L'alchimiste l'enferme dans une fiole,Le poète trismégiste l'écrit à la luciole,
Le lyrique Orphée de sa lyre, armé,
Franchit le Rubicon de Morphée,
L'or des fées dore son mord,
Son chant est d'un mort doré.
Moi, le musicien sentait cette funeste sirène,
Me retirer ma tristesse, ma haine;
Et elle vient serrer mon coeur palpitant,
Traçant les notes dans un souffle mourant.
Elle m'a commandé un requiem divin
Pour mon décès prochain,
Cinq ducas pour ce poison sonore
Invitant dans les bras de la Mort.
Mozart est devenu un Faust, un jureur
Acceptant cette offre belle d'horreur
Participer à la mort de son esprit
De son corps, et à son éternité.
L’Aqua Tofana, dans mon corps a bien oeuvrée,
La poudre d'héritage, sa date m'a imposé,
Mes amis, la mort me cueille ...écrivez !
La Lacrima et ses quelques notes larmées,
Kyrie déchirant pour un non-croyant,
Introïd pour l'épousée, et moi l'agonisant,
Le rappel ironique de la déité
Mon ultime requiem est inachevé,
(J'en pleure d'émerveillement et d'impuissance,
Mon coeur doit se faire violence,)
Mes disciples... de mon râle composez !
Mon cher père que je vais revoir,
Adieu Constanze ma belle épouse voilée de noir,
Adieu Salieri, mon grand rival,
Adieu mes amours, et mon souffle vital,
Adieu Da Ponte mon fidèle librettiste,
J'aime la mort comme un artiste.
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Poème sans le comptage des rimes
Écrit le 29 janvier 2020
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Fourre-tout Poétique
PoesíaDans ce recueil, vous trouverez des poèmes remplis : - de références culturelles, plus ou moins connues, - d'autofiction Certaines de ces références sont moins évidentes que d'autres, alors je vous encourage à chercher ! Bonne lecture !