Horia

~Chapitre 13

PDV de Horia

Voilà une semaine que j'attends, assise à côté de ma mère. J'aimerais juste me dire que ce qui est arrivé soit un horrible malentendu ou un mauvais rêve. Malheureusement, nous sommes dans la vie réelle. Bon dieu, je ne sais pas ce que je deviendrais si ma mère mourrai.

Ce qu'il s'est passé à ma mère est juste horrible. Des passants ont dit qu'ils avaient trouvé ma mère dans un coin de la rue, à moitié consciente. Elle répétait sans cesse : "Mes enfants, mes enfants" sans rien dire d'autre. Ils disent aussi que maman a été poignardée tout près du coeur et heureusement qu'ils avaient appelés les urgences bien avant. Quand l'ambulance est arrivé, elle est restée inconsciente pendant deux jours et quand elle se réveille ici, elle ne dit aucun mot. Elle ouvre juste les yeux et regarde dans le vide. J'ai essayé de lui parler mais je me suis toujours énervé. Je lui répétais à chaque fois, tellement énervée : "Qui t'a fais ça? Parle maman!". Elle n'avait rien dit sur ce qu'il s'était passé.

En plus de ma douloureuse rupture avec Maël, j'ai a supporté ça. Mon frère aussi est devenu muet, dans l'angoisse que ma mère reste comme ça pour toujours. Ma cousine risque d'être placée dans une famille si Fayçal ne l'adopte pas. Il y a aussi le petit. Il ne comprend rien à la situation et il est complètement déboussolé. Bref, à la maison sans maman, c'est juste la panique et l'angoisse totale. Ne parlons pas du bahut, j'ai complètement oublié d'y retourner.

Je suis restée à côté de maman tout la nuit en espérant qu'elle se réveille. Je suis à demie endormie quand je sens une main me tapoter l'épaule. Je sursaute et me retourne en voyant une infirmière plutôt jeune.

  - Vous devez laisser madame Necib se reposer. Elle a des tests aujourd'hui et le médecin demande aucune visite.

  - Je pourrai revenir quand?

  - Demain matin.

Je quitte l'hôpital et regarde l'heure. Il est sept heures du matin. Je pourrai aller en cours mais je suis trop mal pour y aller. Et si c'est pour en plus affronter Maël... Je préfère largement rester chez moi.

Je prend le bus et quand j'arrive chez moi, je remarque qu'il n'y a personne. J'enlève mon manteau. Dans l'entrée, je remarque mon visage fatigué, mes petits yeux et mes énormes cernes. Visiblement, j'ai besoin de repos. Je sens l'odeur d'hôpital et mes cheveux... Ils sont tout emmêlés et ressemble à un nid d'oiseau. Mais franchement, ce n'est pas mon plus gros problème en ce moment.

Je j'enlève ma veste et m'allonge sur le canapé puis, le sommeil me gagne petit à petit.

PDV de Maël

Elle n'est pas venue aujourd'hui. Comme la semaine dernière. Après les cours, j'ai envie de passer chez elle.

Je monte sur ma moto et démarre. Arrivé devant sa maison, je gare ma moto sur le trottoir et descends. Les volets sont tous fermés et on dirait qu'il n'y a personne. Je frappe à la porte. Aucune réponse. Je re frappe et entend de l'extérieur :

  - Qui que vous soyez, dégagez !

Horia. Mon amour.

  - Horia c'est moi. J'aimerais que l'on parle.

J'entends des pas qui se rapproche de la porte. C'est sûrement elle.

  - Qu'est que tu me veux?

  - Je sais que tu m'as aimé mais je sais aussi qu'il s'est passé quelque chose. J'ai envie de savoir.

Elle soupire et on dirait qu'elle est collée à la porte.

  - Laisse moi.

  - Non je ne te laisserai pas. Je ne te laisserai jamais parce que je suis amoureux de toi et c'est super gênant de faire une déclaration à une fille alors que je ne la vois même pas !

Elle ouvre la porte et je la vois. Elle est dans un état juste monstrueux mais malgré ça, elle reste si belle à mes yeux.

  - C'est vrai Horia, je t'aime.

Elle baisse les yeux et semble regretter quelque chose.

Je m'approche d'elle et lui prend la main.

  - S'il te plaît Horia.

Elle me regarde, ses yeux sont rouges mais je vois de la peine. Puis elle sourit.

  - Tu me fais tellement rire... Tu n'as pas encore compris? Je me fous de toi et de ta vie ! Je ne t'ai jamais aimé et tu n'as été qu'une simple distraction.

Je reste une fois de plus bouche bée. Elle me regarde durement.

  - Tu ne représente rien pour moi. Absolument rien. Et tu n'as jamais représenté quelque chose pour moi.

Elle referme la porte. Je met du temps à réaliser que notre histoire et bel est bien terminée. Elle a osé jouer avec moi? Alors tout ça n'était rien. Très bien. Je lâche l'affaire.

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NDA : Hi !
Voilà le chapitre 13 ! Bisouuuuuuu ♡