Le conte-poème du virus

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Il était une fois un virus avec des cornes qui voulait avoir de nouveaux amis.

Il s'ennuyait, seul entre les pattes d'une chauve-souris.


Un jour, l'animal fut cuisiné avec amour et soja,

Le virus s'introduit dans les plats et les estomacs.


Le virus était heureux de trouver un nouvel hôte,

Plus loquace que le précédent et aussi intelligent que Thôt.


Parfois l'humain toussait et le virus se propageait.

Il fit des milliers d'enfants, de frères qui se multipliaient.


Conquérant du monde entier

Oins le front des male habitus *

Renonce à ta cruauté.

Ourdis- tu une mutation maléfique ?

Nature te venges-tu,

A cause de la pollution chimique ?

Virus encore trop inconnu

Inconnu de la science et de ses élus,

Ratisse les flancs d'un esprit égaré.

Une nouvelle boite de Pandore

Sème la zizanie du sud au nord.

Homo sum humani nihil a me alienum puto, **

Car je vais bientôt le dévorer (ou pas).


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Poème sans le comptage des vers strophes en distique et acrostiche

Ecrit le 27 mai 2020

Glossaire :

- Thôt : dieu égyptien  de l'intelligence et de l'écriture à tête d'ibis, compagnon d'Isis.

- * = les malades en latin

- ** = je suis humain et rien de ce qui est humain ne m'est étranger.


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