Un Mathématicien Amoureux

Chapitre 1

Oth disait souvent : << Unique sans interprétation numérique, un être qu'on voit sans appareil visuel, elle est toujours présente sans être en contact, souvent éloigné sans notion de distance. Elle me semble apparente sans être visible, latente sans intimité mon Achita >>. Étrangère à toute intention humaine, un cas presque fortuit, imprévu, la rencontre d'Achita et d'Oth.
Lui un peu pudibond, elle un peu impétueuse, ces deux ados qui totalisent cent quatre-vingt douze mensualités chacun vont se rencontrer, se flairer << Ce que les anglais appels sniff out >>, se reconnaître et vivre dans l'incompréhension générale.
Dans un pays d'Afrique bordé par l'océan Atlantique à l'ouest, la Mauritanie au nord, le Mali à l'est et la Guinée-Bissau au sud. Ancienne colonie française d'Afrique où le mérite de ces civiques est reconnu par leur '' Téranga''. Un pays qui peine à garder ses coutumes et traditions mais qui à néanmoins ses mythes et croyances.
Dans des circonstances auxquelles on ne s' attendait même pas, le destin avec ces concours de circonstances, décide d'orchestrer une rencontre : Celui d'Achita et d'Oth.
Une fille, une jeune écolière qu'il va aimer de tout son âme.
Cet amour sera-t-il réciproque ?
Vont-ils vivre ce qui est légitime d'appeler un grand amour?
La réponse à ces questions nécessite un regard dans le passé.

2
Autant le dire tout de suite, il est intelligent, épatant même. L'école coranique berce son plus jeune âge. Les preuves sont accablantes: C'est un doué, weah il est extrêmement doué. Ainsi la logique parentale voudrait qu'on l'essaye à l'école française dans la plus grande ville du sud-est du Sénégal.
Une ville située sur la route nationale numéro sept, une ville où la terre est rouge, la végétation luxuriante et qui compte de nombreuses collines.
Un jeune sèrère de natif, dans le royaume des peulhs, le sanctuaire des Bassaris, la patrie des madings et des Diakhanké au Sénégal sans compter les nombreuse ethnies locales.
Des cultures différentes, des habitudes totalement opposées participerons à l'éducation d'Oth.
Une dizaine de langues bourdonneront dans la tête de ce garçon qui n'a connu autre fois que le royaume de poukh Roog, de Ngouye Roog, et de Mignane Roog. Un lieu où il n'avait connu que le mystère des '' xambeu '' et un ensemble de phénomènes qui dépasse le domaine du raisonnable de la culture sèrère. Bref Oth à un défi de culture et d'espace, mais quand le bon Dieu veut rendre une chose inévitable, même l'espace qui n'est jamais neutre, où toutes les décisions ont une dimension spacial n'y peut rien.
De brillante études primaires et secondaires et une habitude sans faille d'être toujours le premier de sa classe vont couronner le parcours de ce ado. Face à de tels faits, Oth avec un air malin et doux, son sourire ironique aussi excellent dans les matières scientifiques que littéraires, avec des année de parcours sans faute se trouve face à un défi de taille.
Est-ce la fin d'un histoire ?
Le début d'un nouveau cycle ?
Où le sort qui voudrait s'acharner sur un être qui avait connu jusque là que tranquillité ?

Une orientation dans une filière scientifique dès la classe de première qui serait synonyme de changement. Changement de décor, de lieu, une opposition peut-être totale de ce qu'il avait connu dès son plus tendre enfance.
Tant de questions, tant d'interrogations et de retrospections circuleront dans sa tête de super génie. Est-ce que je serais en mesure de m'adapter à ce changement qui s'annonce ? Les situations seront-ils pareilles ?

Hop ! Une citation lui vient en tête : << Rien n'est impossible >>; en plus << C'est l'effort qui fait les forts >>; puis une troisième citation de Mr Thione Niang : <<L'effort n'est jamais ingrat, c'est nous qui désespérons trop vite. Sur le chemin de l'accomplissement de soit se trouve des compagnons indispensables qui se nomment : foi, audace, tolérance et détermination >>.