~Chapitre 7

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PDV de Horia

Les semaines passent très vite au bahut. C'est sûr qu'avec Maël, j'adore y aller. Il a toujours ce côté joueur que j'aime et il ne prend pas les choses au sérieux. Nous sommes tout le temps fourrés ensemble car on s'apprécie tous les deux. Je le voulais seulement ami mais au fond de moi, j'aimerais aller plus loin mais j'ai peur. J'ai peur d'être blessée et de ne plus m'en remettre. Putain ! Voilà que je parle comme une meuf amoureuse ! Je ne suis pas amoureuse. J'aimerais simplement voir ce qu'il arrive si on dépasse le stade de l'amitié. Et puis je pense qu'il est du même avis que moi.

Depuis que mon père est mort, j'ai décidé de ne plus jamais dévoiler mes larmes devant qui que ce soit. Les gens me prendraient alors pour une faible et je ne supporterais pas. Je me suis jurée de ne plus jamais laisser mes sentiments à la lumière du jour. Mais un jour, au bahut, Maël a réussi a me faire pleurer.

Nous étions en histoire et j'étais juste devant lui. Il était derrière avec Corentin et sa petite bande de pote. Oui, il a pas mis beaucoup de temps a avoir sa propre bande et sa jolie réputation : bourreau des coeurs et sexy comme jamais. Il est sortit avec au moins 10 filles depuis qu'il est là. J'hallucine ! On dirait qu'il en a vraiment rien à foutre de ces filles. C'est degeulasse! Depuis quelque jours, je me tenais à distance par rapport à lui. Il est vrai que j'ai envie de sortir avec lui mais je n'ai aucunement envie d'être son prochain plan cul ! Je ne suis pas un jouet.

Bref. Ce jour là, ses copains et lui échangeaient leurs nombreuses conquêtes et parlaient comme... comme des putains de chien en chaleur!  Ça me mettait la rage! Je décidais d'oublier leur conversation et de me consacrer au cours de Madame Roland.

  - Non mais je te jure, son boule était énorme! Elle faisait que hurler mon nom. C'était juste trop bandant.

Je bouillone à l'intérieur de moi. C'est Maël qui vient de dire ça. Ca y est, je suis dégoûtée par les hommes. Je murmure un petit "sale chien" en espérant qu'il n'avait rien entendu. C'était au dessus de mes forces de ne pas l'insulter. Alors je l'ai murmuré. Malheureusement, il avait très bien entendu, exactement comme ses copains qui le narguait.

  - Au moins on a quelque chose en commun. Répondit-il.

Je me lève brusquement en faisant grincer ma chaise et me retourne. Les mains posées aux extrémités de sa table, le regard noir planté dans le sien, je lâche la mine dégoûtée :

  - C'est ta mère la chienne.

Il se lève à son tour et je remarque qu'il sert les poings. Je ne l'avais jamais vu aussi énervé. Mais je ne vais certainement pas le laisser gagner. Il m'a insulté.

PDV de Maël

A ce moment précis, j'ai envie de tout casser. Et j'ai de puissantes envies de meurtre. Mon cerveau est en alerte rouge et la je veux vraiment qu'elle s'excuse pour ce qu'elle vient de dire. Malheureusement, j'ai a faire à Horia, une meuf qui ne s'excusera jamais même si sa vie en dépendrait. Attendez une seconde, pourquoi est qu'elle est autorisée à insulter n'importe qui dans ce bahut sous prétexte que son père est mort ?

  - Nique ton père.

Mes potes n'osent même plus dire un seul mot. La classe m'a bien évidemment entendu et la respiration de Horia s'est accélérée. Son regard est remplis de haine et de tristesse. Elle me regarde comme si je l'avais trahis. J'ai peut être fais une boulette mais j'en ai rien à...

Soudain elle me donne une claque. Euh non, je voulais dire : un coup de poing. Ma tête part sur le côté et je devine l'énorme marque rouge sur ma joue. Bordel elle m'a fait mal. Je porte ma main sur ma joue et regarde Horia.

HoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant