, je suis au milieu de ma chambre, par terre. J'ai mal à la tête et la gorge sèche. Tu tournes tellement dans mes pensées que je me mets en boule et pleure. Je pleure, je m'étrangle et m'étouffe. Je regrette le repos d'hier, quand tu n'étais pas là.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté là à pleuré. Mais je m'en fous du temps, ça fait longtemps qu'il ne signifie plus rien pour moi. Je m'assoie, toujours par terre, et me regarde dans le miroir en face de moi. Un garçon me regarde, la tête légèrement penchée. Il a les cheveux bruns en bataille, une bouche droite et fine, les joues roses et le menton rond. Il a les yeux rouge-à cause des larmes sûrement- et les yeux gris-vert. Des yeux tristes et méchants.
Je crie contre cette personne que je suis devenu, me lève et donne un énorme coup de poing au miroir. Au miroir qui se brise. Mais maintenant, au lieu de me voir une fois, chaque petit morceau de miroir brisé me renvoie le visage de ma personne que je déteste tant. Toujours pas calmé, je commence à frapper le mor bleu pâle de ma chambre remplis de photos. Ma tête est lourde et me tourne. Je continue à frapper, frapper, frapper.
Les murs de ma chambre veulent se venger. Je les voient, ils se rapprochent. Je les frappent du mieux que je peux, pour les empêcher d'avancer. Mais je n'y arrive pas. Ils sont là toujours plus proche.
A deux doigts de vomir, je sors de ma chambre brutalement. Le bruit de la porte frappant le mur résonna dans toute la maison. Je cours dans le couloir. Au moins, les murs ne m'ont pas suivis. Mais toi si, tu es toujours là, dans ma tête.
"si tu savais à quel point tu comptes pour moi"
Je cours plus vite encore.
"tu me manques trop"
Arrivé dans la cuisine, je fais valser les bouteilles posée sur le plan de travail. Le bruit de verre brisé me fait mal à la tête ; encore plus mal.
"tout ce qu'on a vécu ensemble... tu te souviens ? j'ai peur que ça disparaisse... qu'on continue sans s'en rendre compte chacun de notre côté..."
Je crie, je frappe tout ce qui est à porté de main, je hurle.
"je pourrais jamais oublier tout ce que tu as fait pour moi. je veux pas oublier"
Les souvenirs tournent, en même temps que moi dans toute la maison.
"je t'aimerais toujours, tu seras toujours quelque part dans mon cœur et dans ma tête"
Ces souvenirs se bousculent, se frappent dans ma tête, comme mes poings sur les murs, les chaises et les tableaux de ma maison. Les brides de phrases passent bien trop vite dans ma tête pour que je puisse réfléchir correctement.
Quelques instants plus tard, je m'adosse au battant de la porte de la salle de bain, là où mes pas m'ont dirigés.
Je respire calmement. J'ai à moitié honte de mon coup de folie. Je n'ose même pas imaginer l'état de la maison... Déjà, j'ai les mains et les pieds en sang, pleins de morceaux de verre. Etonnamment, je n'ai même pas mal. Il y a juste ta présence dans mon esprit qui me fait souffrir.
En enlevant minutieusement les morceaux de verre plantés dans ma main gauche, assis sur la table à manger au milieu de la maison ravagée, je réfléchis. C'est quand je ne pense plus à toi quelques temps que tu reviens à la charge après. Je n'imagine même pas ce que j'aurais pu faire si...
Je me lève brusquement et me dirige vers la salle de bain, en évitant les morceaux de verres et les liquides dispersés par terre. J'ouvre la placard au dessus du lavabo et regarde les médicaments joliment alignés par couleur. Je les prends tous, ai un instant d'hésitation et les jettent tous dans les toilettes. Je tire la chasse, c'est bon, tout danger écarté.
Au même moment, la sonnette de la maison retentit. Je me frotte le visage, comme si ça pouvait faire disparaître les traces de larmes sur mes jours et mes yeux rougis. J'aimerais tellement que tu sois là pour m'aider une nouvelle fois
☁️.☆.。.:*・゚*:.。.☆
Ce personnage n'apparait qu'une fois, et comme son chapitre est assez long, je l'ai coupé en deux.
La suite la semaine prochaine UwU
《02/06/20》
b_ebusa alias k_ebaka (ノ≧ڡ≦)
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вαd тry •{en pause} •*¨*•.¸¸☁️*・
Random☁️.☆.。.:*・゚*:.。.☆ Tout est lié / On ne dis pas que le monde est petit ? / Combattre la réalité est un combat,, l'histoire de ces 3 adolescents la réalité,,, le dur combat pour trouver son propre chemin. " Qu'est ce que l'on ressent lorsque notre cœu...