Scorpion "This Team Is Pure Genius"

Chapitre 2:

Walter s'éveilla dans une chambre sombre, au style rustique. Les rideaux, laissait transparaître la lumière du soleil nouvellement levé.

Se levant, il les écarta et pu alors admirer la beauté et le calme de la campagne irlandaise. Rien n'avait changé depuis son enfance, ni ce paysage, ni cette chambre d'ailleurs.

Le jeune homme était arrivé il y a trois jours de cela, en errance.

Chaque matin, à l'aube, il se rendait sur le monument érigé en l'honneur de sa soeur. Elle lui manquait énormément, à vrai dire, Walter l'avait toujours considéré comme la seule personne le comprenant réellement...

Elle avait toujours été de bon conseil et désormais, n'étant plus là, et son équipe l'ayant quitté, Walter se sentait plus seul que jamais.

Il parcourait toujours les quelques kilomètres qui le séparaient de sa sœur à pieds. S'asseyant ensuite en face du petit monument de pierre, Walter restait le plus souvent silencieux.

- Pourquoi Meghan? Pourquoi rien ne va jamais comme je le veux? Nos parents, Cabe, toi, Scorpion... Paige! Pourquoi rien ne fonctionne, pourquoi je n'y arrive pas?

La brise matinale secouait les fleurs autour du sépulcre de sa soeur.

- Je... Je n'ai pas su m'ouvrir... Je... Je suis un idiot... Tu parles d'un génie, je ne suis pas fichu de prendre soin de ma famille, de les écouter... De les aimer comme il faut...

Je... Je suis défaillant... Comme une erreur dans le système... Un parasite... Mais à présent cela n'a plus d'importance, je suis seul... Et le resterai...

Walter avait décidé de repartir de chez ses parents dans la journée. Il rentrerait aux Etats-Unis, s'installerait dans une petite bourgade ou même dans une grande ville, loin de L.A, loin de Paige et de Scorpion...

Pour la première fois de sa vie il n'avait planifié aucun plan précis, aucun projet. Juste cette envie de perdre le contrôle, de vivre comme jamais il ne l'avait fait, devenir quelqu'un de normal, quelqu'un de bien, quelqu'un comme Paige...

*****************

(The centipede team)

- Allez Ralph! Tu vas être en retard!

- Oui! J'arrive...

Le jeune garçon trouva sa mère prête à partir, appuyée contre le mur près de l'entrée, elle semblait toutefois ailleurs.

- Maman, ça va?

Sursautant quelque peu, Paige revint soudain à la réalité.

- A quoi tu pensais, Walter?

- Ça fait beaucoup de changements en quelques semaines, il comptait beaucoup pour moi... Pour toi, et je comprendrais que...

- Oui il comptait aussi beaucoup pour moi. Mais, toi tu m'importes encore plus. Ton bonheur passe avant tout maman...

Paige émue, serra son fils contre elle.

- Merci mon chéri... Tu sais, je ne pense pas que Walter soit foncièrement méchant ou le fasse exprès. Il est juste... différent, trop pour moi et malheureusement je crois que jamais il ne changera...

***************

(Cabe)

Au volant de son SUV noir, Cabe traversait les larges rues de L.A en direction du garage.

Il avait pris quatre jours de congés bien mérités mais s'inquiétait désormais grandement pour Walter. Il était loin de s'être remis de sa rupture encore récente avec Paige, la solitude qui habituellement ne le gênait pas devait lui peser.

Se garant à sa place habituelle, il observa d'abord que la voiture de Walter était absente.

En pénétrant à l'intérieur, il remarqua rapidement le désordre qui y régnait. Des éclats de verre jonchaient le sol et l'armoire du fond avait connu une chute douloureuse.

Seul le bureau de Paige et les quelques affaires encore dessus étaient intactes.

L'espace de travail de Walter, méconnaissable, n'avait jamais été aussi chaotique.

- Fils! Tu es là? Lança Cabe.

- Mais que s'est-il passé ici?

L'agent fédéral se saisit de son téléphone et composa le numéro de Florence.

- Hallo? Florence, dis-moi, tu n'aurais pas croisé Walter dernièrement, il n'est pas au garage et il a laissé un beau bazar...

- Non Cabe, désolé. Il était énervé après le couac avec Gettleman, il voulait être seul... De toute manière, je suis partie deux jours pour une conférence à Boston. Et depuis je ne l'ai pas revu.

- D'accord, merci... Ça m'inquiète quand même, Walter n'est pas du genre violent...

Soudain, s'étant retourné vers le bureau de Paige, il remarqua une feuille de papier blanche qui tranchait avec les couleurs des quelques feuillets de dossiers.

La dépliant, il découvrit la lettre de Walter.

Cabe,

Je ne sais quoi t'écrire à part que je quitte la ville, merci de m'avoir donné une chance de fonder Scorpion, d'avoir permis à ses membres de s'épanouir, de nous avoir donné un but à poursuivre.
Tu es comme un père pour nous, pour moi, et en lisant cette lettre j'imagine clairement quel genre d'homme tu penses que je suis, égoïste, lâche, insensible...

La vérité c'est que j'en ai marre de cette vie, du rejet, de ce que je suis...
J'ai essayé de m'ouvrir, d'être "normal" pour le bien de l'équipe, pour toi... Pour Paige. Malheureusement j'ai échoué.

La vérité c'est que j'emprunte le mauvais chemin depuis le départ et cela m'a déjà coûté bien trop cher.
Je n'ai même pas réalisé que j'étais en train de perdre Paige, car comme d'habitude j'étais tourné vers moi, vers mes projets, vers mon insensible logique...

La vérité c'est que, j'ai tourné le dos à ma famille, à mon amour, et qu'à présent je doive inexorablement en payer le prix.
Je tiens beaucoup à vous Cabe, je n'ai plus peur de le dire je vous aime comme un fils aime son père, mais il est temps de vous dire au revoir, l'aventure Scorpion s'achève ici et maintenant, c'est un fait irréfutable.

Walter

- Fils... Soupira Cabe.

Son poing frappa avec force le bois brun du bureau.

- T'as pas le droit d'abandonner comme ça fils!

Tandis que Cabe s'en retourna vers la sortie, bien décidé à ramener Walter à la raison, il sentit son téléphone vibrer dans sa veste.

- Agent Gallow!

- Oui...

- Question de sécurité nationale vous dites... Écoutez, Scorpion ne pourra pas intervenir sur cette affaire, M. O'Brien est absent pour une durée indéterminée...

- Oui je comprends... Mais si vous le permettez je connais une deuxième équipe prête à vous assistez sur ce coup...

- Entendu, je les contacte.