Chapter 1 :
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La nuit est claire. La Lune est ronde, j'ai du mal à repérer les étoiles. La fenêtre de ma chambre est ouverte, je respire l'air frais de cette nuit d'hiver. Malheureusement, il ne neige pas. Il ne neige jamais. Je baisse mes yeux vers le minuscule jardin devant chez moi. J'y distingue parfaitement la vieille balançoire accrochée au pommier planté par mon grand-père il y a des années. Elle se balance doucement avec le vent. J'enjambe le bord de ma fenêtre et laisse mes jambes se balancer elles aussi dans le vide. Je me penche vers ma chambre et attrape mes écouteurs. Je les enfile, allume ma musique, et saute dans la jardin. Bien sur, avec la chance que j'ai, je me fais mal à la cheville. Je grimace en silence. Quand est-ce que j'arriverais à descendre sans me faire mal quelque part ?
Je traverse le jardin, et passe par dessus le portail. Arrivée dans la rue, je tourne à gauche. Il n'y a personne dehors cette nuit. Je me mets donc au milieu de la route, étends mes bras et ferme les yeux.
Je regarde une nouvelle fois le ciel. Toujours aucune étoile. Les larmes menaçant de jaillir, je respire un grand coup et me mets à courir. Courir vite, courir seule, courir le plus loin possible. Courir, courir, courir. Je ne pense qu'à ce mot ; ma musique me perçant les tympans.
Des phares foncent vers moi. Instant d'hésitation. Je finis par me jeter sur le côté. La voiture passe sans me voir. J'aurais pu mourir. Je pose ma tête sur le goudron, essoufflée. Je baisse le son de ma musique et regarde le ciel Je ne vois toujours pas les étoiles. Elles, par contre, ont du voir que je viens d'échapper une nouvelle fois à la mort.
Je m'étends tout du long sur le trottoir. De loin, j'entends l'église de la ville sonner ; il est minuit. D'habitude, à minuit, je suis allongée dans mon lit, à chatter avec mes amis sur Internet. Je soupire et essaie de distinguer ne serai-ce qu'un seul point dans le ciel. Toujours rien. Je soupire une nouvelle fois, puis je me relève. Je me mets à marcher au bord de la route, en faisant attention à ne pas tomber. Si je dois mourir, autant de ne pas être écrasée par un véhicule. C'est pas très classe, comme mort.
Le vent souffle dans mes cheveux bruns, et m'oblige à les remettre toute les trois minutes. Je respire lentement, essaie de ralentir les battements de mon cœur. Qu'est ce que l'on ressent lorsque notre cœur décide seul de ralentir ? Est ce que c'est douloureux ? Ou est ce que l'on ne ressent rien ? Est ce qu'il a eu mal, lui ?
Je rigole en regardant la Lune ; celle qui m'empêche de voir les étoiles. C'est sûr que je deviens folle, maintenant. Je cherche toujours une étoile. Rien. Il m'avait pourtant promis de toujours veiller sur moi. Je me mets à hurler. Comment a t-il pu m'abandonner comme ça ? Je crie à m'en déchirer les cordes vocales. Personne ne m'entends, je suis seule. Même pas une seule étoile.
Je me remets à courir. Je cours, je crie. Plus fort que les bombes, je crie.
Me voilà devant un petit parc. Je me rends compte que j'ai couru longtemps. Ce parc, il est loin de chez moi. Les arbres autour se balancent doucement sur un rythme indéfini. Un toboggan, deux balançoires. J'avance et m'assoie en haut du petit toboggan, puis me frotte longuement ma cheville douloureuse. Je sors ensuite mon portable de ma poche et modifie un peu un texte inscrit dans mon bloc-notes.
Si Olaya Lauren venait à mourir aujourd'hui, elle léguerait toutes ses affaires à ses meilleures amies. Celles-ci se reconnaîtront. Si elle venait à mourir aujourd'hui, elle voudrait aussi que tout le monde sache qu'elle était heureuse avec chaque personne...
Je m'arrête. Cela n'a aucun sens. Je ne vais pas mentir quand même. J'efface tout et note juste : Si Olaya Lauren venait à mourir aujourd'hui, elle sera devenue une étoile et ne sera plus jamais seule.
Je regarde le ciel. Une étoile. Là-haut, elle me regarde. Je lui souris. Il est là, il est avec moi. Je glisse le long du toboggan. Je m'allonge par terre une nouvelle fois. Soudain, quelque chose de froid me tombe sur la joue. Ce n'est pas de la pluie. Je vois de petits flocons blancs tomber autour de moi. Je rigole. C'est lui, c'est sûr. Il savait que je voulais qu'il neige chez moi un jour. Je ferme les yeux en laissant les flocons tomber doucement sur mon visage. C'est comme une de ses dernières caresses. Ses doigts froids, malades, le long de ma joue. Moi qui le regarde en souriant, des larmes plein les yeux. Lui qui me sourit, mais avec tout le bonheur du monde dans les siens.
"-tu es toujours là toi
-bien sûr !"
Je me souviens de son sourire.
"-princesse" sa voix se faisait faible
"-oui ,
-regarde le ciel. Je deviendrais une étoile et je te regarderais de là-haut. Je te promets"
Des larmes s'étaient mises à couler sur mes joues
"-je t'aime pars pas ! s'il te plaît...
-je serai toujours là je te promets"
Sa main était doucement retombée le long de son cours. Je m'étais allongée, en pleurs, à côté de lui. A côté de cette main complètement froide.
Je regarde le ciel, les larmes coulent aussi sur mes joues. Et là, je vis que d'autres étoiles sont autour de lui. Il n'est pas seul. Je me relève. Les flocons de neige sont collés à mes cheveux et mes vêtements. Je ne touche à rien et sors du parc. Je reprends le chemin inverse. Je dois retourner chez moi. Vivre pour lui qui n'a pas eu la chance de pourvoir le faire.
Je regarde le ciel, le vois qui me voit, les flocons de neige virevoltant autour de moi. Je tourne en même temps qu'eux et je chante.
Plus fort que les bombes, je chante.
☁️.☆.。.:*・゚*:.。.☆
Chapitre 1 : "poster"
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《26/05/20》
b_ebusa alias k_ebaka (ノ≧ڡ≦)
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вαd тry •{en pause} •*¨*•.¸¸☁️*・
Rastgele☁️.☆.。.:*・゚*:.。.☆ Tout est lié / On ne dis pas que le monde est petit ? / Combattre la réalité est un combat,, l'histoire de ces 3 adolescents la réalité,,, le dur combat pour trouver son propre chemin. " Qu'est ce que l'on ressent lorsque notre cœu...